L'Espagne reste samedi en alerte maximale en raison de la canicule et des violents incendies qui font rage dans le nord-ouest et l'ouest du pays. L'armée a mobilisé environ 3.500 agents de l'Unité militaire d'urgence (UME) pour soutenir les pompiers dans leur lutte contre les flammes dans les zones les plus touchées. « Le gouvernement continue à travailler pour lutter contre le feu avec tous les moyens à sa disposition », a indiqué le chef de l'Exécutif, Pedro Sánchez qui a participé samedi à « une réunion de coordination sur les incendies afin d'analyser leur évolution ». Lire aussi : Incendies en Espagne : La France envoie deux Canadairs et un avion de coordination Selon les médias espagnols, M. Sánchez se rendra dimanche dans les zones les plus touchées, notamment Ourense (16.000 hectares brûlés) et León (près de 38.000 hectares ravagés). Les incendies perturbent fortement les transports, avec des routes coupées et la suspension de la liaison ferroviaire Madrid-Galice. Les autorités ont envoyé des alertes téléphoniques appelant des dizaines de localités à se confiner. « Si vous recevez cette alerte, gardez votre calme et lisez attentivement le texte (…) Face à la progression des incendies, évitez tout déplacement inutile et restez chez vous. Si vous êtes à l'extérieur et que vous n'avez nulle part où vous confiner, éloignez-vous des zones touchées ». Le président régional de Galice, Alfonso Fernández Mañueco, a demandé, « face à une situation exceptionnelle due aux conditions météorologiques extrêmes et à la multiplication des incendies, (…) une réponse exceptionnelle. En plus du déploiement d'agents de l'UME, nous avons besoin de davantage d'effectifs de l'armée à la disposition des régions ». L'Extrémadure a également fait une demande officielle de renforts au gouvernement central, dans un pays où l'extinction des incendies relève en principe de la compétence des régions, le gouvernement central n'intervenant qu'en cas de sinistre de grande ampleur. Le pays devrait rester en alerte chaleur jusqu'à lundi, et ces températures extrêmes ont très fortement augmenté le risque d'incendies, qui ont ravagé plus de 157.000 hectares, selon le Système européen d'information sur les incendies forestiers (Effis).