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Entretien avec Abderrazak Moussaid : «La femme vaginique considère le sexe en érection comme une arme»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 26 - 12 - 2010


ALM : Que veut-on dire par vaginisme?
Abderrazak Moussaid : Le vaginisme est défini en tant que contracture involontaire et brutale du muscle inférieur du vagin. C'est un réflexe agressif qui rend impossible toute tentative de pénétration vaginale. Ainsi, la femme manifeste une angoisse terrifiante lors du rapport coïtal. Ce qui la pousse à rejeter son partenaire au moment de la pénétration et bloquer la défloration.
Est- ce un trouble organique ou psychique ?
On trouve rarement une cause organique engendrant le vaginisme. Dans la plupart des cas, il s'agit d'un réflexe d'ordre psychologique. Les causes en sont multiples et liées principalement à l'entourage de la femme . Cette peur du pénis est amplifiée par une expérience douloureuse, en l'occurrence le viol et l'inceste. En outre, il ne faut pas omettre le facteur social. L'éducation rigide à laquelle est sujette la femme dans le monde arabe et le poids familial contribuent à l'alimentation de ce trouble. De ce fait, la femme vaginique sombre dans la culpabilisation et considère le sexe en érection comme une arme. Ces facteurs se traduisent systématiquement par une somatisation au niveau de la sphère vaginale et peuvent se manifester dès le premier rapport.
À quel moment du diagnostic peut-on parler d'un vaginisme primaire ou secondaire ?
En effet, on peut identifier deux sortes de vaginisme. Le vaginisme primaire se confirme lorsque la pénétration est toujours impossible et c'est dès le premier rapport. Par contre, la femme peut être exposée au vaginisme après une relation sexuelle normale et satisfaisante. La pénétration devient impossible généralement suite à un traumatisme à savoir un rapport sexuel brutal, un accouchement douloureux ou tout simplement une lésion vaginale. On peut également détecter un vaginisme immature qui survient en un terrain phobique chez des personnes de profil hystérique. Le traitement de ce cas est généralement exposé à un psychiatre.
Selon vous, combien de Marocaines souffrent de ce trouble sexuel ?
Il est utile de signaler qu'en Occident le 1/10e de la non consommation du mariage est dû au vaginisme. Au Maroc, là où le facteur social est omniprésent, le nombre des femmes vaginiques pourraient être important. On a pas de statistiques précises dans ce sens, mais je peux affirmer que les Marocaines commencent à en parler. Autrefois, la femme vaginique, socialement désignée en tant que «Mtakfa» ou «Sefha» trouvait refuge dans les marabouts et se livrait aux pratiques liées au charlatanisme. Aujourd'hui, elles n'hésitent pas à exposer leur cas au corps médical. L'idée de se soigner s'impose généralement lorsque l'envie de maternité s'installe.
Comment peut-on traiter le vaginisme? Et en quoi consiste la thérapie ?
La femme peut recourir à un gynécologue pour incision de l'hymen. Toutefois, le vaginisme se traite par sexothérapie. Le traitement consiste à suivre des séances de relaxation pour mieux gérer sa douleur. Ensuite, on procède par la dilatation de bougie de Kegel. On fait pénétrer progressivement des bougies de taille croissante dans le vagin de la patiente. Au cours de cette séance, la patiente visualise la pénétration et se prépare aux éventuelles pénétrations. La patiente peut même être accompagnée de son mari lors de ces séances thérapeutiques, car le vaginisme est une affaire de couple.
Quels conseils donnez-vous, dans ce sens, aux couples ?
Il est à souligner que le vaginisme a un impact considérable sur la santé sexuelle du conjoint. À force d'avoir tenté en vain la pénétration, le mari peut être exposé à un dysfonctionnement d'ordre érectile ou éjaculatoire. De ce fait, j'appelle les familles à éviter le cérémonial de la nuit de noces qui peut être une source de tension pour le couple. De même, j'invite les conjoints à être plus tolérants et d'agir doucement et progressivement lors du rapport coïtal.


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