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Chems-eddine Hafiz ou quand la politique algérienne s'infiltre dans la religion en France
Publié dans Hespress le 07 - 01 - 2025

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, l'Algérien Chems-eddine Hafiz, vient, encore fois, défrayer la chronique en tentant de faire de la cause de l'Algérie celle de toute la communauté musulmane de France. Dans un amalgame dont seul le régime algérien connait la recette, le recteur a prouvé que les accusations portées contre lui ces derniers jours, étaient fondées.
Dans le sillage de l'arrestation de 6 influenceurs algériens dont certains franco-algériens pour promotion de la haine et appels à la violence, notamment à commettre des attentats en France, l'Hexagone semble avoir commencé à prendre conscience de l'ampleur du réseau de propagande du régime algérien sur son sol.
En effet, ces influenceurs ayant été arrêtés les uns après les autres ces derniers jours, se sont révélés être des porte-voix du régime algérien en France pour servir un agenda précis, celui de semer la zizanie dans le pays et faire émerger l'idée d'un complot franco-maroco-sioniste qui serait dirigé contre l'Algérie.
Mais ces influenceurs ne sont pas les seuls membres de ce réseau tentaculaire, car l'Algérie utilise son « soft power » à différents niveaux, y compris religieux, et le cas du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, semble être un exemple probant de cette théorie.
Le journaliste et opposant algérien exilé, Chawki Benzehra a été l'un de premiers à lancer l'alerte sur la présence de ce réseau algérien en France. Celui-ci pointe du doigt l'embrigadement de Chems-eddine Hafiz pour servir cette stratégie algérienne.
Il n'est pas le seul à le penser d'ailleurs, puisque Xavier Driencourt, l'ancien ambassadeur de France en Algérie, de 2008 à 2012 et de 2017 à 2020, a confirmé ces propos dans une entrevue avec la chaine d'information CNews.
En réponse à une question de la journaliste qui lui a demandé si le recteur de la Grande Mosquée de Paris était un agent d'influence de l'Algérie, le diplomate a répondu: «C'est évident, et il ne s'en cache pas».
En effet, l'Algérien qui devait servir uniquement une mission religieuse s'est impliqué politiquement pour défendre l'Algérie et a tenté de mêler l'histoire à toute la communauté musulmane de France dans un communiqué qui répondait aux accusations contre sa personne.
« Je trouve que c'est tout à fait indigne de la part du recteur de la mosquée de Paris. J'étais ahuri quand j'ai lu ce communiqué qui lance une fatwa contre Benzehra et contre moi-même », a déclaré l'ancien ambassadeur en paraphrasant le recteur et en lui disant: « il est connu pour son hostilité aveugle contre le pays dans lequel il est en fonction ».
« Je dirai au recteur qu'il s'occupe de religion, mais qu'il ne fasse pas de politique. Il n'est pas l'ambassadeur officieux de l'Algérie et pour faire un parallèle, le cardinal archevêque d'Alger, Monseigneur Vesco s'occupe de religion et s'occupe fort bien des rares catholiques qui restent en Algérie, mais ne fait pas de politique et ne vient pas chercher ses ordres à l'Élysée », a ajouté l'ancien ambassadeur de France en Algérie.
Xavier Driencourt répondait au communiqué de Chems-eddine Hafiz qui disait que les propos tenus par le diplomate avait pour effet de « stigmatiser l'ensemble des musulmans de France, à leur nier le droit fondamental de vivre dans notre pays, et à répandre l'idéologie de l'extrême droite au sein de notre société ».
Cette passe d'armes entre les deux hommes s'explique par un contexte de relations dégradées entre l'Algérie et la France ces dernières années qui ont atteint leur pic depuis la position affirmée de Paris au sujet du Sahara marocain et l'emprisonnement de l'écrivain franco-algérien, Boualem Sansal par le régime algérien pour avoir révélé des faits historiques sur la colonisation.
Alors que le ministre français des Affaires étrangères, Noël Barrot, a récemment déclaré avoir des doutes quant aux bonnes intentions de l'Algérie vis-à-vis de la France, l'ancien ambassadeur français en Algérie a indiqué pour sa part que « l'heure n'est plus aux doutes, mais à la certitude ».
Driencourt estime le régime algérien « trouve sa légitimité dans la rente mémorielle et dans la falsification de l'histoire », affirmant que « c'est cela le carburant du régime algérien, de répéter, de rabâcher, d'inoculer cela dans la tête des jeunes Algériens d'Algérie mais aussi de France qui lisent la presse algérienne, qui lisent les réseaux sociaux algériens ».
Cela expliquerait les attaques incessantes de ces influenceurs chargés par le régime algérien de promouvoir ces discours, notamment celui de la thèse du « complot franco-maroco-sioniste », a souligné le diplomate français.
Les tensions diplomatiques entre la France et l'Algérie ont débouché sur cette campagne orchestrée par des relais du pouvoir algérien en France depuis plusieurs années, et visant à déstabiliser le pays à travers des appels à la violence et des discours haineux sur les réseaux sociaux.
Le régime algérien cherchait à utiliser le poids de sa diaspora de près de 7 millions de personnes pour diffuser un discours anti-français, souvent amplifié par des théories du complot qui consistent à présenter la France, le Maroc et Israël comme des acteurs conspirant ensemble contre les intérêts de l'Algérie.
En alimentant cette narrative, le régime cherche à galvaniser l'opinion publique interne tout en justifiant des mesures répressives et en créant une solidarité nationale contre un ennemi extérieur. Cette stratégie permet également de détourner l'attention des problèmes internes de l'Algérie, tels que la corruption et la mauvaise gestion économique, en focalisant l'hostilité sur des acteurs extérieurs.


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