Les vacances ne sont absolument pas synonyme de...vacance, de vide...Elles sont aussi à percevoir, à réhabiliter séquence dynamique; comme une activité qui conjugue loisir, plaisir physique et intellectuelle. Il faut lire aussi en été, c'est le credo de notre journal. L'intelligence se développe sans cesse par la variété du menu que nous lui servons. Elle risque la sclérose si elle n'est servie que des mêmes ingrédients... Il faut lui proposer un programme généreux : lire, voir, somnoler, contempler, fixer le vide...bref être curieux. Sauf qu'en plus la lecture revêt de plus en plus une dimension stratégique et relève de mesure de salubrité publique. Il faut en effet transformer toute opportunité, conjoncturelle, par exemple celle qui fait de l'été (avec le ramadan) un des moments forts de la demande en lecture et en curiosité intellectuelle, en une occasion historique pour interroger les principaux paradigmes de la pensée ou du moins les concepts véhiculés par le discours quotidien et qui meublent l'horizon de l'action sans grande conviction. Des concepts dont la pertinence de l'usage est inversement proportionnelle au sens que chacun lui prête. Une forte visibilité sans grande lisibilité. Donnant alors souvent l'impression d'une coquille vide qui renvoie à un désir d'évacuer le débat d'un contenu réel.