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Abdessamad Belkebir : Le limogeage des ministres par le roi est une décision politique d'affaiblissement du PJD
Publié dans Yabiladi le 25 - 10 - 2017

Le roi Mohammed VI a mis un terme aux fonctions de quatre ministres du gouvernement El Othmani, hier soir, suite à la non-exécution des projets du programme «Al Hoceima, ville-phare de la Méditerranée». Ce limogeage a visé Nabil Benabdellah, ministre de l'Habitat et de la politique de la ville, Mohamed Hassad, à la tête du département de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle, Houcine El Ouardi, ministre de la Santé et Larbi Bencheikh, secrétaire d'Etat chargé de la formation professionnelle.
Abdessamad Belkebir, ancien député parlementaire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) et professeur universitaire à l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, a accordé une interview à Yabiladi. Selon lui, le limogeage des ministres vise le parti de la Justice et du développement (PJD) ; il ne s'agit pas d'une décision technique, mais purement politique.
D'après vous, quels sont les partis politiques qui ont le plus souffert de la décision royale ?
La décision royale a surtout impacté le Parti du progrès et du socialisme (PPS), qui a payé le prix de son désir d'autonomie. Les autres cas concernent des personnes et n'ont aucune relation avec les partis politiques.
Le PPS est-il le seul parti impacté par la décision royale ?
Non, ce qui s'est passé hier soir ne vise pas spécifiquement le PPS. Que représente ce parti pour le régime ? Rien du tout. Le PJD est clairement visé, la stratégie initiale continue de suivre son cours.
La décision de la commission des règlements et des procédures relevant du conseil national du PJD a permis à cette stratégie de revenir sur le devant de la scène. Cet organisme a accepté de modifier l'article relatif au nombre de mandats autorisés du secrétaire général. A ce moment-là, Ilyas El Omari est revenu à ses bases. Il s'est passé ce qui s'est passé, et ça aura des répercussions.
Naturellement, le retrait (évoqué lors du discours royal lors de la fête du Trône, ndlr) visait tous les secrétaires généraux des partis politiques, parmi eux Abdelilah Benkirane. Le manque de réponses a provoqué l'affaire Hamid Chabat (secrétaire général du parti de l'Istiqlal). Concernant l'USFP, Driss Lachgar (premier secrétaire du parti) a affirmé avoir reçu des ordres de l'Etat. Il indique que ce dernier l'a assigné et peut l'enlever de son poste. Du coup, il est plus discipliné, alors que ces dossiers sont peut-être plus lourds que ceux de Hamid Chabat.
Ainsi, la décision royale n'est pas d'ordre technique ?
Il faudrait être naïf pour croire que la décision est reliée à un rapport de nature technique et juridique. C'est drôle, la décision politique aujourd'hui et tout ce qui se passe à présent est de nature politique. Cela reflète des contradictions dans la gestion de l'Etat, qui se dirige vers la centralisation à l'intérieur d'un système précis au détriment des représentations de systèmes dans les partis politiques.
Quelle tournure prendront les événements ?
Après ce qui s'est passé au parti de l'Istiqlal, il y a une attente de l'intégration du parti au gouvernement. Ceci va clairement impacter et affaiblir énormément le PJD. Si le parti s'incline, cela accélérera ses contradictions puis sa division.
Les dernières déclarations prouvent clairement cette contradiction et ces tensions. Quand Abdelilah Benkirane indique que c'est lui qui a sauvé l'Etat, puis que Saâdeddine El Othmani admet que c'est l'Etat qui les a façonnés, cela prouve que le paradoxe ici est clairement stratégique.
La question qui se pose, c'est jusqu'à quand El Othmani pourra continuer sur cette voie ? Le seul appui politique qu'il avait au sein du gouvernement n'est autre que le PPS. Soit il accepte et s'incline, soit il présente sa démission, ce qui nous conduira aux événements du 8 octobre 2016 (Hamid Chabat avait déclaré que les chefs de partis politiques l'avaient invité à assister à une réunion. Il lui ont proposé de conclure un accord interdisant de faire une coalition avec le PJD, ndlr).
Si El Othmani et les ministres du PJD acceptent de rester au gouvernement, pour qu'ils puissent acquérir une légitimité, ils devront reprendre le leadership au sein du parti et écarter Benkirane. L'Etat est intéressé par le PJD sans Benkirane, ou un morcellement du parti en deux parties.
Que pensez-vous du limogeage de Mohamed Hassad et Houcine Louardi ?
Hassad et Louardi ont fait des erreurs personnelles. Peut-être Hassad est-il allé loin dans l'intégrité des élections alors qu'il est issu de l'Etat. Ce dernier est en colère contre lui, mais saura lui pardonner. Son limogeage n'est pas un événement politique pour moi.
Ce que je peux assurer, c'est que les contradictions au sein de l'Etat marocain ne sont pas loin des paradoxes extérieurs. C'est un monde fermé et plein de secrets. Ce qui est certain, c'est que la lutte française et américaine existe dans la région. La France classifie le PJD comme un opposant à sa stratégie internationale et le voit comme un parti proche des Etats-Unis. Les ambitions américaines d'un côté et les ambitions françaises de l'autre, et les tensions qui les accompagnent ne peuvent pas éloigner leur impact sur ce qui s'est passé hier.


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