à l'encontre des six mis en cause La Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d'appel de Rabat a prononcé, mercredi soir, des jugements allant de l'acquittement à cinq ans de prison ferme à l'encontre des six personnes poursuivies dans le cadre de l'affaire «Comanav». Taoufik Ibrahimi, accusé principal et ex-directeur général de la compagnie, a ainsi écopé de cinq ans de prison ferme, la Cour l'ayant blanchi des chefs d'inculpation de «constitution d'une bande criminelle et divulgation du secret professionnel» et inculpé pour «sabotage d'établissements publics (ports et bateaux) et entrave à la liberté du travail». Elle a également condamné à trois ans de prison ferme l'ex directeur central des ressources humaines de la compagnie. Un ancien attaché à l'institut scientifique de la pêche maritime a écopé lui aussi de trois ans de prison ferme, alors qu'un ancien secrétaire général du syndicat des marins a été condamné à deux ans de prison ferme. La Cour a condamné à un an de prison ferme un ancien secrétaire général du syndicat des dockers, tandis que Mohammed Ben Abdellah, qui travaillait en tant que marin au port de Tanger, a été blanchi de tous les chefs d'accusation. Suite à l'abandon du chef d'accusation de «constitution d'une bande criminelle», la Cour a inculpé les accusés, qui étaient poursuivis en état de liberté provisoire, pour «participation au sabotage d'établissements publics (ports et bateaux) et entrave à la liberté du travail» conformément aux articles 129, 288 et 591 du code pénal. Le dossier a été déféré devant le procureur général du roi près la cour d'Appel à Rabat le 19 juin dernier.