DR ‹ › La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a approuvé un prêt souverain allant jusqu'à 150 millions d'euros (environ 1,65 milliard de MAD) pour le Maroc afin de compléter la troisième et dernière phase du Programme de conservation de l'eau du Saïss, un projet phare visant à protéger la nappe phréatique du Saïss et à améliorer la sécurité hydrique dans la région de Fès-Meknès. Ce nouveau financement contribuera à la construction d'un réseau de distribution pour irriguer 20 000 hectares sur la plaine du Saïss, portant le coût total du projet à 252 millions d'euros (environ 2,8 milliards de MAD), après les phases précédentes financées en 2017 et 2020. Le prêt est soutenu par une subvention de 7,5 millions de dollars américains (environ 6,5 millions d'euros / 70 millions de MAD) du Royaume-Uni dans le cadre du Partenariat à fort impact pour l'action climatique (HIPCA) de la BERD, ainsi qu'une subvention d'investissement de 5 millions d'euros (55 millions de MAD) et une contribution d'assistance technique de 500 000 euros (5,5 millions de MAD) de la part de la Banque elle-même. L'accord a été signé à Rabat par Greg Guyett, premier vice-président de la BERD, lors de sa première visite officielle au Maroc dans ce rôle, et Fouzi Lekjaa, ministre délégué au Budget, en présence du ministre de l'Agriculture Ahmed El Bouari. Lekjaa a souligné que le partenariat avec la BERD est «basé sur la réalisation de résultats concrets», ajoutant que le nouveau financement «réaffirme l'engagement du gouvernement à renforcer la sécurité hydrique du royaume et à assurer la résilience de l'agriculture marocaine face au changement climatique». Le programme Saïss remplacera le pompage insoutenable des eaux souterraines par le transfert de 90 à 120 millions de m³ d'eau de surface annuellement depuis le barrage de M'Dez. Une fois pleinement opérationnel, il devrait bénéficier à 5 000 exploitations agricoles et 1,8 million de personnes tout en réduisant la pression sur l'une des nappes phréatiques les plus surexploitées du Maroc.