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Des vacances pour faire du business
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 03 - 05 - 2009

L'horloge indiquait 16h quand le souk de Derb Ghellaf a connu une affluence particulière. Des centaines de visiteurs traversaient les petites ruelles du souk en destination des magasins, boutiques ou des lieux d'installation des marchands ambulants. L'on a pris l'habitude d'assimiler ces derniers à des petits commerçants qui trainent des chariots ou exposent leurs marchandises par terre. Par ailleurs, des méthodes modernes ont vu le jour. il s'agit du business des Marocains résidents à l'étranger. Au fait, beaucoup de MRE profitent de leur séjour au Maroc pour s'adonner à une activité rentable. Le premier indice qui indique qu'il s'agit bel et bien de cette catégorie de Marocains est la «plaque jaune», l'immatriculation étrangère de la voiture ou du fourgon. Une plaque à effet magique. Elle produit une force d'attraction sur les clients potentiels. «Un produit provenant de l'étranger se vend plus facilement que n'importe quel autre produit. Mais je vous garantis que si j'essaie de vendre ce même produit sans mettre en valeur ma voiture qui confirme que je suis un MRE, le produit ne peut être vendu. Donc tout dépend du lieu de provenance de la marchandise», indique Mohamed, un MRE résidant en Italie.
La plupart des commerçants ne déchargent pas la marchandise mais ils l'exposent dans le coffre de leurs automobiles. Des produits neufs et d'autres usés sont étalés en grande quantité. En réalité, les consommateurs marocains ont un engouement particulier pour les produits importés de l'Europe. «Je m'intéresse beaucoup aux produits proposés par des MRE pour plusieurs raisons. Il est question tout d'abord de la qualité des produits puisqu'ils sont de provenance étrangère. En plus, les MRE sont toujours disposés à négocier les prix», a expliqué Lahcen, un jeune visiteur du souk. La marque de fabrique des produits exposés est reléguée au second rang. Parmi la marchandise figure notamment des vélos, des frigos, des friteuses, des machines à laver, des tables, des vêtements, des produits alimentaires, bref, toute sorte de marchandises susceptibles de faire l'objet d'une opération commerciale. Une variété qui est particulièrement attrayante. La vente se fait en deux modalités en détail ou en gros.
En dehors du souk de Derb Ghellaf, les MRE connaissent parfaitement les endroits où ils peuvent liquider leurs marchandises. Certains préfèrent les souks, d'autres dans les rues alors que certains préfèrent de s'installer aux abords des mosquées. Ils sont ainsi nombreux à mettre à profit le rendez-vous sacré des pratiquants.
Le business des MRE a le vent en poupe. On dirait qu'il s'agit d'un phénomène qui se transmet par hérédité entre les diverses générations des MRE. Larbi, un jeune Marocain résidant en Italie, affirme ne plus pouvoir se passer de ce commerce. «C'est une activité qui me permet de couvrir les frais de mon séjour au Maroc. En plus c'est un commerce qui est rentable et fructueux», a-t-il confié. Imad, un MRE provenant de l'Allemagne, trouve lui aussi son compte dans cette activité. «J'exerce le commerce à chaque fois que je visite le Maroc pour y passer les vacances. Les choses vont très bien pour moi. Je viens de conclure une vente d'un appareil numérique qui m'a permis de réaliser un bénéfice très important. Ce profit m'a permis de couvrir tous les frais de mon déplacement au Maroc. C'est un business qui me rapporte énormément d'argent», dit-il. Même les mesures de protection douanière instituées aux frontières ne sont pas en mesure de convaincre nos concitoyens. Certains MRE ne pratiquent plus ce commerce de façon saisonnière mais ils se sont convertis en professionnels . Ils font de l'import-export, et effectuent régulièrement des allers-retours tout au long de l'année pour commercialiser divers produits.
Cependant, il arrive des fois que ce type de commerce donne lieu à des pratiques déviantes. Il en est ainsi de certaines personnes : Des faux MRE se procurent des voitures immatriculées à l'étranger pour faire liquider une marchandise. Cela suffirait à simuler les clients potentiels et de la provenance réelle et de la qualité de la marchandise. Les exemples abondent en la matière. Pourtant, les Marocains sont à n'importe quel moment disposés à investir, pourvu que le produit soit, probablement, de provenance étrangère. Vu qu'une croyance bien chère aux Marocains persiste: Tout ce qui provient de l'étranger est toujours de meilleure qualité.


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