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Les engrais, nouvel outil diplomatique du Maroc ?
Publié dans Yabiladi le 11 - 04 - 2014

Depuis plus d'un mois, le Maroc multiplie les dons d'engrais phosphatés. Que ce soit dans les Caraïbes ou en Afrique, le royaume fait preuve d'une grande générosité et les intérêts diplomatiques semblent ne pas être étrangers à cela. Explications.
Le phosphate, première richesse naturelle du Maroc, est-il son nouvel outil diplomatique ? La question se pose au regard des multiples dons que fait le royaume depuis quelques temps, lesquels voyagent sur plusieurs milliers de kilomètres pour arriver à leurs bénéficiaires.
Importants dons pour 3 Etats caribéens en un mois
En effet, le gouvernement marocain vient de gratifier l'île de Saint-Kitts-et-Nevis, un Etat des Caraïbes, de 90 tonnes d'engrais phosphatés, d'une valeur de 40 000 dollars (plus de 324 000 dirhams), indique la presse locale. Un don dont le ministre kittitien de l'Agriculture, Thomas Jackson s'est réjoui, expliquant que c'est «le résultat d'un partenariat avec le ministère marocain des Affaires étrangères et l'Agence marocaine de coopération internationale».
Peu de temps avant, c'était au tour des Bahamas. Cet archipel caribéen a reçu du Maroc un don d'engrais phosphatés d'une valeur d'environ 500 000 dollars. Selon le ministre bahamien des Affaires étrangères et de l'immigration, Fred Mitchell, ce don n'est que le résultat des bonnes relations diplomatiques entre les deux pays. Lesquelles sont fondées, dit-il, sur l'accord de coopération bilatéral signé en 2012 au Maroc, en marge d'une conférence sur la situation en Syrie.
En mars dernier, la Dominique recevait une livraison de dix conteneurs de vingt pieds d'engrais phosphatés marocains, soit 240 tonnes, d'une valeur de 300 000 dollars (plus de 2 400 000 dirhams). Le geste de Rabat, selon les autorités de l'Etat caribéen, rentre dans le cadre de l'accord de coopération bilatérale pour la période 2013-2015, signé en février 2013 au Maroc. Le point commun de ces trois Etats est que leur agriculture est en mal de développement, surtout pour les petits opérateurs. En octroyant ces dons, le Maroc entend participer à leur développement agricole, en accompagnant les programmes gouvernementaux.
En Afrique
Et ce n'est pas tout. Lors de sa récente tournée en Afrique, le roi a également fait preuve de générosité en accordant 2 150 tonnes d'engrais à la Guinée Conakry. Le don n'a pas été évalué en monnaie, mais vu ceux accordés aux Caraïbes, on peut en estimer la valeur. Ici encore, le Maroc entend accompagner la valorisation des richesses agricoles guinéennes de façon à permettre au petit agriculteur de mieux jouir de son activité.
Tout porte à croire que via ces dons, le royaume cherche à asseoir son influence dans le monde agricole des pays les plus nécessiteux en engrais. On pourrait simplement expliquer cette politique d'aide par le fait que le royaume voudrait vulgariser l'engrais à base de phosphate. C'est la thèse que privilégie Khalid Chegraoui, Professeur chercheur à l'Institut des études africaines. «Aujourd'hui, il y a un grand besoin d'engrais phosphaté dans le monde. Or c'est la seule ressource dont le Maroc dispose en quantité, il faut bien qu'il fasse quelque chose», explique-t-il.
Intérêts économico-politiques
Cependant, les résultats 2013 de l'OCP n'offrent pas une occasion propice à la distribution de ressources, le groupe ayant vu son chiffre d'affaire baissé de 21%. A noter que de tels résultats ne sont pas sans effets sur les caisses de l'Etat, dont le groupe est le premier contributeur. Et bien qu'il soit optimiste pour 2014, le groupe chérifien évolue sur un marché dont la demande peut souvent être instable.
Si l'OCP en tant qu'entreprise n'a aucune raison de faire autant de dons d'engrais qui ont nécessité d'autres intrants importés en plus du phosphate marocain, le royaume chérifien pourrait y voir un intérêt politique, notamment pour renforcer sa cote de popularité sur de gros dossiers politiques, à l'instar du Sahara. «Effectivement, l'affaire du Sahara est là», reconnait le professeur Khalid Chegraoui, sans vouloir trop commenter. Il préfère voir dans la démarche de Rabat une «vision plus globale qui implique tant l'aspect économique que politico-diplomatique».


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