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Sommet mondial sur les insulines basales à Casablanca
Publié dans Albayane le 08 - 11 - 2012


L'insulinothérapie dans le diabète de type 2
Selon les estimations de la Fédération internationale du diabète, près de 366 millions de personnes vivaient avec un diabète en 2011, et ce chiffre devrait atteindre 522 millions d'ici 2030. Les spécialistes font la distinction entre deux principaux types de diabète. D'abord, le diabète de type 1 (diabète de l'enfant et de l'adolescent) qui se caractérise par une sécrétion insuffisante d'insuline. Il mène rapidement au décès sans l'administration quotidienne d'insuline. Ensuite, le diabète de type 2 (diabète de l'adulte) qui est dû à une mauvaise utilisation de l'insuline par l'organisme.
Il représente 90% des cas de diabète dans le monde et résulte principalement d'une alimentation déséquilibrée, d'un surpoids et du manque d'exercice physique. La maladie dans ce cas évolue à bas bruit, elle est discrète et évolutive. De ce fait, il arrive que la maladie ne soit diagnostiquée que plusieurs années après son apparition, au moment ou des complications sérieuses, voire handicapantes, apparaissent au grand jour, ce qui rend le traitement plus difficile sans parler du coût qui est relativement élevé.
C'est pour apporter des réponses à toutes ces questions et tant d'autres que plus de 300 spécialistes du diabète venus de plusieurs pays (Europe, Asie, Afrique...) se sont retrouvés à Casablanca le Samedi 3 novembre 2012 à l'occasion du sommet mondial sur les insulines basales, pour échanger leurs expériences réciproques, s'informer des dernières recherches et progrès concernant le diagnostic et le traitement du diabète.
Après le succès rencontré par le Global Premix Summit organisé en avril 2012 à Marrakech, le Maroc a de nouveau été choisi pour accueillir un sommet international de premier ordre sur le diabète, le Global Basal Summit (sommet international sur les insulines basales). Cette rencontre internationale périodique regroupe des experts en diabétologie issus de plus d'une quarantaine de pays (Europe, Asie, Afrique). Le Global Basal Summit est une plate-forme scientifique de renommée mondiale qui permet à ces spécialistes d'échanger, de partager leurs expériences et de se mettre à jour par rapport aux dernières innovations thérapeutiques en matière de traitement et de prise en charge du diabète.
A l'initiative de Novo Nordisk, leader mondial dans le traitement du diabète, le "Global Basal Summit" est une manifestation scientifique qui permet, à chaque édition, de dresser un état des lieux de la situation et du traitement du diabète et de dégager des pistes de réflexion ainsi que des résolutions pour l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de diabète de type 2. Dans une logique de synergie et de partage d'expériences, le "Global Basal Summit" compte mettre en évidence le bien-fondé, internationalement reconnu d'une mise à l'insuline plus précoce des patients atteints de diabète de type 2, tant sur le plan des complications micro- et macro-vasculaires que sur la qualité de vie des personnes ayant un diabète.
Qu'est ce que le diabète ?
Le diabète est une maladie chronique causée par une déficience héritée ou acquise de la production d'insuline par le pancréas ou par une production inadéquate d'insuline. L'insuline est une hormone qui régule la concentration de sucre dans le sang. L'incapacité à produire suffisamment d'insuline ou à utiliser correctement l'insuline produite a pour conséquence l'hyperglycémie ou concentration sanguine élevée de sucre. L'hyperglycémie non contrôlée conduit avec le temps à des atteintes graves de nombreux systèmes organiques.
Le diabète de type 1 apparaît généralement à l'adolescence ou au cours de l'enfance mais très rarement à l'âge adulte. Il est la conséquence de la chute brutale de la production en insuline par le pancréas. Les raisons de cette chute sont liées à une atteinte des cellules bêta des îlots de Langerhans qui sécrètent l'insuline. Cette atteinte a souvent pour origine le développement d'une auto-immunité, c'est-à-dire que l'organisme du malade se met à produire des anticorps dirigés contre les cellules bêta de son propre pancréas. Il s'ensuit une carence absolue en insuline, et par conséquence un défaut majeur de pénétration du glucose dans les cellules, une quasi-absence de stockage de glycogène, et donc un amaigrissement rapide, une forte déshydratation, et l'apparition, à plus ou moins longue échéance, d'un coma.
Le diabète de type 1 touche environ 5%-10% des patients atteints de diabète
Le diabète de type 2 peut, lui, survenir chez tout le monde et à tous les âges bien qu'il se développe le plus souvent à un âge intermédiaire. Il est dû à une carence partielle de sécrétion d'insuline par le pancréas et à un défaut de l'utilisation de l'insuline par les tissus concernés. L'évolution de la maladie est lente, liée à la fois à une prédisposition et à des facteurs environnementaux (alimentation excessivement grasse et sucrée). La glycémie progresse lentement, et les complications apparaissent progressivement. La plupart du temps, le patient est en surpoids, voire obèse. Ce diabète peut évoluer vers un coma, mais ce sont le plus souvent les complications cardio-vasculaires ou les infections qui sont au premier plan et qui sont la raison de la plupart des décès prématurés. Il représente 90 à 95% des cas de diabète
Prévalence du diabète au Maroc
Une première étude, réalisée dans la province de Safi en 1994, a montré une prévalence de 13,3% aussi bien dans le monde rural que urbain, 9.9% et 15.1%. Chez les femmes rurales, cette prévalence est de 14% contre 16% chez les femmes en milieu urbain. Cette prévalence augmente avec l'obésité.
L'enquête réalisée par le ministère de la Santé en 1997 chez les sujets de plus de 20 ans a montré que la prévalence du diabète dans la population âgée de plus de 20 ans dans la région nord-ouest du pays est de 11,3%, avec une différence significative entre le milieu rural (8,6%) et urbain (14%). La prévalence augmente significativement avec l'existence de l'hypertension artérielle : chez les sujets de 70 ans, la prévalence est de 3,5 fois celle des 20 et 29 ans. La prévalence est élevée avec l'obésité ainsi elle est une fois et demie plus élevée chez les obèses que chez le sujet de poids normal.
La dernière enquête épidémiologique est réalisée au courant de l'an 2000.Elle a portée sur un échantillon représentatif âgé de 20 ans et plus au niveau de 100 communes à raison d'une grappe de 20 personnes par commune aussi bien en milieu urbain qu'en milieu rural. La prévalence de diabète était de 6,6%, similaire chez les deux sexes et nettement plus élevée en milieu urbain qu'en milieu rural (9% vs 4,4%).
La prévalence du diabète est plus augmente avec l'âge. Elle est de 2,3% entre 24-34 ans et est de 13,1% chez les 65 ans et plus. Elle est maximale entre 55-64 ans. Cette enquête a évaluée les associations des facteurs de risque cardiovasculaires. Ainsi, 65,5% des diabétiques ont une hypertension artérielle HTA.
Par ailleurs, les personnes obèses ont une HTA dans 58,1% des cas et un diabète dans 17,7%des cas. De même en cas d'excès pondéral, une HTA est retrouvée chez 50,8%des sujets et un diabète chez 13,1% des sujets.
Selon les estimations de la Fédération Internationale du Diabète, près de 366 millions de personnes vivaient avec un diabète en 2011 et ce chiffre devrait atteindre un demi-milliard (522 millions très exactement) d'ici à 2030. Le royaume chérifien n'est pas épargné par cette pandémie. Ainsi, au Maroc, la prévalence du diabète serait de 6.35% correspondant à une population de près de 1,3 millions de personnes. La Fédération Internationale du Diabète estime que la prévalence du diabète devrait atteindre 7.35% de la population marocaine en 2030 (équivalent à un peu plus de 2 millions d'individus).
Au-delà du défi associé à la progression importante du nombre de personnes vivant avec un diabète au Maroc, les études réalisées ces dernières années révèlent qu'une grande partie de la population diabétique n'atteint pas les objectifs biocliniques fixés par les sociétés savantes nationales et internationales et ce en dépit de l'existence de traitements performants. En effet, les données existantes sur l'état de la prise en charge du diabète au Maroc révèlent que des progrès significatifs peuvent encore être accomplis. Selon l'étude Diabcare, publiée en 2008 le taux moyen d'hémoglobine glycosée (HbA1c) des personnes atteintes de diabète était de 8.5% (l'HbA1c étant un marqueur de la glycémie moyenne des trois derniers mois) alors que le taux recommandé par les sociétés savantes (EASD et ADA) doit être inférieur ou égal à 7%
Une étude plus récente (A1chieve ), réalisée en 2011 dans 28 pays et portant sur plus de 66 000 patients diabétiques, a révélé un taux moyen d'hémoglobine glycosylée (HbA1c) de 9,7%. Toujours selon la même étude, 57 % des patients présentent une HbA1c supérieure à 9%, ce qui témoigne d'un risque très élevé de complications micro- et macro-vasculaires. Ainsi, après 10 ans d'évolution de leur diabète, 84% de la population étudiée présente au moins une de ces complications : cardiaques (19.6%), rénale (22.1%), oculaire (24.1%), ulcères du pied (4.3%) et neuropathie (30%).
L'une des problématiques majeures, contribuant fortement à ces complications est le passage tardif à l'insuline ou l'insulinothérapie tardive. Toutefois, il importe de préciser qu'autant l'insulinothérapie précoce est nécessaire pour un bon contrôle du diabète et pour la réduction du risque des complications autant elle doit son efficacité à l'adaptation correcte des doses d'insulines en fonction des besoins réels du patient et du type d'insuline. Par conséquence, pour être efficace dans notre combat contre le diabète, il est nécessaire d'avoir une attitude agressive dans la prise en charge des patients, en évitant de les laisser avec des glycémies élevées pendant plusieurs années.
Casablanca : capitale mondiale du diabète
Le choix du Maroc pour accueillir cette haute assemblée scientifique n'est pas fortuit, mais relève de la volonté ferme de Novo Nordisk de réitérer et renforcer son engagement aux côtés des autorités sanitaires du Royaume dans le cadre de la lutte contre le diabète. La présence de délégations issues de différentes régions du monde à ce sommet international témoigne de la gravité de la situation du diabète dans ces pays, mais aussi de l'engagement des spécialistes à faire bloc pour lutter contre la maladie et offrir aux personnes ayant un diabète une meilleure prise en charge.
Le Global Basal Summit se veut une réponse concrète au besoin constant d'améliorer la prise en charge et la gestion des patients diabétiques. Au cours de cette journée dédié a la prise en charge du diabete de type 2, les 300 experts présents ont pu partager leurs expériences en matière de stratégies thérapeutiques (traitement, prise en charge, éducation...).
Cet évènement scientifique majeur a été pour les uns et pour les autres une occasion pour d'identifier et partager les bonnes pratiques telles que l'insulinisation précoce et l'intensification thérapeutique, clefs de voute du succès de la prise en charge du diabète de type 2.
Parmi les experts nationaux et internationaux qui étaient présents on peut citer les Professeurs : Abdelmadjid CHRAIBI (Maroc), Mohammed Belhadj (Algérie), Andreas LIEBL (Allemagne), Kamelesh Khunti (Royaume Uni) pour n'en citer que quelques-uns.
Le Global Basal Summit organisé à Casablanca fut couronné de succès a tous les points de vue tant organisationnelle, que par le nombre impressionnant des participants, la qualité scientifique des thèmes présentés et la renommée des conférenciers.
Vivement le prochain Global Basal Summit.


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