L'humoriste Yassine Belattar, violemment attaqué dans un article de l'hebdomadaire Marianne, mi-décembre 2017, dit avoir reçu le soutien du président français Emmanuel Macron, d'après Le Lab d'Europe 1. Dans un entretien à l'Obs jeudi, celui qui est également animateur sur Radio Nova raconte cette douloureuse parenthèse médiatique et les conséquences qui ont suivi, notamment «des lettres injurieuses, des menaces de mort», mais aussi les soutiens qu'il a reçus. Proche de l'actuel président de la République, comme il l'a été avec son prédécesseur François Hollande, Yassine Belattar a envoyé un texto à Emmanuel Macron. «Visiblement, c'est une nouvelle guerre que lance ce journal (Marianne, ndlr), je suis au fond du trou», a-t-il écrit. «T'obsède pas. Continue. Les critiques suivent le talent», lui a répondu le président. La journaliste de Marianne Martine Gozlan avait brossé, le 15 décembre 2017, un portrait au vitriol de l'humoriste. Elle l'accusait notamment «[d'entretenir] le déni de l'islamisme» et d'être antisémite, anti-Charlie et anti-laïcité, entre autres. Dans le viseur de la journaliste, ces propos qu'auraient tenus Yassine Belattar sur la scène du Théâtre de l'Atelier : «Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice (…) Je choisis mes deuils.» Mais voilà, l'humoriste accuse Marianne de lui prêter des propos qui ne sont pas les siens. Le 30 décembre, il donnait dans Le Monde la version de son passage prononcée lors de son spectacle : «Mon texte c'est : 'Je ne choisis pas mes deuils. Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice, je suis Français. Je suis toujours en deuil quand il y a un malheur sur le territoire français.'» Une version qui avait d'ailleurs déjà été corrigée et confirmée par un autre journaliste de France 5, rappelle Le Lab d'Europe 1. Citation originale de @BelattarYassine"Je ne choisis pas mes deuils. Je ne suis pas Charlie, je ne suis pas Nice, je suis français. Je suis toujours en deuil quand il y a un malheur sur le territoire français"https://t.co/Cq90HNX8ja Voici ce que @MarianneleMag en a retenu... pic.twitter.com/4Aq46vG1tF — Martin Boudot (@MartinBoudot) 14 décembre 2017