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Freemiums & microtransactions, modèles économiques qui révolutionnent le Web
Publié dans Albayane le 02 - 05 - 2017

Le basculement vers le numérique a contribué à l'instauration de nouveaux modèles économiques tout aussi divers qu'efficaces. Bon nombre d'acteurs opérant dans le développement de services, applications et jeux vidéo, décident d'opter pour un modèle freemium ou d'incorporer des microtransactions au sein de leur contenu. Cela offre un certain niveau de personnalisation unique de l'expérience des utilisateurs, tout en générant un revenu pour ces derniers.
Concrètement, le modèle freemium génère des profits en se basant sur un contenu gratuit.Il offre la possibilité de profiter d'un service gratuit en plus d'une offre premium diversifiée qui répond à des besoins spécifiques et ce, en termes de coûts et de fonctions. L'objectif derrière l'adoption de ce modèle est d'attirer le plus grand nombre d'utilisateurs à travers l'offre gratuite, d'attiser leur curiosité et les pousser à avoir plus à travers la souscription à l'offre premium.
On peut dire que le modèle freemium permet en quelque sortede «tester» un service donné avant de l'acheter dans son intégrité. En effet, ce dernier permet aux utilisateurs de profiter des différentes fonctionnalités qu'une entreprise a à offrir, mais de façon plus ou moins restreinte, ce qui les incite à transiter vers l'offre payante.Parmi les entreprises les plus connues au monde et qui emploient ce modèle, notons LinkedIn et Skype.
LinkedIn est un réseau social professionnel qui propose à ses utilisateurs de profiter d'un espace où ils peuvent entrer en contact avec des recruteurs, bâtir leur profil professionnel et développer leur réseau de contacts. La plateformeest presque gratuite dans l'ensemble, mais n'empêche que certaines fonctionnalités avancées du réseau sont payantes.
Pour sa part, Skypese veutune plateforme qui offre un service de télécommunication via Internet. L'offre gratuite de Skype se limite aux appels entre ordinateurs, alors que l'offre payante permet d'effectuer des appels vers fixes et mobiles.
Néanmoins, la question sur les moyens déployés par les entreprises optant pour le modèle freemium afin de générer des profits en dépit de la détermination de leurs utilisateurs à ne pas choisirl'offre Premium demeure ouverte.Pour expliciter ce choix, Il faut savoir que ces entreprises ne comptent pas seulement sur la conversion des utilisateurs vers les offres payantes, mais génèrent des profits à travers la publicité, des abonnements, et la vente des bases de données des utilisateurs dont elles disposent.
Pourquoi choisir un modèle freemium?
L'objectif derrière la mise en place d'un modèle freemium est d'avoir le plus d'utilisateurs possibles, ce qui contribue au développement de sa notoriété et ouvre bien des portes pour ce qui est de s'imposer en tant que référence auprès des utilisateurs. De plus, la possibilité de permettre aux utilisateurs de tester le produit avant la conversion vers une offre premium est bien plus stratégique pour le développement de ses activités sur le long terme. Il est en effet plus difficile de voir les utilisateurs souscrire à une offre premium du premier coup s'il peut avoir accès à certaines fonctionnalités gratuitement.
Le «freemium» dans les jeux vidéo
Le modèle freemium est de plus en plus présent dans l'industrie du jeu vidéo, que ce soit sur consoles ou mobiles ou navigateurs. Parmi les exemples célèbres de freemiums, «Candy Crush Saga» est l'un des jeux les plus populaires sur le réseau social Facebook avec des millions d'utilisateurs à travers le monde. Ce dernier profite de son caractère addictif pour inciter les joueurs à acheter des «déplacements» et autres objets pour faciliter leur progression dans le jeu. C'est un freemium dans la mesure où il est possible de jouer en disposant de « vies » qui se régénèrent après 30 minutes en temps réel. Le jeu profite de ce délai pour inviter les joueurs souhaitant dépasser cet obstacle à travers l'achat de vies avec des lingots d'or, qui sont un peu la monnaie du jeu, lesquels ont peut acheter avec de l'argent réel. Ainsi, le jeu propose aux joueurs d'acheter via sa « Banque Candy » 10 lingots à 9,91 dirhams (DH), 50 lingots à 50 DH, 100 lingots à 100 DH et 150 lingots à 150 DH. D'autres jeux mobiles adoptent la même stratégie, notamment le jeu mobile « Clash of Clans », qui offre lui aussi la possibilité aux joueurs souhaitant jouer gratuitement de patienter pour progresser ou d'acheter des « power-ups » pour avancer rapidement dans le jeu.
D'autres franchises du jeu vidéo sur consoles et PC telles Call of Duty» et «Counter Strike : Global Offensive» prennent un autre virage pour ce qui est du freemium. Les joueurs peuvent faire l'acquisition d'une copie du jeu sur la plateforme souhaitée et profiter des armes disponibles au sein du jeu. L'aspect premium vient par la suite prendre forme à travers des « skins » que l'on peut acheter au sein du jeu avec de l'argent réel, ou à travers l'acquisition de clés qui permettent de déverrouiller des coffres. Cela permet aux joueurs de personnaliser leurs avatars et armes au sein du jeu et se démarquer ainsi des autres. Si cela permet quelque part de personnaliser l'expérience des joueurs, il faut avoir conscience que l'on peut se retrouver très rapidement avec des dépenses importantes. On peut dire que les microtransactions ruinent cette expérience dans la mesure où il est impossible de progresser dans un jeu si ne l'on dispose d'objets spécifiques qui ne sont disponibles uniquement qu'à travers un achat. Cette méthode est employée dans les MOBA (Arènes de bataille en ligne multijoueur) et les MMORPG (jeux de rôle en ligne massivement multijoueur), dont «League of Legends» ou «World Of Warcraft». Le premier est disponible gratuitement en téléchargement, mais n'empêche que certaines fonctionnalités, telles des «buffs» pour améliorer les compétences de son personnage son personnage, alors que le deuxième invite les joueurs à s'abonner de plus que d'acheter de l'équipement, des montures ou même de monter en niveaux rapidement à travers des achats sur la boutique en ligne de «Blizzard».
Les microstansactions, un mal nécessaire ?
Les microtransactions permettent ainsi aux développeurs de gonfler leurs revenus à travers la vente de fonctionnalités et de contenus téléchargeables. Certains studios usent et abusent de cette stratégie dans la mesure où ils lancent sur le marché une version basique d'un jeu, pour proposer par la suite aux joueurs d'acheter des DLC (contenus téléchargeables), dont l'objectif et de «compléter», «enrichir», «personnaliser» ou d'«offrir une expérience unique» à ces derniers. Tant de termes pour embellir les choses et vendre plus, mais la réelle question qui se pose est «pourquoi les studios de développement de jeux vidéo devraient arrêter cette pratique du moment qu'il y a des joueurs prêts à débourser de l'argent pour ces fonctionnalités ?».
Freemium, un modèle transposable
Le modèle freemium peut être appliqué à d'autres secteurs, notamment pour ce qui des sites d'informations. Bon nombre de ces derniers offrent à leurs lecteurs la possibilité d'avoir accès à des informations gratuites, qui peuvent être disponibles sur d'autres plateformes, ou de souscrire à un abonnement et avoir ainsi accès à un contenu exclusif pour ce qui est des articles, reportages et enquêtes. Cela dit, le nombre d'adhérents reste assez limité du fait que la majorité des lecteurs préfèrent avoir accès aux informations gratuites seulement et ne voient pas l'intérêt de payer pour un contenu auquel ils peuvent avoir accès ailleurs.


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