Radouan Bachiri devient secrétaire général de l'Union panafricaine des journalistes du Sud    Le ministère de la santé désamorce la contestation des médecins résidents et internes par un accord salarial et statutaire    Routes maritimes : DP World lance Atlas Service    Running : Casablanca sort le grand jeu    Compétition : le Morocco backyard ultra consacre l'endurance    Le nouveau terminal de croisières de Casablanca reçoit son premier paquebot    L'Association marocaine des droits des victimes dénonce le mariage imposé d'une rescapée de viol à Fès et les violences qu'elle a subies    Maladies non transmissibles au Maroc : l'OMS dresse un topo inquiétant    Cinéma : Paul Thomas Anderson gagne "Une bataille après l'autre"    Fès : nouvelle saison culturelle pour le Café littéraire    Mondial 2026 : la FIFA dévoile les mascottes officielles    Botola D1/J2 : Derby intense et indécis à Rabat ce soir    Ligue Europa : Zaroury (3), El Khannous (1) et Igamane (1) buteurs    Casablanca : Le nouveau terminal de croisières accueille son premier paquebot    Fever déploie Candlelight® for Business pour réinventer les événements corporate au Maroc    L'incroyable fuite en Espagne du général Abdelkader Haddad confirmée par les autorités espagnoles    L'article 272 du travail : quand la loi condamne les malades au chômage et à la précarité    Saison agricole 2025-2026 : une campagne à plusieurs inconnues !    Khmiss Mtouh : Un simple contrôle routier révèle une découverte macabre    40 ans de polygamie radiophonique!    Alstom décroche le contrat pour la modernisation de la ligne Kénitra–Settat    Foot: La CAF reporte l'ouverture de la première phase de vente des billets pour la CAN    Akhannouch participe à New York à une réunion de la FIFA sur les préparatifs au Mondial 2030    L'ère des elles : une femme « médecin » des rails au Xinjiang    ONU. Le Maroc annonce la tenue à Rabat de la première Conférence sur les victimes africaines du terrorisme    Tik Tok. Les amis de Trump prennent le contrôle    Sans les droits des femmes, ni la paix ni le développement inclusif ne peuvent véritablement perdurer    Violences numériques faites aux femmes. La société civile réagit    Températures prévues pour le samedi 27 septembre 2025    Guinée-Bissau. Domingos Simões Pereira investi pour la présidentielle    Le Tchad et le Bénin ouvrent leurs portes : bientôt des ambassades et la fin des visas    M. Bourita réaffirme à New York l'engagement du Maroc pour le développement de la connectivité en Afrique    Tanella Boni, la voix ivoirienne qui fait rayonner la poésie africaine    Le Groupe Akdital annonce la réussite d'une mastectomie par voie mini-invasive, une grande première au Maroc    CHU d'Errachidia : 482 millions de DH pour les gros œuvres    Diplomatie : Washington encourage les investissements américains dans le Sahara marocain    CAN 2025 : la CAF reporte l'ouverture de la première prévente de billets    LafargeHolcim Maroc : forte croissance semestrielle    L'Algérie au bord de l'inconnu... Scénarios d'un régime en déclin    Maroc : La jeunesse, cœur battant de saison culturelle 2025-2026 de l'Institut français    Sommet sur le climat 2025 : Xi plaide pour une justice verte et plus de coopération    Xi Jinping au Xinjiang pour le 70e anniversaire    Nice : Polémique sur 120 000 euros en liquide trouvés dans la grande mosquée En-nour    Algérie, otage de ses généraux : Anatomie d'un régime de l'ombre    Casablanca accueille Mo Amer, l'humoriste de Netflix qui conquiert la scène mondiale    Nicolas Sarkozy condamné à cinq ans de prison pour financement libyen    Info en images. Fête du Cinéma: 60.000 spectateurs seulement, le grand écran en quête de son public    RETRO-VERSO : Bâtiment Lahrizi, témoin de l'âge d'or architectural de Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Anniversaire du décès d'Ali Yata : Un combat toujours d'actualité
Publié dans Albayane le 15 - 08 - 2011

Le Parti du progrès et du socialisme se recueille ce samedi sur la tombe d'Ali Yata, à l'occasion du XIVè anniversaire de sa disparition. L'acte ne relève pas seulement de la fidélité aux idéaux communs et de la reconnaissance à la vie militante d'un grand dirigeant politique. Une bonne partie de son combat demeure d'une actualité brûlante. Fondateur du Parti auquel il est resté fidèle jusqu'à la mort, l'homme avait marqué le Maroc d'avant comme d'après l'indépendance, par son patriotisme hors pair, sa lutte inébranlable pour l'indépendance et son combat inlassable pour la démocratie et la justice sociale.
Engagé jeune dans le mouvement nationaliste, Ali Yata avait adhéré au Parti communiste du Maroc, composé, à l'époque, presqu'exclusivement d'Européens particulièrement de Français, dès sa création en 1943.
Durant la période postindépendance, il avait milité, avec une pléiade de militants dévoués à la cause patriotique et populaire, sur deux fronts : la lutte inébranlable contre l'occupation étrangère et le combat constant pour l'émancipation sociale de la classe ouvrière marocaine, qui ne devait pas « attendre l'arrivée au pouvoir des partis ouvriers » dans les pays capitalistes et colonisateurs. Pour cette fin, il parviendra, quelques années plus tard, à « marocaniser » la direction du Parti communiste, tout en étant un farouche adepte de l'internationalisme prolétarien. Ce changement allait donner un véritable coup de fouet à l'action du PCM et son fer de lance armé le « Croissant noir », qui allaient donner du fil à retordre à l'occupant, malgré la répression féroce des patriotes.
Les dirigeants du PCM payèrent un tribut lourd de leur engagement révolutionnaire (clandestinité, emprisonnement, torture). C'est d'ailleurs à la prison de Fresnes qu'Ali Yata apprit en 1952 la naissance de ses deux enfants gémeaux, alors que le Parti était interdit et ses dirigeants et militants traqués. Feu Sa Majesté Mohammed V avait reconnu le rôle joué par les communistes marocains dans la lutte pour l'indépendance du Maroc, en recevant, après son retour d'exil, une délégation de la direction du PCM. Mais les peines du PCM continuèrent après l'indépendance. Le PCM sera interdit en 1959 et le Parti de la libération et du socialisme, continuateur des luttes des communistes marocains, n'aura une vie légale que de 14 mois pour être dissolu en 1969.
Il va falloir attendra l'avènement du processus démocratique en 1974 pour que le Parti du progrès et du socialisme voit le jour pour poursuivre le combat de la concrétisation des contenus de l'indépendance nationale et de la marche vers la démocratie revendiquée dès la libération du pays du joug colonial. Mais dans tous ces combats, Ali Yata avait une faculté inouïe d'adaptation, malgré la rude répression, et n'a renié, à aucun moment, ses convictions idéologiques, en faisant preuve de réalisme et d'innovation. Il laissera l'image du combattant inlassable de la liberté et de la démocratie, de défenseur intraitable des démunis et de militant internationaliste qui plaide les causes des peuples.
Les populations amazighes se souviennent encore de son intervention historique en faveur de la constitutionnalisation des droits et de la langue amazigh, devant le Parlement il y a presque trois décennies.
Dans ce sens, il faudra rendre un hommage particulier à Ali Yata pour avoir été l'un des grands artisans de l'alternance démocratique qui amena Abderrahmane Youssoufi et la Koutla démocratique au gouvernement en 1997, quelques mois après la disparition cruelle du vétéran du PPS. Aujourd'hui, quatorze années après, le Maroc poursuit cette marche consensuelle qui fait sa force et forge le respect à l'échelle internationale, en s'appuyant sur les acquis de la génération des contemporains d'Ali Yata. A l'heure des grandes mutations que le pays s'apprête à opérer, une pensée particulière est à adresser à tous ses compagnons, ces hommes et ces femmes qui ont tout donné et sacrifié pour que le peuple marocain puisse acquérir sa dignité et avancer sur le chemin de la liberté, de la démocratie et du progrès social.
La génération nouvelle peut s'enorgueillir de poursuivre le chemin tracé par ces aînés qui ont tout donné sans rien réclamer en échange, en puisant sur ce legs inestimable de modestie, de responsabilité et de sérieux.
Bel exemple d'altruisme qui fait cruellement défaut par les temps qui courent.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.