AFD : Rémy Rioux affirme un soutien à la dynamique de Dakhla    Le 69e anniversaire des FAR marque une armée en marche vers la modernisation    Bourita : Les relations entre le Maroc et le Burundi s'orientent vers des perspectives prometteuses    Le Roi du Maroc reçoit trois nouveaux membres du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire    Le Roi Mohammed VI nomme plusieurs walis, gouverneurs et ambassadeurs    Le Burundi réaffirme son appui à la marocanité du Sahara    Moroccan scientist Rachid Yazami secures new US patent for battery safety invention    Classement : Attijariwafa bank grimpe à la 8e place des entreprises les plus valorisées d'Afrique    Certificat de conformité : la tutelle assouplit les procédures    Recettes douanières : hausse de plus de 10% à fin avril    Cours des devises du mardi 13 mai 2025    Maroc-Egypte : 5 milliards de dirhams d'exportations ciblés d'ici 2027    Après l'accord commercial sino-américain, Wall Street s'envole    INRA : De nouvelles variétés végétales testées à Afourer    Pékin et Washington s'accordent sur un mécanisme de dialogue économique pour éviter l'escalade    African Lion 2025 : Les aviateurs américains participent aux manœuvres à Benguerir et Kénitra    Tensions sécuritaires à Tripoli : un haut responsable tué et appels internationaux à la désescalade    Espagne : Sumar dénonce l'inclusion du Sahara occidental dans la carte du Maroc    Agadir : Lancement officiel de la 21e édition de l'exercice African Lion    Fenerbahçe prêt à céder En-Nesyri et Amrabat, avec un objectif de 60 millions d'euros    CAN U20 : «Le plus important est d'atteindre la finale» (Mohamed Ouahbi)    Achraf Hakimi receives the Marc-Vivien Foé Award for Best African Player in Ligue 1    CAN U20 : Les Lionceaux qualifiés pour le Mondial et les demi-finales    Mohamed El Ouahbi : « Une victoire méritée... On ne s'arrête pas là »    Les prévisions du mardi 13 mai    U-20 AFCON : «The most important thing is to reach the final» – Mohamed Ouahbi    Spanish police dismantle Morocco-linked hashish trafficking and money laundering network    Démantèlement d'un réseau de blanchiment d'argent lié au narcotrafic entre l'Espagne et le Maroc    L'Orchestre des Jeunes Mazaya présente «Pierre et le Loup» en darija à Rabat et Casablanca    Festival gnaoua : 33 maîtres accueilleront des artistes internationaux    TMM : Des Marocains du Monde aux parcours exceptionnels honorés à Marrakech    Officiel : L'Italien Carlo Ancelotti nommé sélectionneur du Brésil    Le Burundi salue la Vision Royale en faveur de l'Afrique    Fin des illusions séparatistes : Le Polisario face à l'heure de vérité    Le ministre chinois des Affaires étrangères : la visite du président chinois en Russie a représenté une étape cruciale dans le renforcement du partenariat stratégique global entre les deux pays    Le Polisario à la recherche d'un nouvel idiot utile !    Secteur informel : une régularisation qui peine à contenir l'ampleur du fléau    Températures prévues pour mardi 13 mai 2025    La DGAPR explique les circonstances de la sortie exceptionnelle de Nasser Zefzafi    L'Algérie a décidé d'expulser d'autres fonctionnaires français    La 24è édition du Trophée Hassan II de "Tbourida" du 26 mai au 1er juin 2025 à Rabat    Handball /32e Super Coupe d'Afrique des clubs, Caire 25 : Mountada Derb Sultan vs Attaraji ce soir    « L'Oiseau, la Coquille et le Poisson » : un spectacle muet enchante petits et grands à Rabat par ses messages profonds et sa sagesse chinoise    Rabat célèbre le rap marocain avec la première édition du 212'FlowFest    L'UNESCO appelle à renforcer les sites du patrimoine africain    Le CHU Mohammed VI de Marrakech prend en charge un nouveau-né dans un état critique    Le Chœur de Chambre du Maroc et Le Concert Spirituel réunis pour célébrer Mozart    Marrakech: Le défilé de la "Caftan Week 2025" célèbre le Sahara marocain et consacre le Maroc comme référence mondiale du caftan    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le FN ou la surenchère xénophobe
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 23 - 03 - 2002

Fondé sur une idéologie raciste et antisémite, commerçant des thèses les plus anti-démocratiques, le Front national a su s'infiltrer sur la scène politique et dans la mentalité d'une partie des Français.
«Je me pose un certain nombre de questions. Je ne dis pas que les chambres à gaz n'ont pas existé. Je n'ai pas pu moi-même en voir (…). Mais je crois que c'est un point de détail de l'histoire de la deuxième guerre mondiale», a déclaré Jean-Marie Le Pen, invité de l'émission Grand Jury – RTL-Le Monde, en 1987. Candidat à la présidentielle de 1988, il réitère même quelques mois plus tard avec un nouveau dérapage contrôlé, le calembour «Durafour crématoire», du nom du ministre de la Fonction publique de l'époque.
Des propos qui révèlent un antisémitisme et un révisionnisme viscéraux, «des phrases malheureuses...», que l'auteur explique aujourd'hui par un majestueux : «je ne suis pas parfait ». (Le Monde, 3 février 2002). Parfait, Jean-Marie Le Pen est en effet loin de l'être. C'est lui qui fonde le Front national en 1972, avec pour thème principal – déjà – l'immigration.
Une constante, un commerce électoral qu'il manie avec autant de zèle que de conviction, au gré des scrutins. Le discours frontiste est en effet – et a toujours été - xénophobe dans le sens où il présente l'immigration comme la cause des difficultés économiques, sociales et finalement identitaires éprouvées par la France – celle dite «de souche». M. Le Pen n'a-t-il pas déclaré en 1986 : «la patrie n'est pas un bordel pour six millions d'immigrés» ? Sauf qu'à l'époque il n'y a que 4,2 millions d'immigrés, mais cela intéresse peu le leader comme les militants du parti. Son fidèle second (aujourd'hui dissident) dénonce même en 1991 le danger de la «disparition des races humaines par métissage généralisé». Ce à quoi le premier surenchérit en 1996 : «Oui, je crois à l'inégalité des races, oui bien sûr, c'est évident, toute l'histoire le démontre» (Université d'été du FN). Si ces outrances lui valent à plusieurs reprises des condamnations et des levées d'immunités parlementaires (notamment par la Cour européenne en 1988), M. Le Pen continue de discourir au point de joindre la parole aux actes. A commencer par lui-même lorsqu'il agresse le 30 mai 1997, à Mantes-la-Jolie (banlieue parisienne), la candidate socialiste Annette Peuvalst-Bergeal. La Cour de Versailles le condamne alors à trois mois de sursis et à un an d'inéligibilité.
Deux ans auparavant, la France bat mêmes tous les records et enregistre sept assassinats à caractère raciste. Le 22 février 1995, à Marseille, des colleurs du FN assassinent un jeune lycéen d'origine comorienne, Ibrahim Ali. Un «drame d'autodéfense», selon le leader d'extrême droite, qui sera suivi du meurtre du Marocain Brahim Bouarram, âgé de 29 ans, poussé dans la Seine par des skinheads originaires de Reims venus participer au défilé du FN, le 1er mai à Paris. Là encore, M. Le Pen ne condamne pas, il se contente de parler d'un « incident ». Et 15 % des Français lui apportent en cette année sombre leurs voix lors de l'élection présidentielle. Pire, cinq mairies tombent entre les mains du parti d'extrême droite lors des municipales de juin. Sous couvert de protection identitaire et sécuritaire, le Front national a donc su développer une stratégie d'incitation à la haine que ni les coalitions républicaines, ni les associations de lutte contre le racisme, ni la scission du Front national, n'ont pas encore réussi à faire taire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.