Zagora rend un grand hommage à Mohamed Hassan Al Joundi L'homme est un précurseur. Un geste de gratitude envers son parcours riche et varié est une reconnaissance louable d'un apport intarissable et d'un engagement infaillible. Mohamed Hassan Al Joundi, puisque c'est de lui qu'il s'agit, mérite amplement l'hommage que compte lui rendre la neuvième édition du Festival international du film transsaharien de Zagora (FIFT), qui aura lieu du 8 au 12 novembre prochain. L'Association du film transsaharien de Zagora a certainement fait le bon choix. Le héros du feuilleton arabe «Omar Ibn Al Khattab» et avant lui de l'épopée cinématographique «Arrissala» ne cesse de surprendre son public par ses prestations artistiques. Des témoignages seront prononcés à cet effet pour faire connaitre l'homme aux générations actuelles et partant transmettre aux nouvelles générations le message de l'abnégation, de la sincérité et du sérieux, de la part l'une des figures emblématiques du théâtre, de la télévision et du cinéma. «Nous ne pouvions trouver mieux cette année, en suivant sa belle prestation dans Omar Ibn Al Khattab», nous avons redécouvert les qualités d'un comédien international, et c'est un grand Honneur au FIFT de lui rendre un vibrant hommage», tient à souligner Aziz Lkhoadir, directeur artistique du festival. Le festival a l'habitude de rendre chaque année hommage à l'une des icônes du cinéma marocain. Ainsi, il avait choisi aussi d'honorer Mohamed Bestaoui, Saâd Chraïbi, Mohamed Miftah, feu Hassan Skalli, Abdeljabbar Louzir, Fatima Regragui et Mohamed Choubi. Par ailleurs, la thématique majeure de cette édition portera sur l'immigration transsaharienne. Un communiqué indique, dans ce sens, que les projections programmées, comme le débat prévu pour cette édition, traduiront de manière patente le choix de cette thématique majeure. «Le thème est d'actualité, et l'on ne peut ne pas contribuer au débat public, afin de mieux cerner la problématique et chercher les solutions possibles», indique Mohamed Oulahcen, membre de la direction du Festival. Et comme à l'accoutumée, les jeunes cinéastes seront aussi de la fête avec l'organisation du concours de scénario, dont les dix sélectionnés bénéficieront d'un accompagnement de la part de cinéastes professionnels. Par ailleurs, le programme de cette édition comprend la projection de films de France, d'Espagne, du Burkina Faso, d'Algérie, de Tunisie, de Chine, de Russie et bien évidemment du Maroc, pays qui vit au rythme de flux successifs d'immigrés en provenance de pays subsahariens. Outre la participation de comédiens, réalisateurs et artistes nationaux, le festival, qui se veut également un outil d'animation artistique et de promotion touristique, revêt une dimension internationale dans la mesure où il accueillera comme d'habitude des hôtes de l'étranger. Le public sera ainsi au rendez-vous avec cette manifestation cinématographique qui verra également l'organisation d'ateliers d'initiation aux métiers de cinéma animés par des spécialistes en la matière. Cette tendance à l'initiation et à la formation va de pair avec l'absence de tout genre de compétitions entre films. Pas de prix, pas de classement, seuls le débat, la rencontre et l'échange priment pour les initiateurs de cette jeune expérience.
