Afrique : La Mauritanie partage les ambitions atlantiques du Maroc    Après le Polisario, Alger flirte avec un parti néonazi breton [Edito]    «Un club d'origine marocaine» fait polémique à Ceuta    Le Maroc sacré meilleure nation africaine de tennis pour la 7e année consécutive    Regragui contraint à une révolution pour les matchs de juin    Fenerbahçe : la situation paradoxale de Youssef En-Nesyri malgré ses stats    Morocco crowned Best African Tennis Nation for the 7th consecutive year    Marrakech: La financiación de los proyectos de los MRE en el centro de los debates del FEMM    Boosting Moroccan diaspora investment : Key insights from the World Moroccan Economic Forum    Doha : 287 candidats en lice pour la 11e édition du Prix Cheikh Hamad pour la traduction    IA : Des recommandations pour son l'intégrer dans les secteurs de la santé et l'éducation    Enquêtes... Accusations directes contre Tebboune et son régime d'implication dans un scandale d'espionnage en France    La France renforce sa présence en matière de développement dans les villes du Sahara marocain par un investissement massif    CAN U20 : Maroc – Sierra Leone, où et quand suivre le match    Marrakech: Le défilé de la "Caftan Week 2025" célèbre le Sahara marocain et consacre le Maroc comme référence mondiale du caftan    Partenariats stratégiques maroco-chinois pour renforcer la coopération industrielle et financière    L'Afrique a-t-elle une place dans la nouvelle route des Indes ? Décryptage avec Yasmina Asrarguis    Le nouveau livre percutant de Xavier Driencourt sur les relations franco-algériennes : une radioscopie sans fard d'un face-à-face toxique et inégal    Le dirham s'apprécie de 0,6% face à l'euro du 2 au 7 mai (BAM)    Botola D1 / J30 : Ce soir, le lever des dernières incertitudes de la saison 24-25 !    Marketplace. Alibaba avance encore ses pions au Maroc    Maroc–Mauritanie : une synergie sahélo-africaine au service des échanges intercontinentaux    Comment le Maroc, grâce à la Coupe du monde 2030, est devenu le fer de lance d'un arrimage transméditerranéen et catalyseur d'un arc ferroviaire atlantique euro-africain    Le Belem, voilier légendaire du 19è siècle, fait escale à Tanger    USA: le secrétaire au Trésor demande le relèvement du plafond de la dette fédérale    Liverpool : Arne Slot évoque Hakimi en parlant du successeur d'Alexander-Arnold    Cristiano Ronaldo pose ses conditions pour rester à Al-Nassr    Donald Trump salue des avancées majeures dans les négociations commerciales avec la Chine    Donald Trump signe un décret établissant « l'auto-expulsion » des illégaux    Plus de 160.000 personnes confinées en Catalogne en raison d'un nuage toxique de chlore    Le Club des magistrats du Maroc s'apprête à renouveler ses instances dirigeantes lors d'un congrès national à Rabat    Près de 6 918 comprimés psychotropes saisis à Oujda : un couple interpellé    Formation professionnelle : la Mauritanie souhaite bénéficier davantage de l'expérience marocaine    Températures prévues pour le lundi 12 mai 2025    Plus de 50 millions de personnes en Afrique de l'Ouest et du Centre risquent la famine, avertit l'ONU    L'Egyptien Ahmed Wadi dévoile les contours de l'implantation de sa plateforme de tontine en ligne « Daret » au Maroc    L'AFD annonce des investissements de 150 millions d'euros au Sahara    MAGAZINE : Mohamed Choubi, la mort ne ment pas    Polisario : Depuis Tindouf, des appels au départ de Brahim Ghali    Riyad : le Maroc prend part au Forum de dialogue des villes arabo-européennes    Cinéma d'animation et jeu vidéo : le grand croisement au FICAM    Le Pavillon Temporaire : un nouveau chapitre s'ouvre au Jardin Majorelle    Biennale de Venise : SM le Roi a accordé à la culture et aux arts la place qui leur échoit dans un Maroc moderne (Mehdi Qotbi)    Le Président mauritanien reçoit le président de la Chambre des représentants    Le Directeur Général de l'AFD en visite dans les provinces du Sud    Le temps qu'il fera ce samedi 10 mai 2025    Signature d'une convention-cadre entre l'Académie du Royaume et la Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé    Caftan Week : La jeunesse taille sa place dans la haute couture marocaine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Arménie : Démission du président Armen Sarkissian
Publié dans Albayane le 25 - 01 - 2022


Nabil EL BOUSAADI
Déplorant, dans un communiqué, le fait de ne point disposer « des outils nécessaires pour influer sur les processus importants de la politique étrangère et intérieure dans des moments difficiles pour le peuple et le pays », dès lors qu'en Arménie, l'essentiel du pouvoir exécutif est détenu par le Premier ministre Nikol Pachinian, le président Armen Sarkissian, 68 ans, qui avait occupé le poste de Premier ministre de Novembre 1996 à Février 1997 avant d'accéder, en Avril 2018, à la présidence de la République en remplacement de son homonyme Serge Sarkissian et pour un mandat qui devait durer jusqu'en 2025, a présenté, ce dimanche 23 Janvier 2022, sa démission « après quatre ans de travail actif en tant que président ».
Rappelant qu' « il ne s'agit pas d'une décision motivée par l'émotion » puisqu'elle « découle d'une logique spécifique », Armen Sarkissian a souhaité, néanmoins, « que les modifications dans la Constitution » soient « finalement mises en œuvre » pour que son successeur puisse travailler « dans un environnement plus équilibré ».
Les relations entre le Président arménien et son Premier ministre sont au plus bas depuis que le conflit qui avait opposé, durant l'automne 2020, l'Azerbaïdjan à l'Arménie pour le contrôle de la zone contestée du Nagorny-Karabakh, a pris fin quand le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait accepté de signer, le 10 Novembre 2020 et sous l'égide de la Russie, un accord de paix alors même que l'Arménie avait perdu 6.500 hommes et de larges pans de son territoire.
Pour comprendre la situation il faudrait revenir à la création de l'URSS et principalement à l'année 1921 lorsqu'en voulant donner naissance au plus grand Etat fédéral transcontinental communiste, Staline avait décidé, le 5 Juillet 1921, en accord avec le Bureau caucasien du P.C.U.S., de rattacher la région du Haut-Karabakh – dont la population est majoritairement arménienne chrétienne – à l'Azerbaïdjan dont les habitants sont, pour la plupart, de confession musulmane chiite et de couper, ainsi, tous liens entre l'Arménie et son territoire du Haut-Karabakh.
Ce « mariage forcé » va durer jusqu'en 1988 lorsque la « Perestroïka » initiée par Gorbatchev et le climat « libéral » qu'elle avait engendré vont permettre aux dirigeants du Haut-Karabakh de voter leur « séparation » de l'Azerbaïdjan et leur « rattachement » à l'Arménie car, en ne répondant à aucune réalité socio-culturelle, l'enclavement du Haut-Karabakh avait fait de ce territoire « une prison à ciel ouvert laissée volontairement à l'abandon pendant soixante-dix ans » diront certains analystes.
Ainsi, aux termes de l'accord du 10 Novembre 2020, l'Azerbaïdjan a gardé les territoires reconquis et récupéré la totalité des sept districts entourant le Haut Karabakh alors que l'Arménie s'est contentée, pour sa part, d'un « droit de passage » au niveau du corridor de Latchin, resté sous le contrôle des forces russes chargées du maintien de la paix dans la région pour une période de cinq années renouvelable.
C'est donc, à juste titre, que cet accord, qui fut qualifié de « capitulation » par le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev, avait entraîné plusieurs manifestations en Arménie réclamant la démission du Premier ministre Nikol Pachinian.
Mais après une crise politique de plusieurs mois durant lesquels le président et son premier ministre n'étaient pas parvenus à s'entendre sur la révocation du chef d'Etat major, les élections législatives anticipées ayant eu lieu en 2021 ont tranché quand la victoire est revenue à Nikol Pachinian qui, à ce titre, est resté à la tête de l'exécutif.
En conséquence, trois années après la « révolution de velours » qui avait porté ce dernier à la tête du gouvernement, l'Arménie est en proie à une profonde crise politique mais également économique qui perdure depuis l'effondrement de l'URSS en 1991 puisque c'est avec l'argent envoyé par la diaspora arménienne de l'étranger que le pays était parvenu à construire des écoles et des églises et à réaliser d'importants projets d'infrastructures.
Que va-t-il se passer en Arménie après la démission du président Armen Sarkissian alors que ce dernier n'avait qu'un rôle purement protocolaire ? Attendons pour voir...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.