Abderrahim Souiri, une icône emblématique de la jeunesse marocaine a su ramener le patrimoine andalou antique aux temps modernes. Avec sa voix exceptionnelle et touchante, il a fait fondre des cœurs fragiles et des esprits humains des plus complexes, pour les amener à vouloir entrer à son cercle sacré pour enjouer des bienfaits de cette musique classique venant des temps anciens et racontant de longues chevauchées des cavaliers d'autrefois. Essaouira, 1957, un cri retentit annonçant la naissance d'une créature dotée d'un talent exceptionnel hérité du paternel à la voix douce et frappante, on la nomma Abderrahim Aït Chelleh, mais plus connue dans le milieu artistique que ça soit au niveau national ou à l'échelle internationale sous le nom d'Abderrahim Souiri. Son père Maallam Benjemaa Essouiri fut le doyen des chanteurs du Madih et du Samae, et un artiste musicien dans l'Orchestre de la Musique arabo-andalouse, parmi laquelle on trouve des musulmans, des chrétiens et des juifs. Mais le jeune prodige perdit son père dès l'âge de douze ans et ce n'est que l'aîné de ses frères qui prit en charge ses besoins. Il s'installa à Casablanca où il put continuer ses études jusqu'à obtenir son baccalauréat en lettres modernes, malheureusement leur état financier ne lui permettait pas de viser les études supérieures. Il préféra endosser les responsabilités de toute la famille aux côtés de son frère. Pour gagner sa vie, on le voyait animer des soirées religieuses avec Fqih Hayani. Mais c'est un peu grâce à Haj Driss Benjelloun Touimi, président de l'Association des amateurs de musique andalouse, qu'il put rencontrer le fameux Haj Abdelakrim Raïss. Cette entrevue fut décisive dans la carrière de Souiri qui fut lancée officiellement en 1986. Il fit partie d'un orchestre où il travailla avec Bajjedoub, Chekkara ou Tamsamani. Tous des noms illuminant le ciel de la musique andalouse. Nulle personne ne peut rétorquer qu'il est bien le meilleur interprète de «Chems El Achiya», «la ilaha illa lah», «Amoulati a lalla» ou encore «Dour biha ya chibani» sans oublier la remarquable «Ana mani fiach». Souiri pose bien son empreinte là où ça touche le plus marquant son passage. D'ailleurs c'est ce qui lui permit de participer à des manifestations autour du monde dans des lieux prestigieux comme l'Opéra Carnet à Paris, l'Opéra du Caire, l'Université Georges Town à Washington et l'Université Harvard à Boston, lui ont permis d'atteindre une renommée nationale et internationale. Il a aussi eu le plaisir de connaître pas mal de figures célèbres en tout domaine comme Kofi Annan ou Abdou Diouf. Sa voix adorable et touchante est sa clé de réussite mais surtout sa diversité de style qu'il adopte à chaque reprise lui offre une touche magique et pénétrante. En bref, il est indéniablement la coqueluche et la fierté de toute une nation. http://www.emazika.com/