Le Rideau est tombé sur la 4ème édition du Festival International du Film de Femmes de Salé. C'est dans une salle comble, une ambiance festive tout en étant conviviale, que s'est déroulée, samedi dernier, la cérémonie de clôture du FIFFS. Ministres, intellectuels, artistes mais surtout femmes du 7ème art ont répondu, à l'appel de la consécration des femmes du et dans le cinéma. Des femmes qui ont réussi à graver leurs noms dans les annales du cinéma, tant au niveau national qu'international, contre vents et marées et face aux multiples apriori et idées préconçues à l'encontre de leur sexe. Après six jours de compétition officielle où le jury féminin du FIFFS a pu juger et noter des films de différents horizons, venant de cultures diversifiées, le verdict a été annoncé. Une tâche qui n'a, d'ailleurs, pas été des plus aisées, vu le niveau très élevé des productions sélectionnées cette année. Du côté des récompenses, le prix de l'interprétation féminine fut attribué à Patrizia Gerardi pour son interprétation du premier rôle du film «La petite poupée». Pour le rôle masculin, le jury a retenu l'acteur turc Kret Portakal pour son rôle dans «Des hommes sur le pont». Le prix du scénario a donné du fil à retordre au jury. Une écriture fine et un scénario bien ficelé a fait deux ex-?quo pour cette distinction, le film argentin «Le puzzle» de Natalia Smirnoff et le Chilien «La nana» de Sebastien Silva et Pedro Peirano. Le Prix du jury est revenu au film français «La robe du soir» de Myriam Aziza, jeune réalisatrice d'origine marocaine. Un film d'une profondeur bouleversante de l'avis du jury et des critiques. Le grand Prix du jury que toute la salle attendait impatiemment est revenu au film sud coréen «une vie toute neuve» d'Ounie Lecompte. Une production autour de laquelle le jury a été unanime dans son verdict. Lors de leurs débats fructueux, le jury a, à l'unanimité décidé, d'octroyer une mention spéciale à tous les enfants qui ont participé aux films en compétition. Une reconnaissance pour leur talent et un encouragement à poursuivre dans cette voie. La cérémonie de clôture a été, également, marquée par un vibrant hommage rendu à Bénédicte Bellocq et Souad Lamriki, productrices et fondatrices d'Agora Films, une boîte de production de longs métrages, documentaires, émissions, séries télévisées et spots publicitaires. Les deux femmes ont été très émues par cet hommage et ce signe de reconnaissance. L'édition 2010 fut un moment fort de spectacles, rencontres, débats, leçons de cinéma et ateliers d'écriture de scénarios. Une édition qui fut aussi sans conteste, de l'avis des organisateurs, une des plus colorées, la plus relevée par le niveau des films en compétition et celle qui a connu un plus grand engouement de la part du public Slaoui venu en masse.