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Repos forcé : Qu'il est doux de ne rien faire…
Publié dans Albayane le 06 - 09 - 2010

Confortablement installé dans une chaise longue, suivre des yeux les nuages, le vol des oiseaux, laisser notre esprit vagabonder et le temps filer… Ah, qu'il est doux de ne rien faire !
Le principe c'est de ne rien prévoir. Zéro obligation ! Des instants précieux qui permettent de recharger ses batteries, de se rapprocher des autres. Prendre du plaisir à faire des choses qui ne servent à rien, c'est vital ! On se retrouve avec soi et ses souvenirs… C'est comme ouvrir une malle aux trésors.
Se laisser vivre pour être plus fort et mieux s'affranchir de ses angoisses, c'est oublier qu'il faut parfois ne rien faire pour mieux faire : laisser son esprit vaquer quelques minutes ou quelques heures permet souvent de s'attaquer à un problème de façon plus efficace ensuite. Les images d'Archimède ou de Newton découvrant les lois de la physique, l'un en paressant dans sa baignoire, l'autre sous son pommier, sont peut-être caricaturales, mais pas dépourvues de fondement. Et dans les deux cas, il y'a beaucoup de travail avant et après. L'abus d'activité a un avantage. En évitant de laisser leur esprit vaquer, les anxieux se protègent de leurs inquiétudes de l'avenir, de leurs angoisses existentielles, de la vision négative qu'ils ont d'eux-mêmes… l'agitation empêche de se retrouver face à soi-même. Impossible de vous arrêter ? Et si vous lâchiez du lest ? Non, la paresse n'est pas un péché capital. Non, se faire plaisir n'est pas mauvais. Oui, on peut apprendre à ne rien faire ! Il suffit de le vouloir. Prendre conscience du pourquoi on n'y arrive pas, c'est le premier pas pour se laisser vivre…
L'art du farniente en 3 leçons,
Se laisser doucement aller à l'oisiveté, c'est parfois tout un apprentissage. En voici les règles essentielles : Oublier l'heure, toute l'année, elle rythme vos journées. Alors ranger la montre, et avec elle, toute culpabilité de traîner au lit. N'oubliez pas d'y joindre l'ordinateur portable et le téléphone ! Pas question d'être dérangé par des obligations professionnelles : vous avez bien mieux à ne pas faire…
Tâcher… de déléguer, discutez ensemble des envies de chacun. Puis faites le tour des obligatoires : vaisselle, ménage, courses… et répartissez les tâches. Apprenez aussi à faire la sourde oreille, si les enfants et les amis vous sollicitent sans cesse. Si vous amis arrivent et que le diner n'est pas prêt, embauchez tout le monde pour le préparer. C'est bien plus convivial !
Commencer petit, de même qu'on ne s'inscrit pas à un marathon, si on n'a jamais fait de sport, on ne se met pas à lézarder sans entrainement. Limitez d'abord le temps passé à faire le ménage, les courses…à la place offrez vous une pause rien que pour vous : 5,10, 20 minutes. Confortablement installé dans votre lit, sur la terrasse ou sous le pommier, respirez longuement et observez ce qui vous entoure. Lové, étendue, vautrée, vous êtes si bien… Maintenant vous pouvez retournez à vos activités.
…Et quand on ne sait pas s'arrêter ?
Certaines personnes ont tellement besoin de se sentir performantes qu'elles en deviennent hyperactives. Il y'a chez ces personnes là, particulièrement les femmes, un sens du devoir exacerbé, l'idée inconsciente que le plaisir est malsain. Ces personnes pensent leur vie en termes d'obligations : aider la famille, les amis, répondre à leurs demandes… Ce sont souvent des perfectionnistes qui ont besoin de tout contrôler et du mal à déléguer. Puisqu'elles gèrent les choses mieux et plus vite, autant le faire elles-mêmes ! Derrière cette exigence de performance, valorisée par la société et encouragée par le mythe de la femme idéale, se cache certainement un manque d'estime de soi, une quête éperdue de reconnaissance et d'amour : je trime donc je suis ! Pour elles ne rien faire, c'est l'incompétence, le vide, la mort. Etre actives, leur donne le sentiment de vaincre ce vide en triomphant du temps… et des ses signes. Il faut tout voir, tout faire avant de mourir. Organiser des activités pour sa famille amorphe, c'est une façon à la fois de les tirer à soi, inconsciemment d'exercer un pouvoir, mais aussi de les sauver de ce vide existentiel.
Le Nadismo,
Un club où l'on ne fait rien
C'est un brésilien, Marcelo Bohrer qui a crée le Nadismo (de «Nada» = rien), après un épuisement professionnel dû au stress en 2003.
Le club se réunit une fois par mois dans un parc ou sur une place de Porto Allegre, autour d'un cube blanc symbolisant le vide. Durant 45 minutes, un seul programme : l'inactivité absolue. On peut être debout, s'asseoir ou s'allonger, mais pas question de dormir. Car « dormir, ce n'est pas de ne rien faire, c'est une nécessité » précise Marcelo Bohrer. Les seuls principes ? Privilégier le silence et l'immobilité et essayer de ne pas penser de façon productive. Tout un art ! www.marboh.com.br/clubdenadismo (site brésilien, en anglais)
Focus
Les lectures du Transat
François Lelord, Le voyage d'Hector ou la recherche du bonheur
Hector, un psychiatre, fuit son cabinet où se retrouvent des patients qui ont tout pour être heureux mais se demandent si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs, s'ils ne sont pas en train de louper quelque chose. De son voyage, il ramène 23 leçons de bonheur, une autre manière de voir les choses.
Marie haddou, Halte
au surmenage
L'angoisse de la performance nous pousse trop souvent à délaisser notre bien-être. L'auteur analyse les effets néfastes du surmenage sur notre existence et nous propose de prendre du recul, de faire le tri des urgences et de « renverser la vapeur » pour nous réconcilier avec nous-mêmes.
Denis Grozdanovitch,
L'art difficile de ne presque rien faire
Vivre à son rythme, savourer une partie de pêche, admirer un vol de grues…Autant d'expériences que le bruit de la planète rend presque impossibles. Avec un humour délicieux, l'auteur cherche à résoudre un problème existentiel : Comment préserver la jouissance de l'instant ?


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