Alors que le délai d'appel n'a pas encore été dépassé, la date de la première audience de l'affaire Pierrette M'jid en seconde instance a été fixée lundi dernier. Ainsi, la séance a dû se tenir ce jeudi au tribunal de Casablanca, pour être finalement reportée au 18 octobre prochain. En cause, l'absence des avocats du prévenu, un jeune homme de 18 ans accusé en première instance d'avoir causé l'accident mortel. Ce dernier s'est produit entre 6h et 8h du matin, le 6 août, lorsque le conducteur a percuté de plein fouet l'ancienne militante, avant de tenter de fuir puis d'être rattrapé par la police. Ayant expliqué, plus tard, avoir été «ébloui par les rayons du soleil» qui l'auraient «empêché» de réaliser qu'il avait renversé la victime, le jeune homme «conduisait en possession d'un permis de conduire provisoire, échu depuis plus de 43 jours», selon la partie civile qui a fait parvenir à Yabiladi une copie du document. Par ailleurs, la partie civile nous explique que le véhicule à bord duquel le prévenu a causé l'accident «est doté de vitres anti-reflet», ce qui la laisse devant l'interrogation de l'argument avancé par le jeune accusé. Dans ce sens, Abdellah Abdellaoui, ami proche de la victime, déclare à Yabiladi que la «célérité» que connaît actuellement le procès «peut être expliquée par le fait qu'il y ait une recherche de vérité, suite au tollé créé par ce dossier et ayant conduit la justice à vouloir rectifier le tir». «Si la défense du prévenu n'a pas fait acte de présence, c'est que ce n'est peut-être pas dans son intérêt d'être là.» Condamné le 6 septembre dernier à deux mois de prison ferme, le concerné reste en état d'arrestation, en attendant les suites du procès en appel.