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Coup de massue pour les leaders du Hirak : Jusqu'à 20 ans de prison ferme
Publié dans Yabiladi le 27 - 06 - 2018

Les délibérations auront duré depuis l'après-midi jusqu'à la fin de soirée. Le verdict a été prononcé dans les dernières heures de mardi, condamnant Nasser Zefzafi, entre autres détenus du Hirak, à 20 ans de prison ferme.
Devant la septième chambre de la Cour d'appel de Casablanca, un groupe de femmes et d'hommes protestent en dénonçant des peines «extrêmes». La décision de justice vient de tomber, condamnant Nasser Zefzafi, chef de file du Hirak du Rif, à 20 ans de prison ferme. Poursuivis dans le même cadre, Nabil Ahamjik, Ouassim Boustati et Samir Ighid écoperont de la même peine.
Quinze ans de prison ferme est ce à quoi ont été condamnés Zakaria Adehchour, Mohamed Haki et Mohamed Bouhennouch. Mohamed Jelloul et Rachid Aamarouch entre autres purgeront, quant à eux, dix ans de prison ferme.
Ces hommes font partie des 53 ayant comparu, sur fond de tensions, devant la Cour d'appel de Casablanca, à la suite des manifestations que leur région a vécue depuis mai 2017. Parmi les prévenus, le journaliste Rabii Ablaq est condamné à cinq ans de prison ferme, de même que son confrère Mohamed El Asrihi, en plus de Mohamed El Majjaoui, Houcine El Idrissi, Lahbib Hennoudi, Achraf El Yakhloufi, Abdelali Houd et Jamal Bouhaddou. Chacun d'eux devra également verser une amende de 2 000 DH.
Fouad Saïdi, Ibrahim et Othmane Bouziane, Youssef Hamdioui et Mohamed El Hani, font partie des prévenus condamnés à trois ans de prison ferme et d'une amende de 2 000 DH chacun.
Par ailleurs, Anas El Khattabi, Ahmed Hakimi, Abdelaziz Khali et Mohamed Mekkouh sont parmi les prévenus qui écopent de deux ans de réclusion chacun, ajoutés à une amende de 2 000 DH. Parmi le reste des prévenus, des peines d'un an ont été distribuées en plus d'amendes.
Les charges retenues contre les militants du Hirak sont «l'atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat», «tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage», «réception de fonds, de donations et d'autres moyens matériels» visant à «attenter à l'unité et la souveraineté du royaume».
Les faits sont contestés depuis plusieurs mois par les avocats de la défense comme par les détenus, ces derniers ayant soutenu à plusieurs reprises ne pas être dans une action séparatiste. Pour protester contre le déroulement d'un procès qu'ils ont jugé inéquitable, les militants poursuivis se sont retirés des dernières audiences.
Un «retour aux années de plomb»
Les noms des autres inculpés ont été connus et confirmés dans les premières heures de ce mercredi. Entre temps, avocats et militants de droits humains ont commenté ce verdict.
Souad Brahma, qui a fait partie de la défense des détenus du Hirak, est sortie consternée de la Cour d'appel. Elle a exprimé à Yabiladi sa déception d'«assister ce soir à une preuve que le progrès pour la démocratie est encore loin» dans le pays. Avant de quitter le tribunal, elle déclare :
«Ce qui vient de se produire est une preuve pour nous toutes et tous que nous sommes restés à une situation du Maroc pré-colonial.»
Souad Brahma
Naima El Gallaf, également avocate de la défense, a réagi sur son profil Facebook en exprimant son indignation d'assister à «un retour aux 'années de plomb'». «Il n'y a pas de place pour les gens libres, dans un pays rongé par la corruption», ajoute-t-elle en dénonçant par ailleurs «l'impunité» réservée aux «corrompus».
La situation rappelle tristement celle des procès politiques des années 1970. C'est ce qu'avait également dénoncé l'avocat Abdessadek El Bouchtaoui devant le tribunal casablancais comme auprès de Yabiladi, avant sa condamnation par le tribunal de première instance puis par la Cour d'appel d'Al Hoceïma.
Actuellement, le juriste a décidé de s'éloigner du Maroc pour continuer à défendre les détenus du Hirak autrement, comme il nous l'a précédemment confié.
«Si je reviens actuellement, il y aura de nouvelles tentatives pour m'emprisonner moi aussi. Mon éventuelle arrestation n'apportera rien en matière de soutien aux détenus. Pour toutes ces raisons, je préfère continuer à défendre les militantsdu Hirak par le biais de la pression internationale, sans laquelle on n'aurait d'ailleurs jamais pu entamer, depuis au moins une décennie, un processus de construction d'un Etat reconnaissant les droits humains.»
Abdessadek El Bouchtaoui
Dénoncé justement par Souad Brahma lors du procès, ce «retour en arrière» est pour l'avocate un indicateur inquiétant. Il s'est même illustré par «des intimidations faites aux membres de la défense», a-t-elle déclaré à Yabiladi il y a plusieurs mois, au lendemain de la première sentence contre Me El Bouchtaoui. Quant aux 53 militants poursuivis, ils ont dix jours pour décider de présenter un recours en appel. Dans ce sens, Me Brahma nous déclare que «le combat doit continuer».


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