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Allemagne : Entre indépendance financière et dons étrangers, la «taxe mosquée» fait débat
Publié dans Yabiladi le 30 - 12 - 2018

En Allemagne, des députés abordent l'idée d'une «taxe mosquée» pour le financement des lieux de culture musulman dans le pays. Pour eux, cet impôt fera barrage aux influences étrangères, notamment wahhabites.
Alors que des musulmans libéraux en Allemagne évoquent une «taxe mosquée» qui évitera de financer le culte musulman dans le pays par des donateurs étrangers, des députés de la coalition travaillent sur l'introduction prochaine d'un tel impôt. Celui-ci est pensé comme un moyen de rendre les mosquées indépendantes des financements extérieurs, notamment ceux en provenance d'Arabie saoudite et de Turquie.
L'idée se construit sur le modèle des prélèvements consacrés aux églises allemandes. Cité par Zeit Online, Thorsten Frei, membre de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), souligne que la taxe serait collectée par l'Etat de manière directe auprès des musulmans, pour la redistribuer ensuite aux autorités religieuses.
Contrer l'influence wahhabite...
Pour ce député parlementaire, il s'agit d'une question de «transparence» sur la provenance des fonds alloués aux mosquées. Il soutient ainsi l'idée «que l'Islam en Allemagne s'émancipe de l'influence des Etats étrangers et gagne une orientation nationale plus forte». Ces déclarations font écho à celles du gouvernement allemand, qui a réagi il y a quelques mois. CNews rappelle qu'en mars dernier, le ministre allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, a exprimé sa volonté de «mettre fin aux influences étrangères sur l'Islam allemand».
Le social-démocrate allemand Burkhard Lischka appuie l'idée en y voyant la possibilité de «réduire le risque d'influence extérieure et de radicalisation possible», bien qu'il considère que «le processus de sa mise en place pourrait mettre du temps» à être parachevé.
Une réforme qui doit émaner d'abord de la communauté musulmane
Cité par Deutsche Welle (DW), le quotidien régional allemand Rheinische Post souligne en effet «le danger intolérable de laisser les mosquées continuer d'être financées par des Etats» au service d'«intérêts contraires aux idéaux démocratiques».
Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung salue ainsi l'objectif visé, mais il reste sceptique quant aux moyens employés à cet effet. «La taxe sur les mosquées ne devrait pas être un outil de contrôle pour forcer la réforme au sein de l'Islam, écrit le journal. Sinon, la demande devrait venir des communautés musulmanes elles-mêmes». C'est ainsi que la Frankfurter Rundschau estime qu'«une éventuelle taxe sur les mosquées cache des problèmes fondamentaux, à savoir l'intégration des musulmans dans la société allemande».
Sur l'influence de l'idéologie extrémiste extérieure à caractère religieux, la publication s'interroge : «Si les musulmans sont perçus comme de simples objets à la merci de la propagande extérieure, qui dit qu'une taxe pourra changer quelque chose ? Qu'ils soient chrétiens, musulmans ou juifs, plus les gens se sentent chez eux, plus ils pourront se protéger. C'est à cette tâche qu'il faudrait s'atteler.»
De son côté, la fondatrice de la mosquée libérale Ibn Rushd Goethe à Berlin, Seyran Ateş, soutient le projet d'imposer cette taxe. Elle y voit un moyen pour les musulmans d'Allemagne «d'organiser le financement de leur communauté de manière plus structurée, dans un modèle d'auto-gestion». Réagissant auprès de Zeit Online, elle soutient que le système d'imposition des églises peut bien être dupliqué aux lieux de culte musulmans, dans un pays où le nombre de fidèles est estimé entre 4,4 et 4,7 millions.
L'exemple de la Grande Mosquée de Bruxelles
En mars également, c'est la Belgique qui a mis fin de manière officielle au financement étranger de la Grande mosqué de Bruxelles, pour contrer l'importation de l'idéologie wahhabite. Par ce biais, le gouvernement fédéral belge a répondu aux recommandations de la commission d'enquête parlementaire sur les attentats terroristes du 22 mars 2016. L'exécutif a ainsi rompu la convention qui liait jusque-là la Belgique à l'Arabie saoudite pour la gestion de la Grande Mosquée de Bruxelles.
Le lieu était en effet dans le viseur des services belges pour des liens entretenus sur place «avec des membres de la communauté de l'islam radical». Un des imams s'était d'ailleurs vu retirer son titre de séjour pour ses rapports avec la mouvance salafiste.
Article modifié le 2019/01/01 à 14h00


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