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Ismaïl Alaoui appelle à dynamiser les réformes : L'amendement de la Constitution en lice…
Publié dans Albayane le 30 - 05 - 2010

Les travaux du 8ème Congrès national du PPS ont démarré, à Bouznika, avec l'intervention très attendue d'Ismaïl Alaoui. Le Secrétaire général sortant a défini les grandes lignes de la feuille de route programmée pour l'action immédiate et future du parti. Une feuille de route qui revendique la réforme de la constitution.
Très applaudi par les camarades, Ismaïl Alaoui, S.G du PPS, a ouvert le bal par une allocution riche en enseignements et en recommandations. Le vieux militant qui a assuré qu'il ne briguait pas d'autre mandat à l'issue des travaux du 8ème Congrès national du parti vient de faire preuve de punch politique en dessinant les grandes lignes de la feuille de route autour de laquelle s'articulent les assises nationales du PPS. C'est donc d'une «étape décisive à marquer d'une pierre blanche» qu'il est question durant tout le week-end studieux auquel ont été invités les congressistes. Décisive dans la mesure où les recommandations qui seront issues de cette grande messe doivent s'inscrire dans le registre fort pertinent des attentes que dicte une période charnière pour le pays. Celle qui appelle à l'initiation de «réformes d'une nouvelle génération pour un Maroc démocratique», et interpelle autour du caractère urgentissime du démarrage d'un tel chantier. Les trois jours du congrès doivent être mis à profit pour passer au crible les pratiques organisationnelles et politiques ayant marqué les 4 années qui viennent de s'écouler, devait souligner I. Alaoui. Le leader du parti a invité les camarades à se livrer à l'exercice normal de critique et d'autocritique en faisant preuve d'objectivité et d'esprit constructif. Car il ne faut perdre de vue l'objectif essentiel tapi derrière cette fête politique, mettre le pays en branle sur la voie de « réformes de nouvelle génération pour un Maroc démocratique ». Dès lors, les congressistes sont invités à passer au tamis le bilan des quatre dernières années et à se livrer à l'exercice salutaire de la critique et de l'autocritique. En ne perdant pas de vue, bien sûr, les impératifs de l'objectivité de l'analyse et de l'esprit constructif. Point de doute quant aux impératifs de l'heure. La feuille de route est d'ores et déjà établie pour les congressistes en vue de sortir le pays de l'ornière… Bien entendu, il fallait rappeler le canevas idéologique qui distingue le PPS. Si le référentiel reste essentiellement basé sur le socialisme, il n'en reste pas moins que le parti a su se défaire de la sclérose de l'orthodoxie en l'habillant de « couleurs bien marocaines ». C'est ce qui a fait le succès de la formation et c'est ce qui contribuera à replacer le parti en tant qu'acteur principal sur l'échiquier politique qui tend à réaliser, via la lutte démocratique et l'action de proximité, son projet de société. «La force de notre parti réside dans son unité. Unité qui par ailleurs renforce les rangs de la gauche et fortifie les positions de la Démocratie et des Démocrates» devait marteler I. Alaoui. En tout cas, il y a encore fort à faire pour assurer la construction d'un Maroc nouveau. Le leader du PPS qui a rappelé la participation du parti à la cogestion des affaires du pays avec les alliés politiques, n'a pas manqué de relever les acquis, mais aussi de cibler les défaillances et échecs rencontrés sur la voie de l'arrimage du pays, définitif, au processus de réformes politiques et institutionnelles de nouvelle génération. La persistance de phénomènes aux antipodes de la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques, la réforme de la justice qui peine à se réaliser, la corruption, l'économie de rente, le déficit en termes de transparence, les défaillances des systèmes éducatifs et de santé… Tout cela donne la mesure des chantiers qui restent encore ouverts en vue d'atténuer les disparités gravissimes constatées sur les plans social et spatial, et d'endiguer les manifestations de pauvreté et de marginalisation qui affectent de larges couches sociales.
L'étape historique que le pays traverse reste marquée, devait souligner le S.G du parti, par les évolutions positives constatées au niveau de la gestion du dossier de la question nationale. L'offre d'autonomie, courageuse et perspicace, a permis au pays de reprendre la main sur la scène internationale quand bien même les adversaires de l'intégrité territoriale auraient tenté, en essuyant l'échec, de jouer la partition des droits humains. Autant ces évolutions positives prêtent à l'optimisme, autant il faut continuer à faire preuve de vigilance pour contrecarrer les desseins obscurs des adversaires de la cause saharienne et de leurs aficionados locaux. Rappelant le caractère sacré de la cause saharienne, toute opposition qui confère à la traîtrise ne saurait être acceptée, y compris sur le plan de la liberté d'expression garanti par la loi. Et dans ce même registre, un appel au dialogue a été fait à destination des Espagnols en vue de trouver une issue qui garantirait le retour de Sebta et Millilia et des îles qui s'y rattachent au giron de la nation.
Les critiques n'ont pas épargné, non plus, la scène politique nationale marquée, assure I. Alaoui, par "une opposition assez étrange et une majorité assez lâche en terme de discipline". Telle est l'image d'Epinal que livre l'échiquier politique recomposé à l'issue des dernières épreuves électorales qui a contribué, tout le long du marathon parcouru, à essouffler les partis en lice plutôt que de leur permettre de vaquer à leur mission d'encadrement et d'organisation. La réforme du code électoral relève dès lors de l'urgence en vue de réhabiliter la politique au sens noble du terme. La crédibilité de l'édifice politique, dans son ensemble, en est tributaire. Mais la réforme doit aussi toucher la loi sur les partis en vue d'endiguer, définitivement, le phénomène pernicieux de la transhumance dont profitent les parasites. Un appel pressant aux forces démocratiques est ainsi lancé en vue de définir les grandes lignes d'une action commune susceptible de permettre aux formations qui charrient le changement de rejouer des rôles premiers. Et notamment pour circonscrire les périls liés au repli identitaire, à l'avancée de l'obscurantisme et de leur corollaire violent, le terrorisme. "La lutte contre le terrorisme est aussi une lutte culturelle", devait rappeler le S.G.
I. Alaoui n'a pas manqué, non plus, de rappeler le retour à plus d'Etat que favorise, aujourd'hui, les vents de crise qui ont affecté les diverses parties du globe, le Maroc compris. L'heure n'est donc plus celle que consacra la vogue du libéralisme auto-régulé et du désengagement de l'Etat. La vivacité du référentiel antilibéral ne s'exprime que mieux par les temps qui courent. Une note d'espoir que le patron du PPS apporte aux formations de gauche... PPS en tête. Et c'est la raison pour laquelle le point d'orgue, dans l'intervention, reste liée aux réformes de nouvelle génération susceptibles de permettre au pays de franchir une autre étape historique dans sa construction démocratique: celle de la normalité. Un nouveau contrat politique est donc destiné à favoriser le changement pour asseoir une société de progrès et de modernité. Une réforme constitutionnelle est donc impérative pour ce faire, en parfaite harmonie avec la monarchie et les acteurs politiques. Une réforme dont le contenu, dans sa multiplicité, appelle à définir les prérogatives dévolues à la monarchie, au gouvernement et au parlement, garantissant l'indépendance du Conseil suprême de la justice et du corps de la magistrature, intégrant l'amazighité, consacrant la suprématie des lois internationales sur la législation nationale, renforçant la protection des droits humains et garantissant l'égalité, intégrant l'autonomie allouée au Sahara et la régionalisation...
La messe est dite. Ou presque. Les congressistes ont du pain sur la planche pour peaufiner la feuille de route sur la base de laquelle la nouvelle direction du parti est appelée à plancher.
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Une vie politique malsaine
Pour Ismaïl Alaoui, autant le climat général, ayant marqué le déroulement du processus électoral en 2009, que la tournure prise par la formation du gouvernement et qui a permis la dépréciation du rôle et de la place des partis politiques, ont révélé que notre pays connaît une vie politique malsaine marquée, notamment, par l'absence d'une émulation transparente et une compétition saine des idées et des programmes. Au contraire, elle est devenue un marché d'achat de voix et de la spéculation dans le cadre des influences d'intérêt. Cette situation a renforcé chez les citoyens et les observateurs une impression caractérisée par le retour en force des corrupteurs.
Ce processus a, par ailleurs, été marqué par le phénomène de la transhumance et l'apparition d'alliances contre-nature ayant permis de dégager un paysage partisan altéré, dominé, notamment, par l'arrivé d'un nouveau acteur politique ayant bénéficié, de façon ambiguë, de l'image de sa position proche des hautes sphères de l'Etat, mais aussi en faisant preuve d'une capacité anormale d'adaptation des décisions officielles et même celles des partis politiques.
Par la même occasion, les anciennes méthodes fondées sur des « pseudo-notabilités» arriérées et sans valeurs ni principes ont fait leur réapparition. Cette situation a permis de produire sur les plans national et local, des institutions élues à faible performance et avec une image dénaturée de l'action politique.
Cette situation impose, impérativement, la révision de la loi électorale dans le sens d'entreprendre une réforme du mode de scrutin actuel pour permettre une représentativité équilibrée entre les élites politiques nationales, d'un côté, et les élites locales, de l'autre, donnant ainsi à la démocratie représentative plus d'efficacité et au système politique plus de crédibilité.
Il serait également impératif de réviser la loi sur les partis politiques dans le sens de limiter le phénomène de la transhumance politique qui a engagé les échéances électorales, sensées être un moment de démocratie, d'animation et de rationalisation de la vie politique ainsi que de réhabilitation de l'action politique. Un débat sérieux et large entre diverses composantes du champ politique devient nécessaire dans le sens d'élaborer une représentation commune des objectifs et une vision des horizons et des mécanismes d'actions communes.
(Extraits)
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Des acquis et des failles
Depuis le septième congrès du Parti, le Maroc connaît de grands développements politiques. La dynamique du consensus a abouti à de grandes mutations. Celles-ci consistent en la stabilité des institutions, la marche dans le sens de réformes modernistes, l'édification des institutions démocratiques, la consolidation des libertés publiques, des acquis dans le domaine économique avec le coup d'envoi de la politique des grands chantiers, l'augmentation des investissements publics dans le cadre de la préservation des équilibres macroéconomiques et la modernisation de l'économie ; et des acquis dans le secteur social en dépit des failles constatées ; le progrès réalisé dans le sens de l'égalité entre les deux sexes et la protection des droits des enfants et des personnes à besoins spécifiques.
Le parti du progrès et du socialisme poursuit, depuis l'expérience de l'alternance, à côté de ses alliés de la Koutla Démocratique, la gestion des affaires publiques au sein du gouvernement en partant de son attachement au renforcement de la voie réformiste et progressiste et la participation à la consolidation de la démarche qui sert les intérêts de la patrie et du peuple.
Toutefois, le Parti pointe du doigt les entraves qui retardent la réforme de la justice et l'administration, la poursuite de la dépravation de la vie publique, l'économie de rente, les failles en ce qui concerne la transparence et les fondements de l'Etat de droit dans le domaine économique, les problèmes de l'éducation et la formation, les questions de la santé, en plus des insuffisances qui ponctuent encore le domaine social surtout sur le volet de la persistance des disparités sociales en plus de la pauvreté qui ronge encore plusieurs couches de la société.
(Extraits)


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