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L'aquaculture marocaine: Beaucoup de contraintes, les atouts aussi
Publié dans L'opinion le 25 - 01 - 2016

L'aquaculture marocaine ne se porte pas bien puisque la production du secteur ne représente pas plus 0,1% du total de la production halieutique nationale, avec un volume de production annuelle moyenne ne dépassant pas 400 tonnes. Ce n'est pas tout. Le secteur se caractérise par la réduction du nombre d'entreprises aquacoles en activité. Dans son nouveau rapport : «Potentialités de l'aquaculture dans la dynamisation des exportations marocaines des produits de la mer», la DEPF (Direction des Etudes et de la Prévision Financière) attribue cette contre-performance en grande partie aux difficultés auxquelles il fait face aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale, qui entravent sérieusement son développement et sa survie. Ces difficultés sont les suivants : problèmes environnementaux, restrictions sanitaires à l'export, concurrence extérieure, contraintes à l'investissement, et absence d'une vision globale de développement de la filière.
Pour ce qui est de la première entrave, la DEPF note qu'une gestion inappropriée des sites d'élevage peut faire apparaître des problèmes environnementaux. Des contaminations métalliques ont été constatées dans plusieurs lagunes, notamment celle de Khnifiss et de Oualidia de même que l'apparition fréquente de biotoxines dans la Baie de M'diq.
S'agissant de la seconde contrainte, les restrictions sanitaires à l'export, l'on souligne que la conchyliculture (huître plate et palourde européenne) a été très affectée par les mesures de restrictions sanitaires européennes adoptées depuis la fin des années 80, et qui ont été à l'origine de la limitation des quantités produites et seule l'ostréiculture en lagune de Oualidia est restée relativement stable dans l'évolution de sa
production pour l'alimentation du marché national.
De même, les produits aquacoles marocains sont marqués par une faible compétitivité face à la forte concurrence sur le marché mondial exercée par des concurrents puissants ayant bénéficié, en particulier, d'aides publiques notamment en Europe.
Aussi, l'aquaculture est une activité fortement capitalistique dans la mesure où la mise en place d'unités de production exige des travaux d'aménagement et de viabilisation des sites ainsi que des équipements importants, ce qui induit des coûts à l'entrée considérables. A cela s'ajoute le cycle de production pour ces activités qui est relativement long avec une commercialisation de la production qui n'intervient qu'après 2 ou 3 ans du démarrage du projet.
La complexité d'accès au foncier et au domaine Public Maritime, les droits de douane à l'entrée appliqués sur des matières premières utilisées dans l'exploitation des sites entravent, eux-aussi, l'investissement aquacole marocain.
Avant l'adoption de la nouvelle stratégie en cours, l'absence d'une vision de développement du secteur a été en grande partie responsable, elle-aussi, de la non réussite des projets d'élevage engagées et ce, du fait, entre autres, de l'absence d'une politique de soutien et d'accompagnement des projets aquacoles, et de financements adaptés et de possibilités d'assurance en raison de la petite taille des entreprises, de la multiplicité des intervenants administratifs, du très faible niveau d'intégration des entreprises existantes de la filière et de l'absence d'écloseries d'alevins et de naissains qui génère une dépendance à l'Europe, et de la méconnaissance du marché intérieur et des préférences des consommateurs.
En dépit de ces contraintes, le Maroc dispose, quand même, d'atouts stratégiques importants pour développer son secteur aquacole : potentialités naturelles en termes de diversité de zones favorables pouvant abriter des activités aquacoles (les lagunes, les baies, la pleine mer ou les zones basses en bordure de mer), capital humain disponible et qualifié, proximité des marchés demandeurs, consommation nationale des produits de la pêche et de l'aquaculture qui est en évolution permanente.
L'important accroissement démographique que connait le Maroc, conjugué à l'évolution des modes de consommation, le développement significatif du tourisme, le déploiement de la grande distribution sur l'ensemble du territoire marocain et le développement des infrastructures de pêche, laissent présager un avenir prometteur au secteur de l'aquaculture, souligne la DEPF.
Force est de souligner qu'une stratégie de développement et de compétitivité du secteur halieutique marocain à l'horizon 2020 a été déjà mise en place par les pouvoirs publics. L'ambition est de réaliser 11% de la production halieutique nationale du Maroc (avoisinant 1,75 million de tonnes), soit 200.000 tonnes (contre 400 tonnes actuellement), de générer un chiffre d'affaires de 25 milliards de dirhams, et de créer 400.000 postes d'emploi supplémentaires.
En termes de structure, la production serait constituée pour plus de la moitié (55%) de la conchyliculture (élevage des coquillages dont les huitres et les moules) et de 45% de la pisciculture marine (maigre, bar, dorade, turbot et sole à moyen terme).
Il est prévu que la production soit assurée à travers quatre pôles de production, à savoir M'diq, Agadir et Dakhla (60.000 tonnes pour chaque site) ainsi que Oualidia (20.000 tonnes), relève-t-on de même source.


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