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Abdelhak Benchikha, un entraîneur providentiel pour le DHJ
Revue des clubs
Publié dans Albayane le 29 - 08 - 2013


Revue des clubs
Pour sa première sortie officielle, Abdelhak Benchikha, le nouvel entraîneur des verts et blan des Doukkala, n'a pas du tout démérité. Ayant pris en mains tardivement le club, on craignait pour lui qu'il rate ses débuts au Maroc. Surtout qu'il avait en face de lui une coriace équipe casablancaise qui a débuté très tôt sa préparation.
Mais c'était mal connaître ce général qui a su, très vite, imprégner à son groupe rigueur, discipline et engagement dans le jeu. Des observateurs avertis de la chose footballistique nationale, ayant suivi ce choc de la première journée contre le WAC, voient en l'équipe jdidie un sérieux concurrent pour le titre. « Le DHJ fera, cette année, mal », avancent- ils. L'incorporation des nouvelles recrues, par les soins de l'entraîneur, donnera encore plus de tonus et de punch à la formation. Les internationaux africains Johan Lengoualama (Gabon) et Souman Naby (Guinée), connus du public marocain pour les avoir vus jouer, dérangeront sérieusement plus d'une défense. La grande valeur technique des Ayoub Skouma, Ahmed Demyani et Bakr El Hilali est certaine. Benchikha a été exigeant sur ce point- là. «Vous savez, nous a- t- il déclaré, jouer entre la première et la cinquième place et vu les grosses écuries du championnat, il fallait transcender la barre. Je sais que nous avons monté la barre très haut, mais nous allons pousser les joueurs à beaucoup plus d'ambition et de détermination pour que nous atteignions, ensemble, une autre dimension», a souligné l'ex-sélectionneur national de l'Algérie.
Une première sortie convaincante
Il faut dire qu'avant l'arrivée de ce technicien –providence, l'incertitude et le doute régnaient du côté jdidi. Après la désastreuse saison de l'année dernière et qui n'a été sauvée que par miracle, les dirigeants du club doukkali ont vécu dans une vraie tourmente après le désistement de Mohamed Jawad Milani en début de cette saison et la convoitise des FAR, WAC et RCA qui voulaient déplumer l'équipe de ses meilleurs éléments. L'approche de l'expiration des contrats d'engagement de beaucoup de pièces- maîtresses de l'équipe n'arrangeait guère les choses. Les dirigeants ne pouvaient plus se permettre d'engager un entraîneur sans références solides. C'est ainsi que la piste d'un technicien étranger a été priviligiée pour éviter les mésaventures et les déconvenues précédentes. La piste de l'Algérien Azdine Aït Joudi n'avait pas abouti et celle du Belge Jean Marie Pfaff n'a pas été prospectée. Car, il était écrit quelque part les braves joueurs jdidis allaient être menés par un aussi brave monsieur qui aime son métier. «Pour vous dire la vérité, c'est par un pur hasard que je suis là. Fouad Maskout, qui se trouve être ami avec le président du Comité olympique algérien, m'a convaincu de venir entraîner le Difaâ. J'ai accepté la proposition et en 48 heures tout a été réglé », reconnaît Benchikha. C'était la providence et le hasard qui ont été clément envers le porte- fanion du club des Doukkala. Jamais les dirigeants n'espéraient ce rare oiseau de gros calibre. Et jamais ce dernier ne s'attendait pas à atterrir au Maroc et plus précisément à la ville d'El Jadida dont il n'avait jamais entendu, certainement, parler. « J'ai managé dans mon pays natal et en Tunisie, pourquoi pas au Maroc ; un pays que j'estime et dont je ne connais presque rien à part ces passages brefs lors des compétitions footballistiques ». C'est en ces termes qu'il avait justifié ce choix lors de sa présentation aux représentants de la presse à son arrivée au moment où il disposait d'autres offres beaucoup plus alléchantes de plusieurs équipes dont une équipe nationale africaine. Mais derrière cette justification se cache, en réalité, un homme des défis, un homme qui, convaincu de ses moyens techniques et psychologiques, ne fuit pas devant l'inconnu. «Huit semaines sont largement suffisantes pour préparer l'équipe et pour occuper une des cinquièmes premières places du championnat». C'est un gars qui affiche toujours une grande ambition. Déjà, lors de cette conférence de presse, il n'a pas caché cette ambition en exprimant sa détermination de faire du DHJ, qui a longue histoire, une équipe compétitive. «L'objectif est de jouer entre la première et la cinquième place. Je sais que nous avons monté la barre très haut, vu les grosses écuries du championnat, mais je pense que c'est la seule façon de transcender le groupe. Nous allons pousser les joueurs à beaucoup plus d'ambition et de détermination», a- t- il précisé. Ceci sans qu'il ait une véritable idée sur son groupe. Il est, certes, vrai qu'on le taxe qu'il ne badine pas avec la discipline. Au point qu'on l'a surnommé «le général». Mais l'homme cache une autre face beaucoup plus humaine. Celle d'un bon croyant en Dieu, tout d'abord, et en son travail, ensuite, et, enfin, en ses convictions. Craint au début, ses poulains découvrirent en lui, en plus de son grand- savoir technique, de sa rigueur dans le travail, de son professionnalisme, de sa bonté, de son amour pour l'autre et de sa compréhension envers ceux et celles dans le besoin. La visite, à la veille du départ de l'équipe à Casablanca pour le tournoi Antifi, à la maison des personnes âgées, et son incitation à une contribution financière de tous est révélatrice. C'est un monsieur qui a de la Baraka. Fin psychologue, il a su convaincre (surtout Zakaria Hadraf sollicité de toute part) les joueurs jdidis, en fin d'engagement avec le DHJ, de prolonger leurs contrats. Bien plus. Le club a pu, sous ses soins, engager des joueurs locaux et étrangers de valeur. Le dernier en date est l'ex- wydadi, Bakr El Hilali, qui était sur le point d'intégrer les rangs de l'OC de Safi.
Abdelhak Benchikha, un palmarès huppé
Le palmarès de cet entraîneur est très riche. Ancien défenseur de l'USM d'Alger, il décrocha deux titres consécutifs de champion d'Algérie à sa deuxième année d'entraîneur durant les saisons 1999- 2000 et 2000- 2001 avec un club modeste et méconnu le Chabab de Belouizdad. Mieux encore. Durant la saison 1999- 2000, il réussit le doublé coupe et championnat. Le travail accompli n'a pas laissé insensible les dirigeants du MCA. Mais cette aventure avec le doyen des clubs n'a duré qu'une année. La fédération algérienne lui avait confié, pour trois années, le poste de sélectionneur de l'équipe Olympique. Il mit les voiles, par la suite, à Qatar pour s'occuper de la formation d'Oum Salal avec laquelle il réussit, dès sa première année, la montée en 1ère division et, ensuite, la coupe en 2005- 2006. La côte d'Abdelhak Benchikha, ne cessa, depuis, de monter en flèche. Il s'engagea avec le club tunisien de Zarzis qui va éliminer le prestigieux Club Africain en coupe de Tunisie. Ce dernier, fasciné par son caractère et, surtout, sa méthode de travail l'engagea en 2007 où il parvint à dominer le championnat tunisien. L'année d'après, il gagnera, avec le même club, la Coupe d'Afrique du Nord des clubs champions. En 2007/2008, il fut élu meilleur entraîneur de Tunisie. Il remporta aussi avec le pays de ses origines la CHA 2011. Ce parcours réussi lui ouvrit les portes de l'équipe nationale ‘'A'' d'Algérie. Il dut démissionner, de son propre gré, après la découlottée de l'équipe algérienne à Marrakech face à son homologue marocaine. Un départ que la presse algérienne avait qualifié «d'un acte qui honore la personnalité de Benchikha». Le coach algérien ne peut étonner ceux qui le connaissent et connaissent son caractère. C'est un cadre qui dispose, certes, de tous les diplômes requis par la loi comme il a accumulé une longue expérience sur le terrain en Algérie et à l'étranger. Il est, également, instructeur CAF et FIFA. Mais il ne s'est jamais contenté de ce seul savoir. Fan inconditionnel des méthodes d'Arrigo Sacchi, qu'il considère être le précurseur du pressing haut, il n'a jamais cessé d'apprendre des grands techniciens mondiaux comme César Maldini, Arsène Wenger, José Luis Aragonès, Aimé Jacquet et autres Pekerman « qu'il avait croisé, déclare- t- il, quand il était consultant à Al Jazeera lors de la dernière coupe du monde ».
Un entraîneur dévoué à son métier
Abdelhak est un homme qui aime beaucoup son métier. L'équipe qu'il entraîne fait partie intégrante de sa famille. La leçon de ce dévouement et de son professionnalisme, il l'a donnée un certain 1er mars 2009 quand il s'occupait des destinées du Club Africain de Tunisie qui devait affronter ce jour- là, en un derby chaud, son frère ennemi l'Espérance de Tunis au stade olympique de Radès. Or, le 27 février, «le général» assistait aux funérailles de sa regrettée mère. Mais, il étonna même ses propres joueurs en le trouvant à leurs vestiaires. Il a tenu à être présent en prenant le vol Alger- tunisie via Rome pour arriver à l'heure. Fort émus, les joueurs commencèrent à pleurer en guise de compassion. Mais le patron leur demanda que la seule chose qui pourrait calmer ses douleurs est de remporter le match. Ce jour- là, ses poulains infligèrent un sévère 3 à 0 à leurs adversaires. Ce jour- là, il avait prouvé son professionnalisme malgré les circonstances difficiles par lesquelles il passait. Combien existent- ils de techniciens de sa trempe ?


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