Plusieurs pays de l'Otan ont annoncé mercredi plus d'un milliard d'aide militaire supplémentaire à l'Ukraine, et appelé Moscou à cesser ses menaces ainsi qu'à ouvrir des négociations sérieuses avec Kiev. Les ministres des Affaires étrangères de l'Otan ont débuté une réunion à Bruxelles au lendemain de nouveaux pourparlers entre la Russie et les Etats-Unis à Moscou, mais en l'absence du chef de la diplomatie américaine Marco Rubio. « Aucun compromis » n'a pu être trouvé sur la question centrale des territoires ukrainiens occupés par la Russie, à l'issue de ces discussions à Moscou entre l'émissaire américain de Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine. « Les pourparlers de paix sont en cours, c'est une bonne chose, mais en même temps, nous devons nous assurer que, pendant qu'ils se déroulent, et sans savoir quand ils prendront fin, l'Ukraine soit dans la position la plus forte possible pour continuer le combat », a affirmé mercredi le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte. Plusieurs ministres ont souligné l'absence de volonté de paix du Kremlin à l'issue de ces discussions à Moscou. « Le président Poutine devrait cesser les fanfaronnades et les effusions de sang et être prêt à venir à la table des négociations pour soutenir une paix juste et durable pour l'Ukraine », a jugé la cheffe de la diplomatie britannique Yvette Cooper. Vladimir Poutine a affirmé mardi que son pays était prêt à une guerre contre l'Europe si celle-ci décidait de la déclencher. Plusieurs pays, dont la Norvège, la Pologne et l'Allemagne, ont annoncé mercredi qu'ils allaient acquérir pour environ un milliard d'euros d'armes américaines au profit de l'Ukraine. Ces achats se feront dans le cadre du programme Purl, visant à équiper l'Ukraine en armement américain, financé par les pays européens, qui a déjà permis de lever quelque quatre milliards d'euros. Le Canada a également promis 200 millions d'euros, et les Pays-Bas ont annoncé lundi s'engager à hauteur de 250 millions d'euros. La France, qui ne participe pas à ce programme, est sous pression de la part de ses partenaires, dont l'Allemagne ou les Pays-Bas, pour contribuer davantage au soutien militaire de l'Ukraine.