Généralisation des systèmes de "Rendez-vous" et du "eTimbre" à l'ensemble des Missions diplomatiques et Postes consulaires    L'OSPDH dénonce les exécutions arbitraires de jeunes séquestrés dans les camps de Tindouf    Maroc : Peace Corps célèbre 61 ans dialogue interculturel et de volontariat    Maroc : Nizar Barka réélu à la tête de l'Istiqlal    Les performances de la diplomatie marocaine mises en exergue lors d'un colloque à Rabat    Sadiki : "le SIAM constitue un carrefour de la coopération avec les pays africains"    Le Maroc participe à la réunion spéciale du Forum économique mondial à Riyad    Aid Al-Adha : La FMPC redoute une hausse des prix    Véhicules électriques: Elon Musk en visite en Chine    Dubaï veut construire un nouveau terminal à l'aéroport Al-Maktoum pour 34,8 milliards de dollars    M. Sadiki: "La coopération agricole Sud-Sud se concrétise au SIAM 2024"    Dublin veut renvoyer des demandeurs d'asile au Royaume-Uni    Escrime : La Marocaine Youssra Zakarani qualifiée aux JO 2024    Marrakech : Clôture des 11e Jeux nationaux Special Olympics Maroc    Caravane médicale à Taounate au profit des élèves en situation de handicap    Diaspo #336 : Hanna El Mokadem, French club player with Moroccan national team dreams    MAGAZINE : Monique Eleb, sociologue urbaine    Houda Terjuman : Evanescence d'une artiste multiculturelle    Exposition : Wallis et Jarmusch se voient en peinture    Marrakech : Le Festival national des arts populaires tient sa 53e édition du 4 au 8 juillet    RSB-USMA retour : Pas de match ce soir !    Ligue féminine des champions UEFA: Le Barça renverse Chelsea à Londres    Reconduit pour un 2è mandat, Baraka s'engage à "construire un avenir solide" pour le PI    ONU: Le Conseil de sécurité appelle à « désamorcer la situation » dans le nord du Soudan    Les coopératives agricoles face à l'épreuve du changement climatique    Météo. Temps pluvieux dans plusieurs régions, chutes de neige sur les Haut et Moyen Atlas, ce Lundi    Marché des changes (18-24 avril) : le dirham se déprécie de 0,46% face à l'euro    Nawal Chraibi: Prégnance et résonance    Allemagne / Exploit de Leverkusen 2023-24: Adli buteur lors du 42e match sans défaite !    La Fédération zambienne de football risque une suspension faute d'organisation de son Assemblée générale    Hakimi en grande forme avant Dortmund    Adoption du nouveau programme du parti de l'Istiqlal à l'issue du 18ème Congrès général    L'"opposant" algérien Said Bensedira arrêté à Paris    Conseil de sécurité: Le Mouvement des non-alignés salue les efforts de SM le Roi en faveur de la cause palestinienne    US Peace Corps Morocco celebrates 61 years of partnership    France's Engie to sell stake in Morocco's coal plant SAFIEC    « Rawafid » : une soirée musicale envoûtante pour explorer les trésors sonores du Maroc    Agriculture durable : l'ADA et le PNUD s'allient pour renforcer l'entrepreneuriat des jeunes    Mondial des clubs 2025. On connaît les 4 équipes africaines qualifiées    SIAM : meilleures participations à la 16e édition    Nabila Hamani : portrait d'une magicienne du verbe classée au top des meilleures poétesses de sa génération    Burkina: adoption d'une loi relative aux assises nationales sur la transition    La France a fait le choix stratégique de renforcer ses liens économiques avec le Maroc    Interview. Paola Bacchetta: "Troublée par le mot "marabout", j'en ai fait des cauchemars"    L'OMS alerte sur l'exacerbation de la résistance antimicrobienne pendant le Covid    Sommet social mondial: M. Hilale s'entretient à Genève avec les directeurs généraux des organisations internationales    Les têtes d'affiche du 26e Festival Jazz au Chellah dévoilées    Jazzablanca : le tourbillon rock-blues « Zucchero » pour une première apparition au Maroc    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ce Maroc que l'on accable
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 03 - 03 - 2004

Un tremblement de terre. Une catastrophe naturelle n'est pas un événement politique, c'est un drame humain. Etre obligé de le rappeler est déjà assez douloureux. Devoir «s'en expliquer» ajoute au deuil, «la double peine» de l'injustice.
Un tremblement de terre. Une catastrophe naturelle n'est pas un événement politique, c'est un drame humain. Etre obligé de le rappeler est déjà assez douloureux. Devoir «s'en expliquer» ajoute au deuil, «la double peine» de l'injustice. Depuis les premières heures du séisme d'Al Hoceïma, les Marocains meurtris ont dû, de surcroît, subir les assauts malveillants d'une certaine exploitation cynique et politicarde de leur détresse. Ici et là, ailleurs plus qu'ici, mais la colère n'en demeure pas moins légitime. Commentaires tendancieux, images bidonnées, piques et mauvais mots d'esprit et surenchère politicienne, volonté manifeste de nuire.
A qui ? A l'Etat ? Au gouvernement ? Non, au Maroc et aux Marocains. On a beau se dire qu'on a l'habitude. On a beau invoquer la lucidité élémentaire selon laquelle ce pays, comme tous les autres, n'a pas que des amis. On a beau estimer, fort raisonnablement, que face à la bassesse et à la médiocrité, la seule attitude convenable, c'est le mépris. On a beau faire valoir tout cela et bien d'autres ressorts de la sagesse, il arrive un moment où la colère explose. Non point que les charognards de tous bords aient le moindre intérêt, mais pour le principe. Dire un écœurement légitime, comme un témoignage éthique. Exploiter le drame et le deuil, cela ne se fait pas.
Un « bon mot », pour vendre un « sujet » à un «JT», pour fourguer un papier à une rédaction distraite, pour notifier un activisme politicard, pour marquer un positionnement médiatique aussi nihiliste qu'éphémère, pour compenser un détachement effectif par une surenchère d'attachement verbal par médias étrangers interposés, il y a beaucoup trop d'attitudes indignes qui se sont cumulées pour obliger à une riposte. Dont on se serait, ô combien, bien passés. Le tremblement de terre est un drame humain. Les victimes en sont le Maroc et les Marocains. L'Etat et la Nation, dont il est l'incarnation. Ils ont réagi avec leurs moyens, leurs traditions de solidarité, leur culture de dignité, et le renfort de leurs amitiés internationales.
Cela doit s'arrêter là. La vie normale doit reprendre au plus vite envers et contre cette triste péripétie du destin. Le génie, le courage, l'amour véritable de ce pays et de ses gens, la compassion, même pour ceux qui préfèrent ici ou ailleurs, seraient d'y participer, d'y contribuer avec humilité et solidarité universelle. Alors le temps de la politique reviendrait, avec nos différences fraternelles internes, comme nos inimitiés ou amitiés étrangères. Sur le seul terrain digne de la politique : celui des idées, des projets, etc.
Faut-il encore rappeler ceci : Même dans ses stades les plus primitifs, l'humanité a su respecter le deuil. Le stade ultime de la modernité serait-il cette régression morale qui ne le ferait plus ?
Le Maroc et les Marocains, l'Etat et la société croient encore qu'il y a des valeurs humaines qu'il convient de respecter, surtout dans l'épreuve. De ce point de vue-là, dans la douleur, ils se sont révélés grands.
A l'image de leur Souverain. Et l'histoire retiendra cette dignité-là.
Pour le reste, chacun aura choisi son camp. De montrer son visage. On s'en souviendra. Ou peut-être même pas !
Par Mohamed El Gahs
Secrétaire d'État à la Jeunesse


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.