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Pologne: Où en est «Solidarnosc», 40 ans après sa création?
Publié dans Albayane le 02 - 09 - 2020

Si ce 31 Août 2020 marque le 40è anniversaire de la naissance du syndicat «Solidarnosc», à l'instigation d'un certain Lech Walesa, ouvrier électricien dans les chantiers navals de Gdansk, derrière lequel les polonais s'étaient rangés pour «vaincre le communisme», qu'en est-il aujourd'hui de celui-ci alors que le pays semble profondément divisé et que de grandes inquiétudes planent sur l'état de sa démocratie?
Pour l'Histoire, le 14 Août 1980, après deux mois d'agitation sociale en Pologne, 17.000 ouvriers des chantiers navals de Gdansk s'étaient mis en grève pour réclamer la réintégration d'Anna Walentynowicz, une ouvrière qui avait été licenciée.
Deux semaines plus tard, le 31 Août 1980, le monde entier découvrira le visage de cet électricien moustachu de 36 ans, charismatique, répondant au nom de Lech Walesa, au moment où il signera, à l'aide d'un stylo à l'effigie du pape Jean-Paul II, un accord historique avec le régime communiste alors au pouvoir en Pologne. Cette image, qui avait très rapidement fait le tour du monde, fut une grande victoire pour les travailleurs polonais et un coup très dur porté au régime en place.
Mais rien ne va plus une année et demie plus tard lorsque la loi martiale, décrétée par le général Jaruzelski, eut pour effet d'interdire le syndicat «Solidarnosc» alors à son apogée puisqu'il comptait quelque 10 millions d'adhérents et d'emprisonner son leader qui ne pourra pas se déplacer jusqu'à Oslo pour récupérer, en mains propres, le prix Nobel de la Paix qui lui avait été décerné.
Ayant retrouvé sa légalité en 1989, «Solidarnosc» remportera, le 4 Juin, les premières élections «semi-libres» du pays et, le 9 Novembre de la même année, le monde entier assistera à la chute historique du «mur de Berlin» qui symbolisera la fin du communisme. Un an plus tard, Lech Walesa sera élu président de la Pologne et le restera jusqu'en 1995.
La Pologne d'aujourd'hui est membre de l'Union Européenne et de l'Otan. Son économie, en forte croissance depuis 30 ans et qui n'a été interrompue que par la pandémie du nouveau coronavirus, lui confère la sixième place dans l'UE.
Mais si sa transformation économique est un réel succès, les résultats des dernières élections présidentielles montrent une Pologne plus divisée que jamais. En effet, au terme de ce scrutin, le président conservateur Andrzej Duda n'a dépassé son concurrent libéral Rafal Trzaskowski que d'une courte tête puisqu'il a été réélu avec seulement 51% des suffrages exprimés.
Mais bien qu'étant soutenu par une partie de l'électorat polonais, le projet centralisateur des conservateurs nationalistes du parti «Droit et Justice» (PiS), au pouvoir, suscite beaucoup d'appréhensions et de craintes au sein de la frange libérale de la société polonaise car depuis sa prise de pouvoir en 2015, ce parti qui est dirigé par Jaroslaw Kaczynski, un ancien allié de Lech Walesa, devenu son pire ennemi, a appliqué une série de réformes judiciaires controversées vues, aussi bien par l'opposition polonaise que par Bruxelles, comme constituant une menace contre l'indépendance de la justice et l'Etat de droit.
Et si les détracteurs du parti «Droit et Justice» (PiS) voient dans ces réformes, le moyen de renforcer son emprise sur le pays, ses partisans y voient, au contraire, celui de combattre «la corruption et les vestiges du communisme». C'est donc parce qu'ils restent persuadés qu'après 1989, la Pologne avait été «créée» sur la base d'un compromis bancal entre les communistes et une partie des libéraux de «Solidarnosc», que les conservateurs du PiS entendent réorganiser les structures de l'Etat.
Enfin, si aujourd'hui, le syndicat «Solidarnosc» existe toujours et qu'il revendique l'héritage du mouvement de 1980, ce dernier n'est plus qu'un syndicat comme un autre puisqu'il ne compte plus que quelques 500.000 adhérents. Certains en viennent même à critiquer sa proximité avec le pouvoir. C'est le cas de Jerzy Borowczak, un des meneurs des grèves de 1980, aujourd'hui député libéral, qui en regrettant l'atmosphère d'unité qui, à l'époque, régnait en son sein, déplore le fait que, désormais, «il suffit que ce syndicat présente ses revendications pour qu'il obtienne ce qu'il veut».
Autres temps, autre réalité mais les divisions sont bien là et les deux camps politiques qui revendiquent aujourd'hui l'héritage de «Solidarnosc» ont fêté séparément son 40ème anniversaire ; les uns le matin, les autres l'après-midi.
«Solidarnosc» retrouvera-t-il, un jour, la puissance de ses débuts ?
Attendons, pour voir...


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