Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Sahara : l'appui exprimé par Jacob Zuma pourrait marquer «le début d'un infléchissement stratégique dans la position de l'Afrique du Sud», note The Corporate Guardian
Rabat, 16 août 2025 – L'ancien président sud-africain Jacob Zuma a effectué une visite officielle au Maroc, où il a publiquement exprimé son appui au plan d'autonomie présenté par le royaume pour le Sahara, rapporte The Corporate Guardian, citant Najib Somoue, président du Centre de développement méditerranéen (MEDEV). Accompagné de responsables de son parti MK, Jacob Zuma a rencontré les autorités marocaines et manifesté une position explicite. Dans un document officiel intitulé «Strategic Partnership for African Unity, Economic Emancipation, and Territorial Integrity», son parti affirme que «le Sahara marocain est une réalité historique et légitime» et que «le plan d'autonomie représente une solution équitable et durable pour l'ensemble de la région». Selon The Corporate Guardian, cette prise de position «rompt avec les politiques dépassées du passé» et illustre que «Zuma a eu le courage d'adopter une solution fondée sur le compromis, la coexistence et le développement». Présenté en 2007 aux Nations unies, le plan marocain prévoit «un gouvernement local élu, des institutions législatives et une indépendance judiciaire, le tout garanti par la Constitution», tandis que Rabat conserve la compétence en matière de défense et de politique étrangère. Le journal précise encore qu'«il ne s'agit pas d'un projet théorique, mais déjà mis en œuvre grâce à des investissements dans les infrastructures, l'éducation et la santé dans les provinces du Sud». Vers une inflexion sud-africaine Toujours selon The Corporate Guardian, l'appui exprimé par Jacob Zuma pourrait marquer «le début d'un infléchissement stratégique dans la position de l'Afrique du Sud», alors que le Congrès national africain (ANC) continue de soutenir le Front Polisario et la République arabe sahraouie démocratique (RASD). En revanche, le MK Party, selon la même source, adopte une orientation «ancrée dans le réalisme politique et la coopération africaine». Ce choix rejoint des évolutions diplomatiques plus larges. Le quotidien souligne que «les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont officiellement endossé le plan marocain» et rappelle que «des dizaines de pays en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes ont retiré leur reconnaissance de la RASD». Plusieurs Etats naguère proches du Polisario, tels que «le Kenya, le Ghana ou le Panama, ont eux aussi modifié leur approche». Un appel à l'unité du continent Toujours selon le journal, Jacob Zuma «a choisi le dialogue, la coopération et l'unité, plutôt que d'alimenter un conflit sans fin». Son déplacement «envoie un message clair: l'Afrique doit dépasser les clivages idéologiques hérités du passé». Le quotidien ajoute encore que «le Maroc a ouvert la voie à la réconciliation et au partenariat» et qu'en se joignant à ce mouvement, «Zuma a rejoint les voix de la raison, du pragmatisme et de la paix». En conclusion, Najib Somoue, cité par The Corporate Guardian, affirme que «la démarche du Maroc, fondée sur l'intégrité territoriale et l'ouverture à une autonomie substantielle, illustre que l'avenir de l'Afrique repose sur des solutions africaines, légitimes et durables».