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Nomad #75 : L'aire du dragonnier d'Ajgal, entre peintures rupestres et sang-de-dragon
Publié dans Yabiladi le 06 - 05 - 2018

Le Maroc est connu à l'international pour l'arganier. Toutefois, il existe un autre type d'arbre endémique qui caractérise le sud du Maroc et qui est méconnu. Il s'agit du dragonnier d'Ajgal.
A première vue, le dragonnier d'Ajgal ne ressemble en rien aux arbres que l'on peut apercevoir tous les jours. Pourtant, tout comme l'arganier, il s'agit d'une plante originale au royaume. De plus de 10 mètres de hauteur, sa forme est unique. L'espèce est endémique et n'existe que dans la province de Tiznit et dans les îles Canaries.
Le dragonnier d'Ajgal a été découvert en 1996 par Fabrice Cuzin, professeur et biologiste et Abdelmalek Benabid. Cette espèce niche dans les hautes falaises du Jbel Imzi et d'Adad Medni (province de Tiznit), traversées par l'Assif Oumarhouz. Cette partie est difficilement accessible avec un relief rocheux, un isolement qui pourrait expliquer la découverte tardive de cette espèce qui est très connue dans les îles Canaries.
Sang-de-dragon
L'aire du dragonnier d'Ajgal fait partie de la liste indicative de l'UNESCO depuis 1998. «Ecosystème présteppîque à préforestier endémique, unique dans le monde par sa richesse en espèces végétales endémiques telles que Dracuena draco subsp. ajgal (Dragonnier du Maroc) et Argania Spinosa (Arganier), rares ou remarquables; son paysage d'une beauté exceptionnelle (falaises importantes des djebels Imzi et Adad-Medni), est rehaussé par la présence de peintures rupestres exécutées avec la sang extrait du tronc du dragonnier», peut-on lire sur le site de l'agence onusienne.
Le dragonnier d'ajgal, une espèce endémique dans le sud du Maroc. / Ph Association Ajgal pour la protection de l'environnement
Le site d'information marocain Ecologie.ma précise que la gomme-résine extraite du tronc du dragonnier d'Ajgal est appelée «sang-de-dragon» à cause de sa couleur rouge écarlate, qu'elle peut être utilisée au niveau local pour «la fabrication de certains vernis et de matières teintantes». De plus, les peintures rupestres d'animaux des contrées alentours, «furent élaborées à partir de ces colorants». Concernant Ajgal, l'appellation est en tachelhite et veut dire «rucher».
Contacté par Yabiladi, Larbi Barouane, conservateur régional du patrimoine culturel à Agadir indique que l'aire du dragonnier d'Ajgal, «un patrimoine naturel» fait seulement partie de la liste indicative de l'Unesco, «mais n'est ni classé ni inscrit au niveau du patrimoine national». Selon le responsable, «il n'y a pas d'action concrète pour la préservation de cet arbre, une espèce méconnue, sauf par les locaux». D'après notre interlocuteur, il existe peu d'associations «qui œuvrent pour la sensibilisation à la conservation de cet arbre, mais pour celles qui le font, elles se battent bec et ongles pour qu'il soit protégé et inscrit comme patrimoine national».
Toutefois, il existe une association qui, à travers sa spécialité, tente d'œuvrer pour faire connaître le dragonnier d'Ajgal : l'association philatélique d'Agadir et du sud. L'ONG a bataillé auprès de Barid Al Maghrib pour faire émettre un timbre illustré de l'arbre en question. «Cette année, un timbre existe à l'effigie du dragonnier d'Ajgal. Nous avons bataillé pendant de longues années pour arriver à nos fins», précise à Yabiladi, Rachid Zaki, président du Conseil d'administration de l'association philatélique d'Agadir et du sud. L'occasion pour lui de dénoncer l'usage des arbres comme ruchers «qui mènent à leur détérioration».


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