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Abattage rituel en France : Les musulmans entre satisfaction et vigilance
Publié dans Yabiladi le 06 - 01 - 2012

Homologué par le ministère de l'agriculture, un décret oblige les professionnels à disposer dès juillet d'une autorisation préfectorale pour tout abattage halal et casher. Cette réglementation est généralement appréciée du président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) et du responsable de l'association AVS (A Votre Service), organisme de certification de viande halal. Néanmoins, Mohammed Moussaoui regrette le statut arbitraire dont l'abattage rituel fait toujours l'objet tandis que Fathallah Otmani évoque des contraintes dans les années à venir pour les consommateurs musulmans.
Jusqu'à présent, les professionnels de l'abattage rituel en France étaient soumis à un simple agrément sanitaire. A compter du 1er Juillet prochain, il leur faudra obligatoirement détenir une autorisation préfectorale pour pratiquer leur activité, qui diffère de l'abattage habituel. «Les demandes d'autorisation pourront être déposées dans un délai de trois mois suivant la publication du présent décret», stipule le texte paru dans le journal officiel du 28 décembre dernier. Les modalités d'obtention de l'autorisation seront également soumises à des conditions préalables.
Si le décret rend obligatoire pour les professionnels de l'abattage l'autorisation préfectorale, une formation destinée aux sacrificateurs en poste ainsi qu'aux contrôleurs certificateurs sera en outre effective en France d'ici 2013. En effet, un règlement Européen devant entrer en application au 1er janvier 2013, prévoit depuis 2009 déjà, un renforcement des capacités des professionnels. Le ministre de l'agriculture, Bruno Le maire, cité par le quotidien la Croix affirmait en mars dernier que sans «stigmatiser les cultes ni revenir sur le principe constitutionnel de leur libre exercice», un meilleur encadrement de cette pratique se ferait à l'avenir.
Satisfaction des autorités musulmanes ...
Ce point est particulièrement jugé «positif» par Fathallah Otmani, responsable au niveau de l'association AVS (A Votre Service). Contacté par Yabiladi, celui-ci reste néanmoins perplexe quant à la mise en application effective sur le terrain, et insiste sur «un équipement adéquat et la formation d'un personnel agréé». Mohammed Moussaoui, président du CCFM ne s'inquiète pas de son côté par rapport à ces conditions rendues obligatoires. Il les juge en adéquation avec les règles religieuses. «L'abattage rituel participe en effet pleinement au bien être des animaux en Islam».
Soumis depuis six mois à des consultations, le décret est «la preuve officielle que le gouvernement Français défend l'abattage rituel. Il met fin à la campagne de dénigrement dont il fait l'objet. Les allégations des associations protectionnistes sont totalement fausses», nous a-t-il confié. En effet, des associations «accusaient» les musulmans et les juifs de produire plus de viande halal qu'il n'en consomment. Le décret mentionne à présent que les professionnels devront justifier le caractère commercial de leur production.
Malheureusement, il reste toujours considéré comme une dérogation. «Nous aimerions que l'abattage rituel soit au même pied d'égalité que l'abattage par étourdissement», estime le président du Culte Musulman. «Les deux cultes, musulman et juif tiennent à un changement au niveau de la hiérarchisation entre les deux méthodes», continue t-il.
... teintée néanmoins de crainte et de vigilance
Il faudrait en outre voir dans cette obligation d'obtenir un agrément préfectoral selon Fathallah Otmani, «un durcissement et un verrouillage des procédures». L'homme dénonce «une non implication des consommateurs qui n'ont pas été informés» ainsi que «des contraintes dans le futur auxquels il faudrait s'attendre». De son avis, «ce décret ne va pas arranger les choses» déjà compliquées.
L'abattage rituel constitue l'une des trois exceptions au principe général d'étourdissement des animaux. S'il est dénoncé en permanence par nombre d'associations de protection des animaux, dont la fondation Brigitte Bardot à cause de souffrances causées aux bêtes, les enjeux économiques autour du «halal et casher business» calment le jeu. En effet, chaque année ce sont cinq milliards d'euros de bénéfices qui sont engrangés, selon Mohammed Moussaoui. «La France en plus de consommer de la viande halal en exporte également vers les pays du golfe».
La tension reste sous-jacente puisque les associations protectionnistes ont manifesté leur joie à l'annonce du décret. Celles-ci luttent constamment pour un abandon de l'abattage rituel considéré «inacceptable».


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