Dans son rapport sur la situation du Sahara présenté la semaine dernière au Conseil de sécurité (CS), le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki Moon, a recommandé au (CS) de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), jusqu'au 30 avril 2011. En attendant que le CS se prononce, retour sur les grandes lignes de ce rapport. Nous avons annoncé le jeudi dernier, l'impasse dans laquelle se trouvent le Maroc et le Polisario, une situation qui ne devrait pas changer dans un "avenir proche". Dans son rapport, Ban Ki Moon s'est félicité du fait que "les parties continuent d'être déterminées à poursuivre les négociations", mais a néanmoins déploré cette impasse actuelle. "Il reste encore beaucoup à faire pour qu'un cinquième cycle de pourparlers officiels puisse être organisé", a-t-il noté. Il a par ailleurs invité le Maroc et le Polisario à "faire preuve d'imagination et de créativité pour que des progrès puissent être réalisés" dans les négociations. Le rapport évoque également différentes violations commises dans la région. Préoccupé par les violations de l'accord militaire N°1, Ban Ki Moon a appelé à la responsabilité des deux parties en conflit. "C'est à elles qu'il incombe de veiller à ce qu'aucune violation ne soit commise par leurs forces militaires, et je les exhorte à respecter intégralement les dispositions des accords militaires et à coopérer pleinement avec la MINURSO", a-t-il écrit. S'agissant des violations des droits de l'homme, dont les deux camps s'accusent mutuellement d'être responsables, Ban Ki Moon les a exhortés à poursuivre le dialogue déjà engagé avec le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme, et ce, en vue de garantir le respect des droits de l'homme au Sahara et dans les camps de réfugiés. La situation de ces réfugiés "est un sujet d'inquiétude croissante". Ainsi, le secrétaire général de l'ONU a réclamé la confirmation par les parties de l'approbation de l'expansion du programme de visites familiales et l'accélération de leurs consultations avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Au vu de tout ce qui précède, et compte tenu des faits nouveaux intervenus depuis la parution du rapport en date du 13 avril 2009, la présence de la mission onusienne est et demeure indispensable au maintien du cessez-le-feu au Sahara. Ban Ki Moon a exhorté le CS dans les observations et recommandations de son rapport, de proroger d'une année supplémentaire, le mandat de la MINURSO.