Lors d'un discours prononcé à l'occasion de la Journée de Melilla, commémorant le 521 anniversaire de l'enclave en tant que ville espagnole, le président de la ville, Juan José Imbroda a déclaré que Melilla «doit se tourner vers l'Europe», pour qu'ainsi son avenir cesse de «dépendre du Maroc», rapporte le site local Melilla Hoy. Faisant référence à la fermeture de la frontière commerciale par décision marocaine, le président a estimé que cette nouvelle direction, doit permettre à la ville de s'éloigner «de toute dépendance présumée du Sud». La fermeture du poste de Beni Ensar a été effectuée selon lui d'une «manière injuste, arbitraire et très démonstrative du respect qu'(ils) méritent». Et d'ajouter cette décision unilatérale provoque «de la méfiance de l'instabilité et de l'incertitude non seulement économique mais aussi politique». Tentant de démystifier l'idée que l'enclave soit dépendente du Maroc, le président de la ville a précisé que Melilla offre des services «d'assistance sociale, d'éducation et de santé» à des milliers de Marocains avec des dépenses qui s'élèveraient à près de 200 millions d'euros chaque année. «La ville de Melilla offre des soins hospitaliers gratuits à 15 000 Marocains, 60% des accouchements concernent des femmes du pays voisin, la sécurité sociale est accordée à près de 5 000 travailleurs frontaliers, 1 000 enfants marocains sont scolarisés et 1 000 autres sont internés dans les centres de la ville.» Juan José Imbroda, président la ville autonome de Melilla Juan José Imbroda a réitéré que Melilla devrait regarder vers le nord «d'où le meilleur est toujours venu», précisant que «les discours politiquement corrects ne sont pas permis dans ces circonstances».