Le football national souffle toujours le chaud et le froid. Les clubs marocains engagés en compétitions continentales des Coupes de la CAF et du Nord d'Afrique des clubs champions ont enregistré des résultats pour le moins contradictoires. Le FUS de Rabat a faussé tous les calculs en arrivant au dernier cap de la Coupe de la CAF, malgré la courte défaite à domicile (1-0) vendredi dernier, grâce à sa bonne prestation lors du match aller (2-1). Le Wydad de Casablanca, méconnaissable, a été écarté de la Coupe de l'UNAF après sa défaite sévère en demi-finale retour (3-0) fac e au Club Africain de Tunisie. Dans leur fief, les Fussistes ont certes évolué avec une tactique défensive, dans l'espoir de neutraliser l'ardeur des Libyens venus à Rabat spécialement pour se racheter et en découdre avec les protégés de Ammouta. Ce dernier a fait preuve de choix techniques adéquats en se basant sur les capacités de son équipe malgré la défaite inattendue. Fort de cette qualification, le FUS devra mettre tous les atouts de son côté afin de terminer en beauté son parcours surprenant dans cette coupe continentale. Par contre, le WAC a tout simplement déçu à domicile à plus d'un titre. La déception est d'autant plus forte que son public était chauffé à blanc et s'attendait à une prestation de qualité et pourquoi pas une qualification. Mais il semble que les Wydadis étaient allés à ce match sans trop de conviction, ni préparation. La peur d'une autre déception avait été déjà sentie à l'aller lorsque le WAC n'a fait qu'arracher difficilement le match nul devant les Tunisiens qui méritaient mieux. Les Clubistes qui ont créé maintes occasions de prendre l'avantage ont été stoppés par le gardien Nadir Lamyaghri qui était dans son grand jour lors du match-aller. A Tunis, le WAC chanceux, a joué la défensive et a cassé le jeu. Pis encore, le WAC n'a fait que justifier sa faiblesse à Casablanca. Il a, durant les 90 minutes, subi le jeu offensif et bien construit des Tunisiens. Ils ont scoré à trois reprises et sur des balles arrêtées. Ce qui justifie bien la déficience de la défense wydadie qui a brillé par ses erreurs impardonnables. Le WAC méconnaissable au niveau du milieu du terrain et en attaque, a joué sans âme ni culture footballistique digne des grands clubs. Aucune stratégie technique ni organisation tactique n'ont été arborées par cette malheureuse formation wydadie, victime de l'instabilité au niveau de l'encadrement technique. Le nouveau coach italien Diego Garzitto n'arrive toujours pas à trouver les solutions adéquates et à colmater les brèches laissées par son homologue brésilien Dos Santos, parti seulement après cinq journées du championnat national. En somme, l'élimination du WAC en Coupe de l'UNAF est méritée et justifiable. Que l'équipe des «Rouges» révise ses cartes avant qu'il ne soit trop tard…