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Agadir : Grogne des restaurateurs
Publié dans Agadirnet le 24 - 12 - 2007

Le Conseil régional du tourisme (CRT) du Souss Massa Drâa a tenu récemment son conseil d'administration, en présence du Wali de la Région et un parterre d'intervenants du secteur. Une occasion pour les uns et les autres de peaufiner les actions entreprises et entrevoir des lendemains meilleurs. Plusieurs points à l'ordre du jour, notamment les rapports des différentes commissions et les perspectives d'avenir.
Les statistiques ne manquaient pas et, comme disait l'autre, il y a trois sortes de mensonges : "le premier mensonge, le second mensonge et les statistiques". Tout au moins, les chiffres reflètent-ils vraiment le degré ascendant des arrivées et nuitées, si on se targue d'avancer qu'il y a eu augmentation ? Dire par exemple que tel ou tel marché s'est propulsé à 80 ou 100%, ne justifie guère la promotion de la destination, si l'on sait, qu'en fait, le tourisme à Agadir connaît une nette régression par rapport à d'autres destinations du royaume. On ne peut d'ailleurs mettre sur le dos de la RAM les déficiences enregistrées du fait que la compagnie aérienne a décidé de revoir à la baisse les billets octroyés au CRT ou encore l'annulation des lignes Agadir/Ouarzazate et Agadir/ Las Palmas. Dans le même sillage, quel bilan peut-on dresser concrètement en faveur du produit Agadir suite à la pléthore de participations aux salons et Workshops à travers le monde ? À propos, il est vraiment révoltant et condamnable de méconnaître le reste des journalistes qui peuvent toujours, à tour de rôle, faire partie de la délégation du CRT présente dans les diverses manifestations promotionnelles et assurer, eux aussi, des couvertures fiables. L'exclusion ou encore le favoritisme ne font que ternir l'image de cette institution censée évoluer dans l'équité et l'égalité des chances. Au sujet de l'exclusive, on déplorera aussi le fait qu'on a pratiquement passé sous silence les autres activités parallèles du tourisme, comme on a tu également ou à peine évoqué les multiples sites touristiques de la région. Certes, l'hôtellerie demeure l'épine dorsale de la destination, grâce surtout au balnéaire qui la hisse au plus haut niveau. Néanmoins, on ne peut prétendre à une réelle expansion du tourisme si on ne tire pas pareillement vers le haut les domaines adjacents, en particulier la restauration. Aujourd'hui, nombreux sont les professionnels qui triment avec c¦ur, métier et persévérance dans leur local amoureusement et artistiquement confectionné et qui se lamentent de l'hégémonie du «tout compris» submergeant la quasi-totalité des structures hôtelières. Personne n'en a parlé durant la réunion de cette entité, pourtant fédératrice de toutes les activités touristiques. Personne ne s'est scandalisé du fait que le «all inclusive» fait un tabac dans le secteur appelé à être fortifié et rehaussé justement par sa diversité et son savoir faire pluridimensionnel. Personne ne l'a fait même pas les autorités censées prôner l'équilibre et établir l'ordre, pour la simple raison que les responsables potentiels du CRT sont emmitouflés d'une part dans les insouciances de cette formule et, d'autre part, ils ne sont plus maîtres de leurs destinées du moment que les TO sont là pour rappeler à l'ordre toute insoumission de la part de leurs associés. Pendant ce temps, les restaurateurs souffrent le martyre, non seulement à cause de cette ignorance dont ils sont perpétuellement victimes, mais également d'un autre phénomène qui sévit de plus en plus à Agadir. Il s'agit d'une catégorie de leurs collègues qui s'adonnent, hélas, à des pratiques qui, pour le moins qu'on puisse dire, sont attentatoires à la dignité et la décence du secteur. En fait, presque une dizaine s'octroie toutes les largesses des autorités, moyennant des enveloppes alléchantes et se lance dans des illicéités extravagantes. On en trouve quatre à Tawada à la corniche, avec en plus des propriétaires des pays arabes, un autre au boulevard 20 août, très connu pour ce genre de conduites, un autre au boulevard Mohammed V et un dernier à l'avenue Hassan II. Là-dessus, l'égalité des chances n'est pas non plus respectée puisque ces restaurateurs, qui ont pu décrocher des autorisations de cabarets, transgressent au su et au vu de tout le monde les exigences des cahiers des charges en «ouvrant» toutes les journées leurs boîtes aux filles de joies à volonté et sans aucune pudeur, alors que leurs homologues qui s'ingénient à préparer les meilleurs de leur plats se voient privés de clientèle, d'abord à cause de cet ogre appelé «tout compris», ensuite par cette anarchie caractérisée montée en toutes pièces par la délivrance de ces licences douteuses. D'aucuns diraient que l'association des restaurateurs devra intervenir pour arranger les choses. Cela est vrai, mais avec quels responsables si l'on sait que les deux présidents (aussi soumis l'un que l'autre !) n'ont pas du tout intérêt à ce que les choses aillent comme il se doit, puisqu'ils tirent juteusement profit de cette situation scandaleuse ? Il est donc grand temps de se pencher sérieusement sur la mise à niveau du domaine de la restauration en contrecarrant ces dérapages cautionnés, en mettant en fonction des comportements équitables et en garantissant une profession saine, performante et créative pouvant donner un plus au tourisme marocain.
Du pain sur la planche pour les décideurs du CRT qui semblent ignorer tout leur éventail riche et varié. Le paon a beau faire la roue et exhiber son plumage chatoyant, il finit toujours par se découvrir le derrière.


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