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Lutte contre le terrorisme : La rupture entre le Maroc et la France profite à l'Espagne
Publié dans Yabiladi le 02 - 01 - 2015

Depuis la rupture de la collaboration entre le Maroc et la France, l'Espagne est devenue un partenaire de "haut niveau" du royaume chérifien, pour reprendre l'expression des médias ibériques. Madrid entend bien profiter de cette opportunité et veut faire l'intermédiaire entre Rabat et Paris. Détails.
«Le seul pays d'Europe qui développe actuellement des relations étroites avec le Maroc en matière de sécurité est l'Espagne», a déclaré sous anonymat à El Mundo une source espagnole proche de la coopération bilatérale anti-terroriste. «Ce qui est arrivé entre le Maroc et la France a renforcé le rôle de la police espagnole, parce que Rabat s'est encore plus tourné vers Madrid», a ajouté la même source, faisant allusion à l'incident diplomatique qui a entrainé la rupture de la coopération judiciaire et sécuritaire entre le royaume chérifien et l'Hexagone. Pour mémoire, Rabat n'avait pas apprécié le mandat d'arrêt émis par Paris contre le patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST) en février dernier, Abdelatif Hammouchi, suite à des plaintes déposées pour torture.
La dynamique des relations Maroc/Espagne semblent faire l'unanimité. Au Forum mondial sur le terrorisme qui s'est tenu à la mi-décembre à Marrakech, la coopération Rabat-Madrid a été citée en exemple. Celle-ci serait si fluide que la police espagnole s'est permis un petit plaisanterie en affirmant qu'il n'était pas nécessaire que leurs collègues marocains leur donnent les clés pour accéder à leurs ordinateurs.
Fernando Reinares, chercheur en terrorisme à l'Institut Real Elcano, remarque qu'entre septembre 2013 et septembre 2014, les polices marocaines et espagnoles ont conjointement mené six opérations de lutte contre le terrorisme. Pourtant, il n'y a «pas d'accord juridique entre les deux pays», tient-il à préciser. «Avec la détérioration extraordinaire de la coopération policière franco-marocaine, les relations entre l'Espagne et le Maroc ont atteint un niveau jamais vu et ce, dans tous les domaines», déclare-t-il.
Madrid veut faire l'intermédiaire entre Rabat et Paris
Aujourd'hui en Espagne, même la décoration de Hammouchi en octobre dernier à Madrid est vue comme un élément probant du renforcement des relations bilatérales dans la lutte contre le terrorisme. Rappelons que le patron des services secrets marocains avait reçu la «croix honorifique de mérite policier avec distinction blanche», une des plus hautes distinctions au pays de Felipe VI. L'acte symbolisait «la reconnaissance du rôle du Maroc dans le domaine de la paix et de la sécurité dans le monde».
A présent, Madrid entend faire l'intermédiaire entre Rabat et Paris, profitant de ses bonnes relations avec chacune des deux parties. «L'Espagne sera entre les deux pour transmettre les informations et assurer la communication», a affirmé le président de Melilla, Juan José Imbroda, dans un entretien avec la presse. D'après les informations reçues par El Mundo, les autorités espagnoles se déplaceraient déjà «régulièrement» à Paris pour informer de l'avancée de la lutte contre le terrorisme au Maroc. «Les autorités marocaines en sont certainement conscientes, mais préfèrent fermer les yeux. De toutes les façons, le rôle d'intermédiaire ne peut en aucun cas remplacer le lien direct actuellement coupé», a déclaré la source du quotidien ibérique. Selon les analystes, Madrid aurait adopté cette démarche afin de préserver ses intérêts sur le dossier de la lutte contre le trafic de drogue sur lequel les Espagnols coopèrent à la fois avec Rabat et Paris.
Selon Imbroda, la crise sécuritaire entre le Maroc et la France n'est qu'apparente
Mais si tous se réjouissent de cette avancée «inédite» dans les relations bilatérales maroco-espagnoles, le président de Melilla, Juan José Imbroda, se veut prudent. La crise franco-marocaine n'est qu'un «phénomène temporaire et plus apparent que réel», a-t-il dit. D'après lui, l'histoire des relations entre le Maroc et la France fait que les liens entre les deux nations ne peuvent être aussi profondément coupés, même pas à cause de l'incident diplomatique de février dernier.


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