Statut des magistrats : La Chambre des conseillers approuve à l'unanimité un projet de loi organique    Bank Al-Maghrib : 38,2 millions de comptes bancaires ouverts    Protection des enfants : Un projet de système d'information intégré pour le suivi en cours de préparation    Leïla Benali affirme que le Maroc peut devenir un pôle régional du crédit carbone    Le CCSRS souligne la robustesse du secteur financier marocain mais appelle à des réformes structurelles    Yaël Braun-Pivet discutera le 9 juillet avec Rachid Talbi Alami pour approfondir les relations parlementaires franco-marocaines    CAN (f) Maroc 24 : Jorge Vilda confiant avant RDC-Maroc de ce mercredi    Maroc-Allemagne : une alliance stratégique en gestation    Agadir : La région vote un budget de plus de 445 MDH pour accélérer sa transformation territoriale    Rapport NDMC-UNCCD : Radiologie des sévères impacts de la sécheresse sur l'agriculture et l'élevage    Ciments du Maroc finalise l'acquisition d'Asment de Témara et de Grabemaro    Inondations aux Texas: SM le Roi adresse un message de condoléances à Donald Trump    Droits de douane : face à Trump, les BRICS défendent leur autonomie, l'Europe joue collectif    L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif réalise à Gaza la deuxième phase de la campagne d'aide humanitaire destinée aux déplacés    Palestine : vers un accord Israël-Hamas "cette semaine"    Captage du carbone : le fonctionnement des microalgues décrypté    Chambre des Conseillers : adoption définitive du PL portant Code de procédure civile    Danone partenaire officiel de la CAN 2025 au Maroc    Décès de Diogo Jota: la garde civile espagnole privilégie la piste de la vitesse excessive    Coupe du monde des clubs : Hakimi s'exprime sur ses retrouvailles avec Mbappé    Le Chef du gouvernement préside une série de réunions consacrées au suivi du déploiement de la feuille de route pour l'emploi    Pour la première fois depuis des années, la détention préventive recule de plus de 30% au Maroc    Mazagan Concerts: Saad Lamjarred en concert samedi prochain à El Jadida    Découverte scientifique : Le lien révélé entre nos ancêtres et les pharaons    Il restera toujours les lettres    Xavier Driencourt accuse Alger de vouloir humilier la France dans l'affaire Boualem Sansal    Foot : Jawad Ziyat nouveau président du Raja de Casablanca    CAN (f) Maroc 24 : Quand la réalité dérange... certains préfèrent l'effacer !    Argentine : Javier Milei dissout 21 organismes publics pour réduire le déficit    France : Macron veut plus de sanctions contre les associations soupçonnées d'«entrisme islamiste»    Santé publique : Une volonté affichée... mais encore faut-il transformer l'essai !    John Bolton speaks out while Christopher Ross stays silent on Sahara issue    4,024 deaths in 2024 : Morocco unveils emergency road safety plan for summer 2025    Prévisions météorologiques pour le mercredi 9 juillet 2025    L'ONCF lance les travaux de la liaison ferroviaire vers Nador West Med, estimée à 606 MDH    Espagne : VOX dénonce « le blanchiment du terrorisme du Polisario » au Parlement de Cantabrie    LANA CASH passe à la vitesse supérieure    La fondation du Forum d'Assilah clôt la session estivale de la 46e édition de son festival culturel    Le CCM lance l'appel à candidature pour l'Oscar du meilleur film international 2026    Maroc : La Fondation Hiba organise le plus grand marché de disques vinyles et des biens culturels    OMPI. Le Maroc pour un système mondial de propriété intellectuelle inclusif et équilibré    Mondial des clubs: Fluminense défie Chelsea pour éviter la mainmise de l'Europe    Plastiques et métaux lourds : le maquereau et le saint-pierre marocains contaminés ?    Jazzablanca 2025 : Emel, l'artiste sans filtre qui fait couler l'encre (et la sueur) !    Agadir dément des accusations infondées portées contre sa police touristique    Nouveau scandale sportif continental : l'Algérie au cœur d'une polémique après avoir manipulé le logo officiel de la CAN    Sahara : le silence de Christopher Ross contraste avec l'agitation de John Bolton    Jazzablanca 2025 : une 18e édition vibrante, entre icônes planétaires et souffle marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chronique du Dr Lahna : Investir dans l'économie de la connaissance
Publié dans Yabiladi le 25 - 09 - 2018

La formation des soignants n'a pour but que de soigner correctement les malades. Mais lorsque la compétence se monnaye, elle se raréfie. De plus, cette vision capitaliste installe une certaine médiocrité au lieu de l'excellence recherchée.
La compétence est une nécessité pour n'importe quel soignant médical ou paramédical. Celle-ci s'acquière au prix des années d'examens, d'apprentissage et d'accompagnement. Aussi bien sur les bancs des universités, des instituts que dans les services formateurs des centres hospitaliers universitaires, le but de former les soignants n'a jamais été et ne sera jamais celui de gagner de l'argent ; mais de soigner correctement les malades.
Ces malades qui, un jour, pourraient être les soignants eux-mêmes ; leurs enfants, parents ou membres de leurs familles ou amis, devraient pouvoir être soigner correctement et n'importe où dans le pays.
S'attarder sur la moyenne efficace
Un certain nombre de soignants sont salariés et d'autres exercent dans le secteur libéral, monnayant leurs prestations et efforts. Quand la compétence est monnayée, comme c'est le cas dans plusieurs pays du Sud, les prestations sanitaires publiques subissent un déséquilibre et la population ressent cette différence dans sa chair avant son porte-monnaie.
Dans ce cas, les détenteurs du moindre savoir font en sorte de ne délivrer qu'une partie de leurs savoir ou le monnaye à leurs tours. Le résultat est l'installation par cette vision capitaliste d'une certaine médiocrité au lieu de l'excellence recherchée. Et puisque la ruée vers le savoir n'a d'autre motif que de le monnayer, il ne se fera que vers les disciplines faciles ou qui rapportent au détriment de la couverture globale de la population pour un bien être partagé.
Dans tous les domaines, il y a des excellents qui sortent du moule parce qu'ils ont des facultés supérieures ou une meilleure dextérité à manier les scalpels. Mais, la vision globale devrait s'attarder sur la moyenne efficace et les possibilités de ramener ceux et celles qui ont le plus de difficultés vers cette moyenne. Chose essentielle pour un service rendu de qualité acceptable pour toute la population.
Quoi qu'on puisse penser, on fait partie de la population et les circonstances de se retrouver dans le besoin et l'accident ne manquent pas. Alors, si les pauvres ont une mauvaise prise en charge et un mauvais traitement, on risque de l'avoir, il suffit de sortir des sentiers battus et de ne pas avoir ses moyens de paiements sur soi.
Investir dans les êtres humains
Quand la compétence se monnaye, elle se raréfie parce qu'elle devient l'apanage de quelques «happy few» qui ont la chance de naître du bon côté d'une ligne imaginaire qui sépare la population ou qui ont une volonté et une énergie de fer.
Le reste, même s'ils ne sont pas mauvais puisqu'ils ont réussi les concours et les examens, ont passé des nuits blanches, ont eu raison des économies de leurs familles, risquent de n'obtenir que peu de savoir durant leurs apprentissages. Ceci est valable dans toutes les spécialités médicales. Mais quand il s'agit des urgences, réanimation, cardiologie, ou encore la maternité, les manquements sont funestes pour la population.
Pour ne pas rester dans le constat et la narration, et malgré les portes fermées par les lobbies, j'ai pu avec mes collaborateurs réaliser des dizaines de formations en chirurgie pelvienne pour les médecins et un apprentissage en obstétrique d'urgence et réanimation des nouveau-nés en salles de naissance pour les sages-femmes.
On continue par l'enseignement des principes de l'échographie et des rythmes cardiaques fœtaux, et une délivrance des bases de secourisme et soins d'urgence pour les jeunes enclavés des villages de l'Atlas et bientôt le Rif.
Investir dans les êtres humains, c'est permettre à une bonne partie des soignants d'acquérir un savoir et une formation continue nécessaire et salvatrice pour eux et pour la population. C'est le concept de l'économie de la connaissance qui demande de la volonté, du temps et de l'énergie. Elle permet d'enrichir l'autre, sans jamais appauvrir le donateur.
Mieux encore, cela lui procure un sentiment de partage inestimable et une haute idée de soi-même. C'est ce qui différencie l'économie de la connaissance qui développe le pays et les compétences de l'économie de la rente qui n'installe que la médiocrité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.