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Mutisme général et passivité de la tutelle
Publié dans Albayane le 16 - 06 - 2020


Ecoles privées VS parents d'élèves
L'issue du bras de fer entre les groupes scolaires du privé et les parents d'élèves aurait penché en faveur du lobby de l'enseignement privé. C'est un constat qui interpelle à plus d'un titre.
En effet, les propriétaires d'écoles privées ont adressé aux parents d'élèves un ultimatum les sommant de passer à la caisse pour régler les frais de scolarité avant la fin de l'année scolaire. Certains ont poussé le bouchon plus loin en faisant appel à des huissiers de justice pour intimider les parents, en leur signifiant des mises en demeure. D'autres ont exigé des documents incroyables et pratiquement impossible à produire pour pouvoir bénéficier d'une insignifiante réduction. Histoire de faire croire que l'établissement a pris en compte la situation de crise, alors qu'en réalité il ne s'agissait que d'une manœuvre publicitaire.
Menace et manœuvres...
Au fond, les uns et les autres ne parlent que le langage de la menace, refusant même de recevoir les parents pour des négociations. Des sit-in des parents d'élèves se multiplient à travers le pays devant les sièges des groupes scolaires privés ; des voix s'élèvent partout, dénonçant cette attitude ; la médiation du ministre de tutelle n'a pas abouti à une formule qui permettra de dénouer la crise ; les élèves sont pris en otage pour exercer des pressions sur leurs parents ; la loi régissant le secteur laisse la porte grandement ouverte à l'anarchie ; la loi-cadre sur l'enseignement n'est toujours pas appliquée.
Bref, le secteur est en crise. Pis en encore, durant cette période de confinement et des «cours à distance», des parents d'élèves, reconvertis malgré eux et en dépit de leurs occupations professionnelles, en enseignants pour soutenir leurs enfants, ont découvert, à leur grande surprise, que la qualité d'apprentissage n'était pas à la hauteur de ce qu'ils attendaient et ne correspondaient pas dans la plupart des cas aux sommes d'argent qu'ils déboursaient à la fin de chaque mois. On leur vendait l'emballage et les apparences manifestées par l'articulation du parler français. D'ailleurs, plusieurs parents recourent aux cours particuliers dispensés par des enseignants du public à domicile pour permettre à leurs enfants de mieux saisir surtout des matières scientifiques, notamment les mathématiques et la physique.
Tous ces dysfonctionnements ont été mis à nu par cette crise du nouveau coronavirus. A quelque chose malheur est bon. «De nos jours on ne dit plus asile de vieillards mais résidence pour seniors», écrivait en 2008 la romancière et biographe française, Catherine Hermary-Vieille dans son «Roman d'Alia», oscillant entre rêve et réalité. La métaphore de Hermary-Vieille, qui rime avec la novlangue de George Orwell dans son roman «1984», signifie en parler franc que certains groupes scolaires ne sont que «des garderies de luxe».
Les parents y paient un certain confort corporel pour leurs enfants sans leur assurer un confort intellectuel, leur permettant de s'élever du monde passionnel et pulsionnel vers le monde rationnel. Et pourtant, les propriétaires des groupes scolaires privés continuent à s'entêter envers et contre tout le monde. Même, les frais d'assurance sont extrêmement exagérés lors des inscriptions et des réinscriptions.
Plus de 52.000 élèves ont quitté le privé pour le public
Aujourd'hui, plusieurs parents commencent sérieusement à réfléchir à quitter le privé pour inscrire leurs chérubins dans le public. D'ailleurs, en 2019, bien avant cette crise, 52.000 élèves marocains, sur 700.000, ont quitté les écoles privées pour le public, affirmait le ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, lors du lancement de la rentrée scolaire 2019-2020. Autant dire que cet effectif pourrait, au moins, être triplé cette année.
Ce qui provoquerait un autre problème portant sur la capacité d'accueil dans les établissements publics. Et, semble-t-il, c'est cette situation que comptent mettre à profit les propriétaires des groupes scolaires privés pour exercer plus de pression sur l'Etat. Alors que la question est soulevée par l'opinion publique nationale, et largement partagée sur les réseaux sociaux, les partis politiques, ayant abandonné depuis longtemps les associations des parents d'élèves, n'ont pas interpellé le gouvernement à ce sujet. De même, l'institution parlementaire, censée être l'image réduite de la société, ne s'est pas fait l'écho de cette problématique qui secoue pourtant d'innombrables familles dans le pays.
Ecoles françaises: confiance altérée
Du côté des écoles françaises, ce que l'on appelle communément «la mission», la situation est presque la même dans les vingt-deux établissements de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) au Maroc. La mission de cette «mission» est remise en cause, alors que l'inscription d'un élève dans ces établissements demande un sacré investissement financier. En plus des augmentations annuelles, aucune faveur n'a été accordée aux parents d'élèves touchés par la crise, alors que dans d'autres contrées, les parents des élèves inscrits dans ce système d'enseignement ont eu droit à des réductions sur les frais de scolarité du troisième trimestre. Faisant fi de la crise, ces écoles ont fait savoir aux parents que l'enseignement à distance n'est pas un enseignement de substitution ou de révision mais bien «la poursuite des apprentissages sous d'autres formes».
Ce qui saute à l'œil nu c'est que des écoles françaises ont trouvé des reformulations à cette pratique d'enseignement à distance pour justifier les frais demandés aux parents. Cependant, là aussi, des parents reconvertis en cette période de crise en enseignants ont découvert que le «retour sur investissement» est loin d'être à la hauteur des sacrifices financiers consentis à longueur de l'année.
Ce qui a provoqué la colère des parents qui sont montés au créneau pour protester contre cette politique. C'est le cas du collectif indépendant des parents d'élèves qui s'est instauré suite à la crise sanitaire générée par la pandémie du COVID 19 et qui compte des centaines de parents d'élèves scolarisés au sein des établissements, Lycée Français International Louis-Massignon –Casablanca, Lycée Français International André Malraux –Rabat, Lycée Français International –Agadir, Lycée Français International Le Détroit –Tanger, Lycée Français International Jean Charcot -El Jadida, Lycée Français International Alphonse Daudet –Casablanca, Groupe Scolaire Jacques-Majorelle – Marrakech, Ecole OSUI Paul Pascon–Laâyoune, Ecole OSUI Odette du Puigaudeau–Dakhla et le Groupe Scolaire OSUI Eric Tabarly– Esssaouira.
C'est dire que les relations entre les deux parties sont aujourd'hui plus que jamais au bras de fer. Le facteur confiance serait ainsi altéré. Il faut dire que dans les groupes scolaires privés ou dans ce système d'enseignement, le gouvernement devait réagir.


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