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Le dialogue avec les adversaires… à l'heure de l'adoption du Pacte
Publié dans Albayane le 10 - 12 - 2018

Entre les rapports acerbes de plusieurs organisations sur l'impact de la mauvaise gestion migratoire publiés à la dernière minute, les critiques de la société civile sur certaines dispositions du «Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières», son rejet par certains Etats ou encore l'indifférence d'autres… les rédacteurs et initiateurs du Pacte ont deux jours pour convaincre les présents tout comme les absents sur le Pacte. Alors que s'ouvre aujourd'hui à Marrakech, la conférence internationale de l'ONU qui verra l'adoption de ce texte, les initiateurs et co-facilitateurs des négociations du Pacte mondial privilégient un discours axé sur le dialogue, l'ouverture et la compréhension et non la vindicte, avec les Etats adversaires ou la société civile pour avancer sur la question.
Il ne sert à rien de mettre de l'huile sur le feu. C'est en clair le message que plusieurs hauts responsables ayant contribué aux négociations sur le Pacte mondial sur les migrations ont tenu à véhiculer quelques jours avant la conférence internationale de l'ONU qui se tient du 10 au 11 décembre. Si le Pacte ne fait pas consensus et que certains pays ne seront certainement pas présents dans la ville ocre pour son adoption, plusieurs personnalités estiment qu'il est dans l'intérêt de tous et surtout des migrants qui paient le lourd tribut d'une gestion actuelle éparse et spontanée de la migration , de favoriser le dialogue et la compréhension, notamment avec les détracteurs et adversaires du texte. Dans ce cadre, certains ont même banalisé le nombre d'adoptions ou de rejets du Pacte, à l'instar d'Antonio Vittorino, DG de l'Organisation internationale pour la migration (OIM), qui a déclaré que le sort du pacte ne dépend pas du nombre d'approbations ou de rejet, mais «du souffle que chaque Etat est capable de donner à la vision du pacte mondial».
Juan Gomez Camacho, ambassadeur représentant permanent du Mexique à l'ONU et co-facilitateur des négociations pour le Pacte mondial, ayant contribué à sa rédaction, a estimé pour sa part, qu'il était normal pour un texte d'une telle envergure de ne pas faire l'unanimité. Appelant les partisans du pacte à ne pas condamner ceux qui ne s'alignent pas forcément derrière le Pacte, qui critiquent son contenu ou qui ont ajourné son adoption, mais à défendre ce texte avec des arguments solides, pour mieux le promouvoir.
S'adressant aux acteurs de la société civile, le co-président allemand du 11e Forum mondial sur la migration et le développement, Götz Schmidt Bremme, a déclaré que le plus important est de « garder dans le bateau » les pays qui soutiennent le pacte et cela nécessitera d'avoir des arguments plausibles, objectifs et ancrés dans la réalité en faveur du pacte et non des discours subjectifs et partiaux, au risque de les voir eux aussi rejoindre le camp des adversaires. «Nous devons rejeter la criminalisation et la diabolisation de la migration, sans toutefois tomber de l'autre côté, en essayant de diaboliser ceux qui sont sceptiques à propos de la migration», a déclaré dans le même sillage le directeur général de l'OIM.
Pour le responsable de l'agence onusienne en charge de la migration, il faudrait au contraire «se rapprocher des adversaires au pacte et se rassurer que le débat sur la migration s'inscrit dans une dynamique gagnant-gagnant à la fois pour les pays d'origine et de destination». Et d'appeler les gouvernements, les organisations de la société civile, les syndicats… «à être clairs quand ils défendent les effets positifs de la migration, sans toutefois ignorer les effets secondaires qui peuvent avoir un impact négatif sur la société et qui doivent être abordés». «Nous devons aborder les priorités et les préoccupations pour tous les pays, sans distinction. Les questions liées à la migration ne peuvent être répondues par des solutions simplistes. Elles doivent être au contraire crédibles», a-t-il conclu.
Même son de cloche chez Ana Fonseca, cheffe de mission de l'OIM au Maroc. «On aimerait bien que le pacte mondial soit adopté par tous les pays, mais ce n'est pas le cas. S'il y'a un pays qui a un avis contre, avant ou après , nous allons intégrer tout ça dans le cadre du dialogue, dynamiser et motiver les pays à respecter les engagements qui sont contenus dans le pacte global», a-t-elle déclaré.
A rappeler que plusieurs pays ont rejeté le Pacte, jugeant qu'il était à l'encontre de leurs politiques nationales et opposé à leur souveraineté nationale, entre autres l'Australie, Autriche, la Pologne, la Lettonie, les Etats-Unis, la république tchèque, la Bulgarie… Certaines ONG ont également condamné le Pacte, jugeant qu'il adopte une approche sécuritaire et non humanitaire et est donc en défaveur des migrants.
Ce sont près de 200 pays qui seront représentés dès aujourd'hui dans la ville ocre pour l'adoption du pacte. De grandes personnalités, comme la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron… y seront également présentes.


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