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France : Les accompagnatrices scolaires ne pourront plus venir voilées
Publié dans Yabiladi le 16 - 05 - 2019

Boudée par le ministre de l'éducation et par le gouvernement, un amendement visant à interdire le port du voile aux accompagnatrices scolaires a été adopté par le Sénat. Une atteinte au principe de laïcité, qui risque d'exacerber davantage les crispations identitaires.
Rétoqué par les députés à l'Assemblée, l'amendement interdisant le port du voile pour les accompagnatrices scolaires a été approuvé et adopté par les sénateurs ce mercredi. Cette mesure divise la classe politique et fait réagir.
Porté par la droite, «cet amendement vise à combler un vide juridique concernant l'application du principe de laïcité lors des sorties scolaires», note Le Monde, reprenant la sénatrice Les Républicains, Jacqueline Eustache-Brinio. Des propos défendus et étayés par les sénateurs LR et centristes, à l'image de la sénatrice UDI de l'Ain qui affirme que, «le voile, quel qu'il soit, n'est pas un simple accessoire de mode ou vestimentaire (…), il est un signe ostentatoire d'appartenance religieuse».
Mais l'hémicycle n'était pas unanime face à cet amendement voté à 186 voix contre 100 et 159 abstentions. Le premier à s'être opposé est le ministre de l'Eduction nationale, Jean-Michel Blanquer, qui a souligné que cette mesure «poserait tout un tas de problèmes pratiques, qui iraient à l'encontre du développement des sorties scolaires», avant d'expliquer qu'il «pourrait y avoir quelques chose de contre-productif en ayant une mesure législative en la matière».
Un amendement à l'encontre de la laïcité
Le débat houleux a été alimenté par les propos de la gauche, qui à l'image de la sénatrice du Parti Socialiste, Viviane Artigalas estime que «la laïcité ne doit pas servir de prétexte à tout est n'importe quoi», rapporte Public Sénat. Sylvie Robert du PS a également dénoncé «de veilles obsessions, qui font qu'on déplace le débat (…) ce n'est pas un débat juridique, c'est un débat politique».
Attention, la laïcité ne peut pas être juridiquement invoquée pour ne cibler qu'1 seule conviction. Car elle garantit un Etat neutre et impartial et un cadre commun à tous. En outre la laïcité n'impose la neutralité qu'à ceux qui exercent le service public (cf. tweets précédents) https://t.co/vebJztHb5w
— Nicolas Cadène (@ncadene) 16 mai 2019
Le débat s'est poursuivi jusque dans les réseaux sociaux. Nicolas Cadène, rapporteur général de l'Observatoire de la laïcité auprès du gouvernement a tiré la sonnette d'alarme : «la laïcité ne peut pas être juridiquement invoquée pour ne cibler qu'une seule conviction. Car elle garantit un Etat neutre et impartial et un cadre commun à tous».
Même constant chez le Conseil français du culte musulman (CFCM), dont le président franco-turc, Ahmet Ogras dénonce «une violation non seulement des droits individuels des femmes voilées mais aussi de la laïcité qu'(ils) prétendent protéger».
La neutralité ne s'impose qu'aux agents du service public, cette interdiction est une violation non seulement des droits individuels des femmes voilées mais aussi de la #laïcité que vous prétendez protéger @lesRep_Senat @Senat https://t.co/5vUpTcPaaB
— Ahmet OGRAS CFCM (@AhmetOGRAS_CFCM) 16 mai 2019
Cette contradiction avec le principe de laïcité est également soulignée par l'Association Union des Mosquées de France (UMF) présidée par Mohammed Moussaoui, également président d'honneur du Conseil français du culte musulman. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, le Franco-marocain affirme que cette mesure «va à l'encontre des objectifs poursuivis par les grands textes nationaux et internationaux traitant des droits fondamentaux».
D'ailleurs, cet amendement qui rouvre le débat autour de l'islam en France risque «d'exacerber davantage les crispations identitaires en cette période difficile que nous traversons», juge l'Association qui appelle «les députés de la nation à œuvrer pour garantir aux citoyens de convictions différentes d'être traités à égalité, condition indispensable à la cohésion d'une Nation forte et unie».
Dans ce sens, l'UMF rappelle «le devoir de nos responsables et de nos représentants qui est certes d'émettre des lois et de veiller à leur application mais il est encore plus important de le faire dans un esprit de sérénité et dans le respect des principes fondamentaux de la république», conclu le communiqué.


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