Les péripéties du tournoi de l'Union nord-africaine de football (UNAF) poursuivies mercredi au Complexe Mohammed V de Casablanca, avec les matches Libye - Cameroun et Maroc - Algérie, prendront fin samedi prochain au stade El Bachir à Mohammedia avec les matches Maroc - Cameroun à 12h30 et Algérie - Libye à 14h30. Ce tournoi qui a démarré lundi dernier au stade El Abdi à El Jadida et marqué par deux victoires larges des équipes maghrébines, le Maroc qui a dominé la Libye (4-0) et l'Algérie qui a cartonné le Cameroun par (6-1), doit remplir sa mission et tenir sa promesse. Ceci bien qu'il ne porte pas le nom réel de son cachet olympique. Car seules les sélections du Maroc et d'Algérie ont mobilisé leurs joueurs olympiques. La Libye participe avec une sélection des juniors et le Cameroun qui a remplacé le Mali à la dernière minute, est engagé avec une équipe de second rang. C'est ce qui justifie d'ailleurs les mauvaises performances et les résultats de leurs premiers matches perdus sur des scores fleuves. La sélection libyenne présente avec ses juniors n'a pas pu ramener son groupe type et ses joueurs olympiques non autorisés par leurs clubs respectifs qui ont préféré le championnat national de leur pays au lieu d'un tournoi maghrébin. La sélection camerounaise a jugé utile de solliciter une équipe B pour tester ses jeunes dans ce rendez-vous international. D'autres informations parlent d'une modeste équipe composée essentiellement de joueurs de la division camerounaise des amateurs. C'est bizarre de voir une jeune sélection camerounaise corrigée alors qu'on sait que bien que le Cameroun passe parmi les grandes nations du football, en Afrique et dans le Monde. En plus, l'équipe olympique du pays des Lions indomptables avait toujours marqué les Olympiades. Ce n'est tout simplement pas bon pour l'équipe du Maroc qui retrouvera le Cameroun dans le dernier match de ce tournoi. Ce n'est absolument pas bon pour l'équipe du pays des Lions de l'Atlas qui veut retrouver confiance et qui compte peaufiner et préparer une sélection capable, non seulement de se qualifier aux prochains jeux olympiques en 2012 mais aussi de briller à Londres et y aller plus loin dans l'espoir d'atteindre une place sur le podium. Absente des récents JO 2008 à Pékin, l'équipe nationale s'est toujours contentée de jouer seulement les premiers tours des différentes olympiades précédentes, comme les avant-dernières éditions à Sydney 2000 avec l'entraîneur Saïd El Khaïder et Athènes 2004 avec le coach Mustapha Madih. Des éditions bêtement ratées pour cause surtout de mauvaises préparations à l'époque. Aujourd'hui, l'équipe nationale menée par le Néerlandais Pim Verbeeck, est appelée à profiter au maximum de ses préparatifs en ciblant les meilleures sélections pour de bons et véritables test. Le tournoi d'aujourd'hui devra être remplacé prochainement par un autre rendez-vous à la hauteur des aspirations du football marocain. Sincèrement, avec ce tournoi, l'équipe nationale ne peut guère se faire une idée réelle sur son image et sa capacité de tenir bon face aux grands. Le carton infligé aux jeunes libyens ne doit pas être pris en considération par les Olympiques marocains qui avaient, auparavant, disputés trois matches amicaux, ne réalisant qu'une seule victoire au détriment de la modeste équipe du Qatar (3-1), un nul face à la Tunisie (1-1) et une défaite dans son fief devant la Côte d'Ivoire (1-2). En attendant de faire mieux, le football olympique marocain est appelé aujourd'hui à réussir ce tournoi qui reste moyen sur les plans technique et compétitif. L'équipe nationale doit multiplier les rendez-vous et les véritables matches amicaux. Elle doit chercher le véritable sparring-partner pour tester réellement ses joueurs et ses moyens techniques et compétitifs. Peu importe le résultat comme ce fut le cas devant la Côte d'Ivoire et la Tunisie, une défaite et un nul. L'entraîneur Pim Verbeeck qui a tôt commencé les préparatifs avec sa nouvelle équipe du Maroc après son expérience à la tête de la sélection de l'Australie au Mondial sud-africain 2010, doit le comprendre s'il veut bien tenter une autre expérience aux JO de Londres 2012. Les responsables et les officiels marocains sont aussi concernés tout comme les joueurs sélectionnés, aussi bien ceux professionnels que ceux du championnat national. Le Maroc a les moyens et conserve toutes ses chances pour que ses joueurs olympiques soient parmi les présents à Londres et pourquoi pas être parmi les lauréats de ce rendez-vous olympique en 2012. Il suffit d'une bonne préparation, de faire le bon choix et d'y croire, réellement…