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Audi : Un siècle d'avance par la technologie
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 11 - 02 - 2009

Quatre anneaux. Tel est l'emblème d'Audi que tout le monde connaît désormais et qui découle en fait de la fusion de plusieurs constructeurs. Mais à l'origine de la marque Audi, un seul homme. Il s'appelle August Horch et il est l'un des pionniers de l'ingénierie automobile en cette fin de 19ème siècle. En fait, cet ingénieur était tellement talentueux qu'il fut embauché (en 1896) chez Benz et devint très vite chef du «service de construction des voitures à moteur». Trois ans plus tard et plus précisément le 14 novembre 1899, il créa sa propre firme qu'il baptisa Horch & Cie. Une entité fondée à Cologne, puis déménagée quelques années après à Zwickau en Saxe après avoir ouvert son capital à des actionnaires. Avec ces derniers, Horch ne s'entendra plus. Si bien qu'en 1909, il s'en alla créer une nouvelle firme à son propre compte. Quel nom allait-il lui donner ? Une question qu'il s'est posée avec l'un de ses compères, Franz Fikentscher, dont le fils a suggéré de reprendre la signification de son nom en latin. Horch voulant dire «écouter» en allemand, c'est donc le mot «Audi» (de «Audiatur») qui sera sa traduction latine. C'est donc ainsi qu'a vu le jour la «Audi Automobilwerke GmbH» mise en service en avril 1910. Entre-temps, les berlines et cabriolets Horch s'étaient déjà fait une bonne réputation et la production avait progressé significativement (de 18 automobiles en 1903 à 94 en 1907 et plus de 100 en 1908). Normal, car en 1901 déjà, Horch avait d'emblée appliqué quelques idées révolutionnaires pour l'époque (carter moteur en alliage léger, transmission à cardan et même des moteurs à soupapes d'admission en tête). Les premières Audi ne développent que 18 à 24 chevaux, comme la Typ A, lancée en 1910. Mais très vite, elles passent à 35 ch et plus comme la Typ C de 1914. Une période durant laquelle les Audi s'imposent dans les plus grandes courses mondiales.
L'entreprise Audi prospère et son fondateur gagne encore plus en notoriété, jusqu'à devenir en 1920 l'un des experts spécialisés dans les questions de technique automobile. Mais les années 30 ne démarrent pas sans voir Audi durement touchée par la crise économique mondiale de 1929. Au bord de la faillite, Audi est alors reprise par la firme DKW, jusqu'ici spécialisée dans les voitures et les motos. C'est d'ailleurs cette double vocation qu'ont deux autres marques, à savoir Wanderer et Horch, qui donneront naissance en 1932 à Auto Union, label matérialisé par un logo à 4 anneaux entrelacés. Un consortium fort, dont les destinées reviendront très vite à Monsieur Horch, nommé président du conseil de surveillance du groupe. Une jolie petite revanche. Horch conserve le très haut de gamme, DKW les motos et les petites voitures populaires, tandis que Wanderer et Audi s'intercalent au milieu de gamme. Mais le label Auto Union existe aussi et va même prendre un sacré virage à travers une politique de prestige, suffisamment imprégnée de technologie pour investir les Grand Prix. C'est l'ère de l'Auto Union Type C (1936), des Types D de 1938 et 1939 qui flirtent avec les 300 km/h et s'illustrent en compétition avec à leur volant des pilotes comme Tazio Nuvolari. Puis surtout, en octobre 1937 le prototype Typ C Stromlinie parvient à battre le record du monde de vitesse en atteignant 406 km/h ! Le tout, sous l'œil très attentif d'un autre grand génie automobile : Ferdinand Porsche. Ce dernier avait même –vers les années 30– signé un partenariat technique avec le groupe Auto Union.
Mais avec la Seconde Guerre mondiale, c'est tout l'élan d'Auto Union qui sera freiné puisque ses usines n'échapperont pas aux bombardements des Alliés. Et au lendemain du conflit, le redémarrage n'a pas été des plus aisés. Il faudra attendre 1949 pour voir les chaînes de production délocalisées vers Ingolstadt et remises en service. Affaiblie, Auto Union ne va produire que de modestes autos (à moteur deux-temps) badgées du logo DKW. Vient alors une série de prises de participation et de contrôle par Daimler-Benz, puis le groupe Volkswagen. Et c'est précisément ce dernier qui a décidé de reprendre, en 1965, toutes les installations d'Ingolstadt. Auto Union va alors connaître sa véritable renaissance en 1969, date à laquelle une autre marque s'ajoute à son portefeuille : NSU (en fait ce label a été absorbé par VW). Une marque qui avait été fondée en 1873 et qui s'était établie dans la localité de Neckarsulm. L'appellation Auto-Union va alors s'estomper au profit du label Audi-NSU, laquelle connaîtra un énième revirement durant la décennie suivante. En effet, la production de la gamme NSU a dû cesser en mars 1977, laissant la voie à l'expectative quant à l'avenir de la marque Audi.
À l'aube des années 80, Ferdinand Piech, petit-fils de Ferdinand Porsche, va insuffler tout un nouveau souffle pour le groupe Volkswagen. Son but : hisser la marque Audi au rang de Mercedes et BMW. Pour cela, la marque qui a conservé quatre anneaux comme emblème, va monter en gamme (équipement de confort intérieur), s'offrir un nouveau design plus aérodynamique et miser à fond dans les technologies de pointe (suralimentation, moteur à cinq cylindres en ligne, pneus plus larges…). Mais le vrai coup de génie sera surtout l'arrivée, dès 1980, de l'Audi Quattro. Ce coupé, doté d'une transmission permanente aux quatre roues, va fortement briller en rallye, fort d'une puissance honorable de 306 chevaux. Mais il s'ouvrira aussi à une belle carrière commerciale dans une version «dégonfflée» à 200 ch. Il est alors la première voiture de tourisme à transmission intégrale. Le succès est colossal auprès du grand public, séduit par les performances dynamiques de ce modèle, comme par son slogan de l'époque : «N'essayer pas de rattraper une Audi Quattro sur la neige».
Grâce à cette technologie, Audi devient quatre fois champion du monde. Son image est définitivement dépoussiérée. Revigorée même. Si bien qu'en 1985, la marque Audi-NSU est rebaptisée Audi AG et se penche sur une sérieuse grande berline capable de rivaliser avec ses rivales de même nationalité. Nous sommes au début des années 90 quand la nouvelle Audi 100 fait son apparition, suivie par la première génération de l'A8 sortie en 1994. C'est à cette époque que sera adoptée l'appellation «A» pour les berlines. L'Audi 80 sera remplacée par l'A4, tandis que la 100 deviendra l'A6. Audi fait alors partie du club très fermé des constructeurs haut de gamme. Un label qui a su cultivé sa différence à travers un design sobre et discret, ainsi que quelques innovations comme la construction en aluminium. La suite, tout le monde la connaît. Un règne impitoyable (huit victoires) dans la plus célèbre des compétitions d'endurance : les 24 Heures du Mans. Un palmarès encore plus valorisé avec la dernière victoire en date, réalisée avec un moteur Diesel. Des TDI, on en retrouve également sous le capot de toutes les Audi. Une gamme riche et diversifiée avec des modèles de plus en plus plébiscités. C'est le cas de l'A4 qui, avec ses 98.714 immatriculations en 2008 sur le seul marché allemand, s'est adjugé le titre de modèle le plus vendu parmi les berlines haut de gamme. Une familiale qui, comme l'A5, se distingue par sa construction sophistiquée et notamment son éclairage à diodes électroluminescentes.
Bref, que de progrès –par la technologie– accomplis par la firme aux quatre anneaux qui en font aujourd'hui le label automobile premium le plus en vogue du moment. La preuve : le million de véhicules produits et vendus dans le monde. Une sacrée montée en puissance n'ayant qu'un seul objectif, ultime et proche à la fois : devenir le numéro 1 mondial de l'automobile haut gamme à l'horizon 2010. Tout est possible.
• DNES à Ingolstadt
Jalil Bennani


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