Les conseillers du Roi se réunissent avec le chefs de partis pour une consultation sur l'Initiative d'autonomie    Cheikh Niang : « Le gazoduc Maroc-Nigeria, un instrument de souveraineté africaine »    Budget 2026 : 350 amendements déposés à la Chambre des représentants autour du projet de loi de finances    Le Maroc et le Paraguay inaugurent une feuille de route 2025-2028 pour un partenariat d'Etat à Etat    Sahara : Youssef Amrani se félicite du «soutien international en constante progression» en faveur du Maroc et «la confiance accrue des investisseurs internationaux dans le potentiel des provinces du Sud»    Le dirham se déprécie de 0,8% face à l'euro entre septembre et octobre 2025    La Bourse de Casablanca termine en baisse    Niger : Plus de 220 terroristes "neutralisés" en octobre dernier    La République du Sénégal a salué, lundi à Rabat, les Initiatives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et l'engagement constant du Souverain en faveur du développement du Continent africain.    France : Le parquet général favorable à la libération de Nicolas Sarkozy, la cour d'appel rendra sa décision à 13h30    Rabat : la FIFA lance une plateforme mondiale pour la protection des droits des joueurs    Mondial U17 : le Maroc officiellement qualifié pour les 8es de finale au Qatar    Tanger se prépare à inaugurer son grand stade dans une ambiance festive    Baisse de 17% des demandes d'autorisation de mariage de mineurs en 2024    Crise ouverte entre Loubna Tricha et Younes Sekkouri autour de la gestion des bourses de formation    Complexe hospitalo-universitaire Mohammed VI à Rabat : Bouygues Construction livre les détails d'«un chantier de 280 000 m2, mené à bien en vingt-quatre mois seulement»    Les températures attendues ce lundi 10 novembre 2025    Le temps qu'il fera ce lundi 10 novembre 2025    Le Maroc prend part à la COP30 au Brésil    Mobilitics dévoile ses solutions d'IA souveraine au Salon Préventica 2025    Huile d'olive marocaine. L'ONSSA infirme les rumeurs de rejet en Europe    Maroc – Mauritanie. Un plan d'action pour un avenir durable    Info en images. CAN-Maroc 2025: le ballon officiel de la TotalEnergies CAF dévoilé    CAF Awards 2025 : Rabat accueille la crème du football africain    Zidane : Casablanca, futur hub d'investissement, doit préparer sa jeunesse aux industries de demain    Fonds Mediterrania Capital IV : DEG de la banque KWF confirme son engagement de 35 millions d'euros    Le groupe Akdital lève 1,2 MMDH pour son expansion internationale    Conseil de gouvernement: Prix de transfert, centres de vacances et statut des fonctionnaires du Conseil de la concurrence au menu    Akhannouch : «Aid Al Wahda célèbre l'unité du peuple marocain et sa mobilisation derrière son Roi»    Aziz Akhannouch : « La consécration de la justice sociale dans les provinces du Sud est au cœur des priorités du gouvernement »    FIFM 2025 : Le film marocain "Derrière les palmiers" de Meryem Benm'Barek en compétition officielle    Foot/amical: Le match Maroc/Mozambique à guichets fermés (comité d'organisation)    Mondial U17: Le Maroc domine la Nouvelle-Calédonie (16-0) et entrevoit les 16è de finale    Partido amistoso Marruecos-Mozambique con entradas agotadas en el Gran Estadio de Tánger    Moroccan futsal team advances to Islamic Solidarity Games semi-finals after defeating Afghanistan    Le Maroc et Israël négocient la reprise des vols directs    MAGAZINE : Les Andalousies atlantiques, l'amour dans l'âme    Sélection nationale A' : Tarik Sektioui convoque 29 joueurs pour un stage à huis clos    Cinq ans après son triomphe au Karabakh, L'Azerbaïdjan célèbre le jour de la victoire    Le Maroc élu membre du Conseil exécutif de l'UNESCO    Boualem Sansal et Christophe Gleizes, otages involontaires d'une relation franco-algérienne dégradée et du silence troublant des ONG    États-Unis : OpenAI visée par plusieurs plaintes accusant ChatGPT d'avoir agi comme un « coach en suicide »    Oujda: Ouverture de la 13e édition du Festival international du cinéma et immigration    La Marche verte, une épopée célébrée en grand à Agadir    Casablanca : Ouverture du 3è salon international du livre enfant et jeunesse    Casablanca : L'IFM célèbre la jeunesse au Salon International du Livre Enfant et Jeunesse    Fusion Show Ayta D'Bladi: un changement de lieu pour un show encore plus grandiose    Communauté Méditerranéenne des Energies Renouvelables : Aymane Ben Jaa nommé président    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Aquaculture au Maroc, un secteur en quête du déclic
Publié dans Aldar le 09 - 01 - 2021

Malgré l'étendue de la côte marocaine sur environ 3500 km et des élevages marins déjà entamés dans les années 50, l'aquaculture au Maroc peine toujours à se lancer au moment où de réelles potentialités se présentent et en même temps des défis restent à relever.
Avec un potentiel évalué à quelque 380.000 tonnes, l'aquaculture est une activité complémentaire au secteur des pêches à même de contribuer à soulager la pression sur la ressource halieutique et à garantir la sécurité alimentaire. Cependant la production annuelle ne dépasse pas les 900 tonnes, dont 423 T d'huîtres, 273 T d'algues et 169 de loup-bar (chiffres de 2019), bien en deçà des potentialités et des atouts dont regorge le Royaume et en dépit des mesures et stratégies mises en place en la matière.
En effet, la filière compte une vingtaine de fermes aquacoles actives dominées par l'activité ostréicole qui est localisée dans les zones abritées (baie de Dakhla et lagune de Oualidia).
En plus des potentialités naturelles en termes de diversité de zones favorables pouvant abriter des activités aquacoles (les lagunes, les baies, la pleine mer ou les zones basses en bordure de mer) et de capital humain disponible et qualifié, le Maroc dispose d'atouts stratégiques pour développer le secteur aquacole, souligne un rapport de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
Ainsi, les accords commerciaux permettant aux produits marocains un accès privilégié aux marchés demandeurs ainsi que la proximité des marchés demandeurs sont autant d'éléments qui offrent un climat des affaires favorable au développement de cette activité, relève l'étude intitulée « Aquaculture marine marocaine: Potentiel et nécessités de développement ».
De même, la consommation nationale des produits de la pêche et de l'aquaculture est en évolution permanente, du fait de l'important accroissement démographique que connaît le Royaume et des changements des modes de consommation, le développement significatif du tourisme, le déploiement de la grande distribution sur l'ensemble du territoire marocain et le développement des infrastructures de pêche.
Il y a également lieu de souligner que la stratégie Halieutis, lancée en 2009, a insufflé une réelle dynamique au secteur halieutique national dans toutes ses composantes et a contribué à le hisser au rang des secteurs stratégiques de l'économie nationale. C'est aussi grâce à cette stratégie que le secteur aquacole s'est vu pour la première fois érigé parmi les projets prioritaires du Royaume et doté d'une Agence nationale de développement de l'aquaculture (ANDA).
Ce potentiel laisse évidemment présager des perspectives prometteuses de développement du secteur aquacole marocain aussi bien au niveau national qu'international. Or, cette filière à forte valeur ajoutée demeure généralement peu développée comparativement à d'autres pays de la région comme la Tunisie, l'Espagne et la Turquie, en raison des contraintes qui subsistent encore et risquent d'entraver la croissance du secteur.
Ahmed El Bain, responsable Qualité dans un parc aquacole à Oualidia, estime que la faible demande en produits aquacoles et les problèmes de commercialisation sont parmi les principaux obstacles au développement de cette activité dans cette région connue pour ses parcs ostréicoles.
Le changement des conditions physico-chimiques dans la lagune, l'élévation de la température des eaux et le taux de mortalité relativement élevé des naissains d'huîtres constituent aussi une source de préoccupation pour les éleveurs dans cette zone classée B, a précisé M. El Bain.
Il a dans ce sens jugé nécessaire de veiller à la préservation de ce complexe lagunaire à haute valeur écologique, contre la pollution et le changement climatique.
Concernant les naissains, notre interlocuteur a noté qu'ils proviennent exclusivement de l'exportation et précisément de la région d'Arcachon en France. Ce qui recèle une quasi-dépendance de cette filière vis-à-vis de l'étranger.
Originaire et en bon connaisseur de la région de Oualidia, M. El Bain a relevé aussi que cette activité a un fort impact social. Outre les éleveurs propriétaires et les employés des parcs aquacoles, plusieurs autres riverains en tirent profit à l'instar des petits vendeurs ambulants qui sillonnent la plage à la recherche de leur pain quotidien, a-t-il dit.
Malheureusement, a-t-il regretté, la crise sanitaire actuelle a compliqué la situation de cette filière, notamment en cette période censée booster nos chiffres d'affaires, notant à cet égard que pour faire face à cette conjoncture difficile, le parc aquacole dont il assure la gestion et qui produit essentiellement des huîtres et des moules s'est lancé sur les réseaux sociaux pour pallier à la chute de la demande et des arrivées touristiques.
D'autres obstacles entravent le développement du secteur notamment le financement sachant que l'aquaculture fait appel à des investissements importants aussi bien pour les besoins d'exploitation que pour les structures d'élevage, d'où le besoin de mettre en place d'avantages de mesures incitatives pour encourager l'investissement dans cette activité, jugée rentable par les professionnels.
Il s'agit aussi d'autres vulnérabilités liées surtout à la faible taille des entreprises aquacoles en raison du caractère artisanal ou familial des unités de production et du coût élevé des assurances qui visent à couvrir la mortalité du cheptel aquacole suite aux événements pathologiques et météorologiques et autres dommages causés aux installations et équipements.
Pour faire face à cette situation, la Cour des comptes avait mis l'accent, dans son rapport annuel de 2018, sur la nécessité d'accélérer l'adoption du code de l'aquaculture et d'instaurer des mesures fiscales et douanières incitatives pour faciliter l'accès aux intrants aquacoles. Il s'agit aussi d'accompagner les investisseurs par un appui technique et financier, dans le but de rattraper le retard pris dans le développement de l'aquaculture pour réduire la pression sur les ressources halieutiques...
Parmi les mesures incitatives concrétisées figure la prorogation de la mesure relative à l'application du droit d'importation minimum de 2,5 % sur les aliments pour poissons pour une période supplémentaire de 6 ans à compter de janvier 2018, en attendant d'autres actions d'ordre foncier et fiscal. Le développement d'une aquaculture commerciale exige aussi de développer et d'investir dans la recherche scientifique et l'innovation tout en s'alignant sur les standards internationaux...
Jouissant d'une ferme volonté politique, le secteur de l'aquaculture constitue un levier important de développement socio-économique des territoires et de création de richesse et d'emploi qu'il s'agit d'activer afin de tirer parti des perspectives prometteuses qui se dessinent à l'horizon.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.