7 personnes au total ont été arrêtées, selon la police irlandaise. Elles étaient suspectées de préparer l'assassinat de Lars Vicks, auteur de caricatures controversées du prophète Mohammed en 2007. La police n'a pas révélé l'identité des suspects. Il s'agirait toutefois de 4 hommes et trois femmes, âgés de 20 à 40 ans, et majoritairement originaires du Maroc et du Yémen, rapporte l'agence de presse Associated Press (AP). Ils auraient été arrêtés mardi dans la matinée, dans la banlieue de Cork, dans le sud de l'Irlande précise la même source. Les individus arrêtés faisaient l'objet depuis le mois de novembre dernier, d'une enquête pour complot, visant l'assassinat du dessinateur suédois Lars Vilk, 63 ans. Ce dernier avait en 2007 publié « un dessin du Prophète Mohammed dans un corps de chien », dans le quotidien suédois Nerikes Allehanda, un an seulement après la grosse polémique sur les caricatures de Mahomet publiées en 2006, dans la presse danoise. La tête de Lars Vilk, et celle de son rédacteur en chef Ulf Johansson, avaient d'ailleurs été mises à prix par Al Quaida sur Internet. D'après Le Monde, une récompense de 100 000 dollars aurait été promise au meurtrier de Vilk, par l'organisation terroriste. Cette récompense serait de 150 000 dollars, si Vilk était égorgé, précise la même source. Les suspects seraient selon Vilk, liés à des menaces téléphoniques qu'il aurait reçues dernièrement, a-t-il confié à l'AP. Selon lui, ces menaces émanaient d'un "Somalien s'exprimant en suédois". Des menaces par courriel auraient succédé aux appels. Rappelons que quelques jours auparavant, un islamiste somalien de 28 ans armé d'une hache et d'un couteau s'était introduit au domicile de Kurt Westergaard, un dessinateur danois également auteur de caricatures de Mahomet. Kurt Westergaard s'était enfermé dans une pièce de son appartement d'Aarhus, au Danemark, et avait appelé la police, qui a interpellé le jeune homme, inculpé de tentative de meurtre. Dans les menaces dont il a été l'objet il aurait par ailleurs, été notifié à Vilk : « maintenant c'est ton tour ».
