Réseau : Auto Nejma tisse sa toile à Agadir    L'Université d'Aix-Marseille attribue le titre de «Docteur Honoris Causa» à Mostafa Terrab    Gouvernance des données : Pilier négligé de notre stratégie digitale ? [INTEGRAL]    L'intelligence artificielle, catalyseur de réinvention de l'action publique au Maroc    Algerian Referee Sparks Controversy at Women's Africa Cup of Nations After Removing "RAM" Logo    CAN (f) Maroc 24 / Groupe C (J2) : La Tanzanie accroche l'Afrique du Sud    CAN (f) 24 / J3 : Ce soir, Maroc-Sénégal, le suspense à son comble !    Euro féminin 2025 : Hier, l'Espagne et l'Italie qualifiées, ce soir duel pour la première place entre l'Allemagne et la Suède    Les Gardiens du Patrimoine : bande-annonce    Oulad Youssef : Intervention réussie des forces de sécurité pour neutraliser un individu ayant agressé un agent de la protection civile et s'étant retranché dans un château d'eau    Les prévisions du samedi 12 juillet    Israël nomme Avihai Levin, expert des échanges avec le monde arabe, à la tête de sa première représentation économique au Maroc    La Fondation RES4Africa, l'Enel Foundation et l'UM6P couronnent deux cycles d'excellence dédiés à l'énergie renouvelable    Le Maroc lance un appel d'offres pour déployer la 5G    Tanger : Le vice-président de Mghogha placé en détention pour des affaires immobilières suspectes    CAN Féminine : L'Afrique du Sud évite le piège tanzanien et préserve ses chances    Chambre des représentants : adoption en commission du PL portant création de la "Fondation Maroc 2030"    Londres : un homme poignardé à mort par un agresseur cagoulé à Knightsbridge    Rissani : Plus de 245 MDH pour sauvegarder le site archéologique de Sijilmassa    Mémorandum d'entente entre l'OMPIC et son homologue émirati    Rabat-Salé-Kénitra : Huit centres de santé réhabilités    Justice transitionnelle : Amina Bouayach expose l'expérience marocaine à Beyrouth    Grand Agadir : Le barrage Tamri réalisé à 69%    Jazzablanca 2025 : Parcels, le groove parcel-lement parfait !    Chine: Des universités lancent un programme de licence en économie de basse altitude    Ghana. Mahama inaugure la Task Force du Gold Board    Le ministère de l'Equipement et de l'Eau se dote d'un vaste pôle technologique    Maroc : l'OIM au chevet de 10 000 migrants, dont des enfants livrés à eux-mêmes    Mohamed Benalilou s'entretient à Rabat avec le président de l'Autorité des Emirats Arabes Unis de reddition des comptes    Saâd Abid : «Le secteur privé peut, lui aussi, soutenir ces initiatives dans le cadre d'une stratégie RSE.»    Fécondité : Procréer, pas vraiment le choix ! (Rapport)    Cinéma : "13 jours, 13 nuits", Roshdy Zem rejoue l'évacuation de Kaboul    Donald Trump menace d'imposer des droits de douane de 35% sur les produits canadiens    Le Conseil de gouvernement adopte le projet de loi portant création de la « Fondation Maroc 2030 »    MOGA Essaouira est de retour du 1 au 5 octobre 2025    Droits d'auteur: Attestation de Diffusion, s'abstenir !    Maroc Digital 2030: Lancement d'appel à concurrence pour des licences de 5G    Un récidiviste vole deux véhicules à Salé sous la menace, la police récupère les voitures et identifie un complice    La Chine à mes yeux: un concours ouvert aux Marocains pour découvrir et raconter la Chine    Casablanca-Settat : la région se positionne comme un laboratoire de la régionalisation avancée    USA : Trump lance la diplomatie du commerce    HCP: La croissance économique devrait se maintenir en hausse au troisième trimestre 2025    Al-Haouz: 46.650 familles ont pu achever les travaux de construction et de réhabilitation de leurs habitations    Lionceaux de l'Atlas : Othmane Maamma rejoint officiellement Watford    Jazzablanca : une soirée sous le signe du rap et du jazz avec TIF et Alfa Mist    72 % des Français veulent mettre fin aux privilèges accordés aux Algériens en France    Climat : chaleurs record au mois de juin    Mort brutale de Bun Hay Mean à Paris : Le "Chinois marrant" laisse un vide dans le stand-up    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pèlerinage juif au Maroc #20 : Isthak Ben Walid, le saint au bâton miraculeux de Tétouan
Publié dans Yabiladi le 22 - 10 - 2019

Dans cette série, Yabiladi revient sur les grands lieux de pèlerinage juif au Maroc, visités annuellement par des milliers de fidèles et de curieux. Dans ce vingtième épisode, le récit de vie de Rabbi Isthak Ben Walid, érudit juif du XIXe siècle, vénéré notamment pour ses miracles.
Chaque 9 adar, correspondant généralement au mois de mars du calendrier grégorien, les juifs du Maroc et du monde célèbre la Hiloula du tasdik Rabbi Isthak Ben Walid (Isaac Bengualid selon certaines versions). Inhumé au cimetière juif de Tétouan, ce respectueux saint vénéré encore de nos jours est originaire d'une famille de Castille, ayant émigré au Maroc au cours de l'expulsion des musulmans et des juifs d'Espagne en 1492.
Rabbi Isthak Ben Walid voit le jour à Tétouan en 1777, dans une ville qui accueillait déjà, depuis plusieurs siècles, une population juive. Orphelin de père à un jeune âge, il s'inscrit dans la lignée de sa famille de Hakham et dès ses tendres années d'enfance, il éprouvait un amour profond pour la Torah, raconte la plateforme Haguesher.
Après le décès de son père, la situation difficile de sa famille oblige sa mère à vendre des «traités du Talmud de son mari pour pouvoir acheter de la nourriture». Le jeune Isthak grandit avec cette volonté de pouvoir racheter l'héritage de sa famille. Son amour pour la Torah grandit aussi et à 17 ans, il devient déjà un érudit. «Il avait assimilé de vastes connaissances en Torah et Halakha, si bien que tous les Sages de la génération l'avaient repéré et étaient convaincus qu'il atteindra une grande dimension», raconte la plateforme Torah-Box.
Un Av puis Av Beth-Din de Tétouan
A 18 ans, il déjà marié et père d'un enfant. Mais cette situation ne durera pas longtemps, car Rabbi Isthak Ben Walid deviendra veuf, peu de temps après. Il se marie alors avec une deuxième femme, qui donnera naissance à dix enfants. Il vivait, avec sa famille, «dans la pauvreté et se suffisait du strict minimum». «Son gagne-pain provenait de la rédaction de contrats et de la synagogue qu'il dirigeait», raconte-t-on. Toutefois, le saint saura transmettre sa patience, son dévouement et son amour pour la Torah à ses onze enfants.
La tombe de Rabbi Isthak Ben Walid au cimetière juif à Tétouan. / Ph. DR
Agé d'une vingtaine d'années seulement, Isthak Ben Walid se voit proposer différents postes rabbiniques. «Pour ne pas être désigné comme Rav de Tétouan, il quitta le Maroc pour s'installer à Gilbraltar», raconte-t-on. Des délégués de la communauté juive à Tétouan partent alors à sa rencontre, le prier de revenir et de devenir Rav de la ville marocaine.
Campant sur ses positions, il n'est convaincu que lorsqu'il aurait fait lui-même un rêve grâce auquel il aurait compris que «cette fonction lui était destinée». Il revient ainsi à la «Colombe Blanche» pour devenir son Av puis Av Beth-Din, des fonctions qu'il occupera pendant quarante ans, «en faisant preuve d'un dévouement remarquable, d'une humilité et d'une gentillesse extraordinaires».
Sensible à la peine des nécessiteux, des veuves et des orphelins, il consacrera sa vie à l'étude de la Torah, au service divin et rédigea son célèbre ouvrage «Vayomer Its'hak», sous forme de compilation de questions-réponses. Ce livre devient une «référence incontournable pour les décisionnaires qui le consultent avant d'émettre des décrets juridiques». Ainsi, selon l'«Encyclopédie des Juifs dans le monde islamique», Rabbi Isthak Ben Walid a été nommé, en 1835, à la tête du tribunal rabbinique de Tétouan.
Avant de décéder, le 9 Adar 1870, à Tétouan, Rabbi Isthak Ben Walid aurait été, en 1862, «l'instigateur de l'ouverture de la première école de l'Alliance Israélite Universelle», rapporte-t-on.
Une Hiloula de Rabbi Isthak Ben Walid. / Ph. Blog de Soly Anidjar
Les Ben Walid et la canne miraculeuse
Comme tout saint juif, Rabbi Isthak Ben Walid et au centre de plusieurs histoires mystiques liées aux miracles. A en croire Hguesher, il avait un bâton, transmis au sein de sa famille, de génération en génération, qui lui servait de canne. «A l'aide de ce bâton empreint du mérite de ses pères, Rabbi Isthak réalisait des miracles, il apportait la guérison aux malades et assurait une bonne délivrance aux futurs mamans», raconte-t-on. D'ailleurs, des commentaires de juifs originaires du Maroc sur le blog de Soly Anidjar confirment.
«Sa canne avait des vertus miraculeuses. On dit qu'on la mettait sur le ventre des femmes enceintes lors d'accouchements difficiles. Après sa mort, les femmes stériles venaient se recueillir sur sa tombe pour avoir des enfants.»
Un témoignage rapportant l'un des miracles du saint
S'agissant des miracles en rapport avec la fertilité, Hguesher et le site de la fondation Hevrat Pinto racontent comment l'un des élèves d'Isthak Ben Walid a eu des enfants grâce aux conseils et prières du saint. «Rabbi Yéchaya ben Naïm n'avait pas eu d'enfant pendant de longues années. Son maître lui avait alors conseillé d'aller prier sur la tombe de Rabbi Amram Ben Diwan à Ouazzane, afin que le mérite de ce Tsadik intercède en sa faveur auprès du Trône céleste et que son souhait soit exaucé… Et en effet, Rabbi Yéchaya avait eu un fils au courant de l'année», raconte-t-on.
A noter que Rabbi Isthak Ben Walid a été surnommé «Baba Señor» pour le distinguer de son petit-fils, Rebbi Isthak, surnommé «El Chiquito».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.