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Mohamed Tozy dans un entretien avec le mensuel français «La Revue» : Réformes au Maroc, un acte «audacieux» pour «une refondation du pacte politique»
Publié dans Albayane le 05 - 04 - 2011

Le politologue marocain Mohamed Tozy, membre de la commission consultative de révision de la Constitution, a estimé qu'»il ne s'agit pas d'un simple toilettage
de la Constitution mais d'une refondation du pacte politique qui lie gouvernants et gouvernés». «On peut dire, c'est essentiel au Maroc, qu'on est en présence d'une nouvelle conception de l'autorité», a-t-il dit dans un entretien avec le journaliste Hamid Barrada pour le compte du mensuel français «La Revue», paru dans son numéro du mois d'avril.
Le politologue considère que SM le Roi Mohammed VI a «fait preuve d'une rare audace en proposant une refonte du pacte politique». «La meilleure façon de préserver l'institution monarchique est de la réformer sans pour autant dénaturer totalement le système, mais en s'engageant à fond dans une mise à niveau par rapport aux standards internationaux», a-t-il dit. Cette option, a-t-il précisé, «pourrait aider les monarchies arabes à réfléchir à leur propre cheminement». Quant à l'horizon des réformes, le politologue a estimé que la perspective d'une monarchie parlementaire «suppose une classe politique exigeante et crédible, faisant preuve de maturité et inspirant la confiance aux citoyens- toutes choses qui font défaut pour l'instant».
En revanche, a-t-il affirmé, «on peut parler d'un parlement fort et responsable, d'un gouvernement de plein exercice», autant d'»innovations» introduites par le discours royal du 9 mars.
«La priorité, c'est la monarchie constitutionnelle, c'est-à-dire un régime où seule la loi règle les rapports entre gouvernants et gouvernés», a-t-il précisé.
Quant à la fonction de Commandeur des croyants de SM le Roi, elle est, selon lui, «étroitement associée au rôle d'arbitre et de gardien des frontières entre les pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif». «Grâce à cette fonction, la monarchie peut, aux yeux des Marocains, s'acquitter de son autre mission historique: garantir le pluralisme et la diversité», a-t-il expliqué.
M. Tozy a tenu à préciser que les réformes annoncées par le Souverain viennent consacrer un processus amorcé depuis des années, et le fait que le discours royal ait coïncidé avec les manifestations populaires qui secouent le monde arabe, montrent que «la monarchie garde intacte sa capacité d'anticipation». D'ailleurs, la mise en place du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) le 3 mars montrait bien, selon lui, que «le programme des réformes était envisagé depuis des mois».
Il a, par ailleurs, salué le caractère audacieux de l'initiative royale de mener des réformes institutionnelles visant notamment la séparation des pouvoirs, la reddition des comptes, la responsabilité du gouvernement qui «sera doté de véritables pouvoirs» et l'indépendance de la justice. Autant de réformes susceptibles, selon lui, de marquer «une rupture, voire une transformation radicale» des institutions dans le nouveau Maroc.
Le politologue a relevé, en outre, la pertinence de la méthode choisie pour mener à bien cette réforme qui «est très éclairante sur la philosophie du changement».
Il a fait remarquer que la commission consultative de révision de la Constitution n'a pas une vocation «uniquement technique».
«Les compétences et les sensibilités de ses membres (constitutionnalistes, politologues, représentants de la société civile...) indiquent que toute la diversité du champ social et politique a été prise en compte. Et on peut même supposer qu'elle sera appelée à encadrer le débat dans le pays à travers des sortes d'états généraux», a-t-il précisé.
Il a considéré que la mobilisation autour de la réforme est «un gage de bonne santé de la société, elle permettra d'huiler en quelque sorte le processus de changement et de susciter audace et créativité dans les débats».
Tout en se faisant écho de l'accueil favorable du discours royal au Maroc, M. Tozy s'est dit convaincu que «la conjonction de deux volontés: celle du Roi et celle du pays» est nécessaire pour faire aboutir la réforme.
Selon le politologue, «les contestataires les plus radicaux pensent et disent qu'une révolution ne pourrait se faire qu'avec» le Souverain.


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