L'ONG Freedom House a publié cette semaine son rapport sur la liberté sur le net. Bien qu'il se maintienne dans la catégorie de pays «partiellement libre», le Maroc améliore son score, en attendant la publication des détails dans la section dédiée au royaume. Le Maroc est toujours un pays «partiellement libre» en matière de liberté sur le net, indique cette semaine l'organisation Freedom House dans un nouveau rapport. Etude exhaustive, le document traque les améliorations et les déclins des conditions de liberté sur Internet chaque année dans 65 pays du monde, couvrant 87% des utilisateurs Internet du monde. Il se base surtout sur les «violences des droits d'utilisateurs», les «limitations de contenu» ainsi que les «obstacles à l'accès» aux informations recensées dans ces pays. Pour le cas du Maroc, le pays récolte 16 points sur 40 pour ce qui est des violences des droits d'utilisateurs, 14 points sur 25 pour les obstacles à l'accès à l'information et 24 points sur 35 pour les limitations de contenu. Avec un total de 54 points sur 100, le Maroc est ainsi classé à la 34e place des pays les moins libres. S'il fait mieux que l'année dernière (45 points), en améliorant son score, il se maintient dans la catégorie des pays «partiellement libre». Contrairement à l'année dernière où une section dédiée au royaume a été publiée, Freedom House se contente cette année de faire état d'arrestation d'utilisateurs d'internet et de «commentaires pro gouvernement» sur les réseaux sociaux. La section considère aussi qu'il n'y a pas eu de «réseaux restreints» ou de blocage ayant touché des «médias sociaux» ou des «sites web». L'ONG promet aussi de plusieurs plus amples d'informations sur les raisons de la note du royaume. Le Maroc, deuxième au monde arabe et 9e en Afrique Comparé à ses voisins Africains, le Maroc arrive à la 9e place, derrière l'Afrique du Sud (15e mondiale), le Kenya (16e), l'Angola (19e), le Nigeria (21e), la Tunisie (23e), la Zambie (27e), le Malawi (28e) et l'Ouganda (31e). Le rapport ne couvrant que 65 pays, l'Algérie et la Mauritanie, entre autres, ne figurent pas dans le classement. Dans la région MENA, le Maroc est deuxième, derrière la Tunisie (64 points). Mais il fait mieux que le Liban (52 pts), la Libye (49), la Jordanie (47), les Emirats arabes unis (28) et l'Egypte (26). Ils sont cinq pays de cette région - Bahreïn, Emirats arabes unis, Egypte, Soudan, Arabie saoudite et Syrie – à être considérés comme pays non libres s'agissant de la liberté sur le net. Dans le monde, la Chine (65e) occupe la dernière place du classement, avec 10 points. Cuba (22 pts), la Syrie (17) et l'Iran (15) occupent respectivement les 62, 63 et 64e places. Le Top 5 du classement est occupé, quant à lui, par l'Islande (95 pts), suivie de l'Estonie, du Canada, de l'Allemagne et de l'Australie. Globalement, Freedom House estime que «ce qui était autrefois une technologie libératrice est devenu un vecteur de surveillance et de manipulation électorale», à cause des «outils et la tactique de l'autoritarisme numérique, qui se sont rapidement répandus dans le monde entier». «Bien que les médias sociaux aient parfois servi de terrain de jeu égal au débat civique, ils basculent dangereusement vers l'illibéralisme, exposant les citoyens à une répression sans précédent de leurs libertés fondamentales.» Freedom House L'ONG précise que la liberté mondiale de l'Internet a diminué pour la neuvième année consécutive en 2019.