Il est parti comme il avait vécu : avec discrétion et élégance. On a appris en effet, ce weekend, par une dépêche de la MAP que l'écrivain et ancien ministre Mohamed Larbi Messari est décédé chez lui à Rabat à l'âge de 79 ans. Figure connue de l'espace public, Mohamed Larbi Messari fut un homme aux multiples dimensions. Homme politique bien sûr. Il a ainsi occupé des postes de responsabilité au sein de son parti, l'Istiqlal (PI) et en cette qualité il a été député, président du groupe parlementaire de l'unité et l'égalité ; parcours qu'il a mené à faire partie du premier gouvernement dit de « l'alternance consensuelle » dirigé par Si Abderrahmane Youssoufi qui l'avait chargé du département de la communication entre 1998 et 2000. Une carrière politique débouchant sur une carrière diplomatique, M. Messari ayant été ambassadeur au Brésil...Mais si Larbi Messari ne peut être réduit à une seule dimension. La politique est venue chez lui couronner des choix de base en tant comme de culture et de communication engagé. Pleinement engagé au service de valeurs auxquelles il était attaché. Dans sa démarche comme dans son style, il était animé par un double désir : faire partager et transmettre. En quelque sorte il fut un maître pédagogue. Une manière de vivre le débat public qu'il transforma en mode de vie. Cela est certainement le fruit de sa pratique des médias. Il était journaliste à la radio de 1958 à 1964. Il a aussi une longue expérience de la presse écrite au sein du quotidien Al Alam où il a été successivement journaliste, rédacteur en chef et directeur de la publication. Il collabora aussi à de médias internationaux du monde arabe et de l'espace hispano-ibérique.