«Le grand artiste Moha Oulhoucine Achiban alias Maestro s'est éteint. C'est avec peine et dans la douleur que nous accueillons cette nouvelle. En effet le Maestro est une grande figure emblématique de la culture marocaine. C'était un artiste reconnu, tant au niveau national qu'international. En marquant de sa présence différentes manifestations artistiques mondiales, Achiban a joué un rôle primordial dans la reconnaissance de l'Ahidouss. Il était unique par sa gestuelle et maîtrisait parfaitement son art. Par ailleurs, c'est grâce à lui que d'autres troupes de danse d'Ahidouss sont nées dans le Moyen Atlas, ainsi qu'un festival à Ain Louh. En plus ; et c'est aussi grâce à lui que de jeunes artistes s'intéressent à cet art. L'IRCAM lui a rendu hommage...». «C'était une grande école artistique de la musique amazighe, qui doit être enseignée dans les écoles de musique et les conservatoires. Moha Oulhoucine Achiban a réussi à s'approprier l'Ahidouss. C'est quelqu'un qui a beaucoup donné à son pays : il y a fait connaître son art, l'Ahidouss, ainsi que dans plus de 80 pays dans lesquels il s'est produit. Il est mort malheureusement pauvre. Et il faudrait dire que l'on devrait davantage s'occuper des artistes quand ils sont encore vivants. Achiban a sans conteste marqué la génération de son époque. Et il restera à jamais un symbole national». «Une grande figure emblématique de la musique et du patrimoine musical» «Maestro Moha Oulhoucine Achiban est une grande figure emblématique de la musique et du patrimoine musical du Moyen Atlas. Né en 1903 dans la tribu des Ichkirn, Moha était l'unique enfant de ses parents. Il sera tour à tour agriculteur, militaire, Chaouch puis maestro. Il était également un grand cavalier. En effet, cette pyramide de la musique amazighe a contribué à faire connaître l'art musical du Moyen Atlas à travers le monde, en particulier l'Ahidouss, qui l'a conduit à la célébrité, notamment par ses nombreuses apparitions, tant sur la scène nationale qu'internationale». «C'est un grand artiste, un créateur et porteur des valeurs amazighes. Un homme qui a renouvelé l'Ahidouss, un art authentique. Sa disparition est une grande perte pour la culture marocaine, parce ce que c'est un patrimoine commun à tous les Marocains».