Nomination. Le Souverain nomme le Général Abdellah Boutrig directeur général de la DGSSI    Tourisme. Des recettes historiques et une croissance soutenue    Chine. Xi Jinping veut renforcer le bloc de Shangai    La Marine Royale et la Marine américaine réalisent un exercice conjoint à Casablanca pour renforcer les compétences techniques    Madagascar célèbre ses héros après leur qualification en finale de la Coupe d'Afrique des Nations des joueurs locaux    Burkina Faso. Un nouveau souffle pour la sécurité routière avec l'alcootest    FIFM 2025 : Le réalisateur oscarisé Bong Joon Ho, président du jury de la 22e édition    Le Moussem culturel international d'Asilah revient pour sa 46e édition    Sociétés cotées : Le chiffre d'affaires global progresse de 6,8% au premier semestre    DGSSI : Abdellah Boutrig nommé directeur général    Wafasalaf : Un PNB de 728 MDH à fin juin    Les étudiants marocains jouissent en France d'une réputation d'excellence (Campus France)    Hajj 1447 : Paiement des frais du 15 au 19 septembre pour les listes d'attente    Maolong New Materials et Sinam Group lancent une usine HIsmelt au Maroc avec un approvisionnement régulier de 600 000 tonnes de phosphate    Flux migratoires orientés, sanctions économiques implicites : l'Algérie convertit sa rivalité avec le Maroc en levier contre Paris et Madrid, mais épargne Londres et Washington    Quand "Le Monde" prend le Maroc pour un décor    Déclaration de Tianjin : l'Organisation de coopération de Shanghai adopte une vision commune pour un avenir plus stable    Xi Jinping appelle les Etats membres de l'OCS à poursuivre la recherche des bénéfices mutuels et des résultats gagnant-gagnant    Pour briser le blocus : Une 3ème flottille humanitaire part de Barcelone pour Gaza    Gaza : Face au massacre des journalistes, une cinquantaine de médias à travers le monde occultent leurs Unes    Feux de forêt au Canada: Près de 140 incendies actifs en Colombie-Britannique    Mohammedia : Attaque meurtrière dans un campement de migrants soudanais    Mineurs : le gouvernement espagnol déclare l'état d'urgence migratoire à Sebta et Melillia    Infrastructures sportives : Le Grand Stade de Tanger sera prêt fin septembre    Ligue 1: Nayef Aguerd va signer à l'OM    Salon du cheval : La 16e édition, du 30 septembre au 5 octobre    Qualifs CDM 26 : Le Niger de Zaki s'est entrainé dimanche sur le terrain annexe du Complexe sportif Mohammed V    Wydad : Assemblée générale fixée au 15 septembre    CHAN 2024 / RFI : « Les 29 joueurs malgaches et leur coach recevront chacun une villa !»    Une délégation de médecins marocains participe au Marathon de Sydney 2025    Législatives de 2026 : Les partis affûtent leurs stratégies à l'approche du scrutin    Aéroport de Zagora: Incendie maîtrisé à la tour de contrôle    Les étudiants marocains jouissent en France d'une réputation d'excellence    Abdellatif Hammouchi se rend chez la famille du policier tué à Imouzzer    Le poids du cartable... cauchemar des parents    Gaza : un plan américain prévoit le déplacement total de la population    Réunion jeudi du Conseil de gouvernement : Voici l'ordre du jour    Cinéma : entrée en vigueur de la réforme du CCM et de l'industrie du cinéma    Mostra de Venise : Le Maroc, un partenaire stratégique dans la coproduction cinématographique    Atlas Programs : Le FIFM renforce son ancrage professionnel avec Atlas Distribution Meetings    Clôture de Ciné Plage Harhoura : le film "Mon Père n'est pas mort" remporte le grand prix    Association Doukkala : Azemmour, Territoire, Identité, Avenir, au coeur d'une vision partagée !    13e édition du Festival international du Malhoun : "Malhouniyat « Le patrimoine du Malhoun au service des constantes de la Nation ».    Royal Air Maroc ouvre des liaisons intérieures entre Marrakech, Laâyoune et Dakhla à partir d'octobre    Le Maroc importe 49 700 bovins vivants du Brésil au premier semestre 2025    L'ancienne ambassadrice de l'UE au Maroc Patricia Llombart prend la direction africaine du Service européen pour l'action extérieure    Interdiction des produits cosmétiques contenant du TPO (AMMPS)    La police saisit 5 000 comprimés psychotropes à Ahfir et arrête deux suspects    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Aux Oudayas, un fil raffiné tissé entre les traditions vestimentaires marocaines et roumaines
Publié dans Albayane le 26 - 09 - 2024

Ouverture de l'exposition «The Fabric of Identities: Traditional Costumes from Morocco and Romania»
Mohamed Nait Youssef
* Abdelaziz El Idrissi
* Fatima Zahra Khlifi
* Maria Ciobanu
* Paula Popoiu
Aux Oudayas, une magnifique exposition placée sous le thème « The Fabric of Identities : Traditional Costumes from Morocco and Romania», illumine le musée national de la parure. Organisée par la Fondation Nationale des Musées, l'Ambassade de Roumanie au Maroc et le musée du Village Dimitrie Gusti, cet événement artistique d'envergure, ouvert au public depuis mercredi 25 septembre 2024, donne à voir des univers vestimentaires, culturels, civilisationnels riches et multiples. Un plaisir pour les yeux. Entre bijoux, costumes, tissus colorés, broderies, les mordus de la culture, du savoir-faire et de l'art raffiné sont conviés à découvrir un dialogue interculturel et des pièces témoignant la profondeur de l'histoire et des liens d'amitiés entre le Maroc et la Roumanie.
Des questions liées à l'histoire et à la géographie humaine
Les cultures voyagent à travers la musique, l'art culinaire et le vestimentaire. En effet, l'exposition, au-delà des aspects esthétiques, met l'accent sur des questions relatives à l'histoire et aux ponts qui lient les peuples.
«Dans le cadre de la programmation culturelle que met en place la Fondation nationale des musées (FNM) et les musées qui sont sous la responsabilité de la fondation, il y a une belle programmation. Au musée des Oudayas qui permet aujourd'hui de présenter une centaine d'objets provenant à la fois du musée national de Roumanie et des collections qui proviennent du musée des Oudayas. Ces collections permettent de mettre en dialogue à la fois du textile, des bijoux, des objets ethnographiques, et elles permettent aussi de soulever un certain nombre de questions liées à l'histoire et à la géographie humaine de la Méditerranée.», nous révèle le directeur général des musées du Maroc, Abdelaziz El Idrissi. Cette méditerranée, dit-il, qui n'était pas forcément une barrière infranchissable, mais plutôt un moyen de communication qui a fait circuler les idées et qui a fait circuler les hommes avec tout ce qu'ils portaient comme culture.
«Aujourd'hui quand on voit les productions et les costumes avec leurs syntaxes décoratives qui rappellent les syntaxes décoratives qui existent dans la culture marocaine dans les coins les plus éloignés et quand on voit la tapisserie marocaine qui rappelle ce qu'on voit dans la méditerranée, on peut dire que ce que les anthropologues en disent ; donc des phénomènes de convergence et de divergence qui permettent d'expliquer la réalité de l'artefact qui est visible aujourd'hui. À mon sens, ce sont des éléments de parallélisme et de similitudes qui sont dus aux mouvements des populations et aux différents filaments qui ont alimenté les cultures des uns et des autres.», a-t-il affirmé.
Des influences, des similitudes, une amitié profonde...
«The Fabric of Identities : Traditional Costumes from Morocco and Romania» est une véritable invitation au voyage dans les tréfonds du beau, mais aussi une carte blanche qui invite à réfléchir sur les points communs, les influences et les similitudes excitant entre les costumes des deux cultures : marocaine et romaine. Pour ce faire, une belle collection composée notamment de bijoux, de vêtements et de broderies dévoilent non seulement le génie artistique des mains majestueuses des artisans, mais aussi l'âme créatrice habitant les inspirations communes des deux cultures.
«Cette exposition est le projet culturel le plus important jusqu'à présent. C'est un projet commun conçu avec la Fondation Nationale des Musées et le musée national de la parure. Dès le début, l'idée était de mettre en exergue l'amitié profonde qui existe entre nos deux pays, mais aussi le désir d'aider nos deux pays à se découvrir.», nous confie l'Ambassadrice de la Roumanie au Maroc, Maria Ciobanu. Et d'ajouter : « Je suis fière d'avoir musée du Village Dimitrie Gusti à Bucarest qui est l'un des musées les plus prestigieux de la Roumanie qui a amené des pièces les plus représentatives du patrimoine vestimentaire de la Roumanie et des traditions romaines.»
Des objets ambassadeurs...
Dans cette exposition, la broderie et sa symbolique sont mises en valeur. Or, le dialogue, le vivre ensemble et les passerelles culturelles sont dévoilées à travers chaque pièce racontant une histoire, des histoires remontant à des siècles. Tels des ambassadeurs, les habits ont ainsi joué un rôle dans l'enrichissement des cultures.
«C'est une exposition qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des liens d'amitié et de coopération culturelle entre les musées marocains et les musées romains. C'est une exposition qui se veut un exemple concret pour rapprocher les peuples par le biais de la culture et célébrer la diversité culturelle, et ce en mettant la lumière sur la convergence et la divergence culturelle à travers des objets matériels et immatériels, mais aussi à travers des costumes, des symboles représentés, des décors et des techniques ancestrales qui ont perduré au fil des années.», nous révèle Fatima Zahra Khlifi, conservatrice du musée national de la parure. Et d'ajouter : « je pense qu'au-delà que ce sont des objets de collection, ce sont des objets ambassadeurs qui servent beaucoup plus pour faciliter la compréhension, l'appréciation et le respect mutuel entre les deux nations.»
De l'art pour bâtir des passerelles...
La laine, le coton, le tissage, et les objets, des accessoires, l'exposition explore, en démontrant les techniques, les matériaux, liens forts existant entre les deux peuples et cultures.
«Nous avons exposé des bijoux, des costumes, de la céramique. Nous avons réalisé une petite scénographie avec des noces romaines et marocaines afin de créer ce dialogue que j'espère être intéressant pour les visiteurs.», nous explique Paula Popoiu, directrice du Musée National du Village Dimitrie Gusti à Bucarest.
Dans cette exposition, a-t-elle révélé, il y a cette similarité et le dialogue entre le patrimoine marocain et le patrimoine romain.
«Ce sont des similarités qui concernent les costumes, mais les similarités les plus touchantes, ce sont les bijoux parce que nous avons des bijoux qui sont presque semblables aux bijoux marocains. Cela s'explique parce que la Roumanie est la porte entre l'Orient et l'Occident. Nous avons beaucoup d'influences orientales dans notre culture traditionnelle.», a-t-elle affirmé.
Pour la directrice du Musée National du Village Dimitrie Gusti à Bucarest, le dialogue entre les deux cultures est presque naturel. « Quand nous avons organisé l'exposition, on a vu que les motifs décoratifs sont similaires au niveau de la chromatique, des techniques des tissus. C'est très important pour nous d'avoir ce message d'amitié parce que le Maroc c'est déjà un pays que nous avons connu en Roumanie et l'histoire de cette région. C'est un pays que nous admirons, notamment en ce qui concerne la culture.», a-t-elle déclaré à Al Bayane.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.